09/07/2013
Ils sont partis.
C'était hier.
Cela faisait des mois que nous en parlions.
Après des préparatifs intenses et des moments de stress importants, les 14 jeunes pionniers âgés entre 14 et 16 ans, les 3 jeunes chefs et la jeune cheftaine, tous âgés de 20 ans et notre cher intendant dont on ne dit plus l'âge car il a atteint la sagesse ( !!!!), ont enfourché pour les uns le vélo et pour l'autre le camion balai ( avec sacs, remorque, tentes, intendance, infirmerie et autres !!!) pour se rendre à Lyon en 5 étapes de 25 à 45 km et arriver samedi prochain au stade de Pariily de Lyon sur lequel se dérouleront les championnats du monde d'athlétisme handisport pendant 9 jours. Les jeunes seront 15 jours sur place car ils arrivent avant les athlètes et repartent aussi après eux. Ils seront donc de servive en bénévolat durant les 15 jours de leur présence. Notre intendant lui, revient dès samedi prochain avec quelques vélos dans le camion puisque le retour se fait en train !
Beauoup d'émotions.
Voici le petit mot que j'ai lu lors de la "cérémonie " de départ en présence du maire de M. et surtout de certains membres des familles des jeunes et de membres actifs du groupe scout qui étaient venus encourager les jeunes. Même une gredouillette est passée par là....belle surprise.
"Je suis très heureuse de lancer le départ de cette aventure préparée avec tant de motivations depuis de nombreuses semaines. Je remercie grandement les chefs et cheftaines bénévoles qui encadrent les jeunes pionniers du groupe, grâce à leur disponibilité, leur enthousiasme, leur volonté, ces jeunes adultes vont permettre que ces adolescents relèvent un défi de taille tant sur le plan sportif qu'humain.
Je vous souhaite un très bon camp, riche en ouverture aux autres et riche en connaissance de soi car pour être à l'écoute et au service des autres, il faut aussi être à l'écoute de son for intérieur, savoir qui l'on est et vers quoi on veut aller pour mieux mener sa vie et mieux partager avec ses proches.
Ainsi, nul doute que vous rentrerez ensemble plus forts de tous les moments partagés, vous serez allés loin sur la route, plus loin dans l'échange avec l'autre , plus loin dans la satisfaction personnelle. Je terminerai avec cette citation lue par hasard ce matin du philosophe américain Ralph Emerson : "N'allez pas là où le chemin peut mener, allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace "
Belle route les jeunes ! A dans trois semaines !"
Ma voix a chevrauté vraiment.
C'était un chouette départ avec un chouette lâcher de ballons.
C'était chouette, c'est chouette et ce sera chouette.
Je vais me mettre aux photos sur mon blog mais il faut que j'apprenne......pour laisser quelques traces visuelles en plus d'écrites.
16:24 | Lien permanent | Commentaires (1)
08/07/2013
Y'a qu'à moi....
Tout le monde a déjà vécu ce sentiment qui fait qu'on se dit "mais y'a qu'à moi que cela arrive ces choses-là", un moment d'égocentrisme exacerbé durant lequel nous nous sentons souvent persécutés ou victimes d'injustice.
A tort ? A raison ? Telle est la question....
Aujourd'hui, j'écris pour les curieux de ma vie de professeur....car les vrais sujets qui m'intéressent sont dans mon silence et laisseront cours au bavardage quand j'aurai déjà pu me reposer physiquement et là alors je pourrai "spiritualiser" !!!!
Mais donc ce matin, en élève bien disciplinée, j'ai attendu 11 heures pour appeler l'inspection qui m'avait dit de rappeler en fin de matinée. La secrétaire m'a alors annoncé qu'elle n'avait rien de nouveau à me dire, que la personne qui serait sur mon poste de quart temps serait un élève stagiaire qui vient d'avoir le concours et qui sera en stage dans une classe 1 jour par semaine à savoir pour elle ou il, MA classe !
Cette personne sera connue vers le 20 juillet mais les services de secrétariat seront fermés et donc je dois rappeler le 26 août pour connaitre et rencontrer cette personne qui n'aura jamais mis les pieds dans une classe depuis son séjour en CM2.
Mais la cerise sur le gâteau fut d'apprendre que ces élèves seraient dans les classes soit le lundi, soit le vendredi et que cela ne sera connu que début septembre selon leur emploi du temps à l'école de formation des maitres !!!! Donc déjà, ce sont les deux jours que je ne voulais pas et en plus, je ne le saurai que peu de temps avant la rentrée.
Ma conversation a duré exactement cinq petites minutes avec la secrétaire qui je le précise me connait bien et qui n'a pas eu une seule parole gentille à mon égard du style, " je sais que ce n'est pas pratique, je sais que vous espériez le mardi ou le jeudi" " je me doute que ce n'est pas confortable pour préparer le travail avec le collègue", non rien, juste " c'est comme cela, vous savez, nous, non plus, on n'en sait guère plus, on est débordé" et donc en gros, elle a ses soucis à gérer, elle ne va pas en plus compatir aux miens.
Et bien c'est ce qui m'a le plus contrariée après ce coup de fil, après ce sentiment de ça n'arrive qu'à moi ( car franchement si j'écrivais sur tous les cas administratifs rocambolesques vécus depuis 15 ans de ma vie de prof...)et bien ce sentiment de manque de compassion m'a vraiment fait penser que c'est important de dire aux gens un "désolé, je comprends" car encore une fois, je me suis sentie un pauvre numéro parmi d'autres....
En plus, mon mardi ou jeudi, ce n'est pas par caprice que je les voulais mais parce que ça me facilite mon organisation familiale que divers points...et puis comme je vais travailler le mercredi, je pense que cela aurait vraiment été bien. Oui, je sais, plein de femmes galèrent pour avoir un temps partiel mais tout comme le manque de compassion à mon égard, je me refuse de ne pas compatir pour celles -ci tout en me disant que ce n'est pas le fait que certaines galèrent qui doit justifier que pour moi ce soit pareil.
Il ne me reste plus qu'à me remonter le moral seule , déjà en pensant que tout cela au final est très contrariant mais pas grave ( mais très contrariant quand même !) et en sachant que c'est l'inspectrice qui a décidé des classes à laisser aux stagiaires, je me dis que peut-être ce n'est pas un hasard...mais là aussi, tiens ça m'énerve, elle sait que je ne pourrai pas laisser un ou une stagiaire galérer dans ses préparations et sa gestion de classe....grrrrr, je sens que je vais passer beaucoup de temps de concertation, déjà, je vais devoir faire tout le découpage de lecture car démarrer avec un CP-CE1 quand on n'a jamais enseigné, ce n'est pas le plus simple, surtout avec des méthodes choisies par lé collègue....Je soupçonne comme une confiance de l'inspectrice en ma capacité d'échanger avec un jeune mais je peste de savoir qu'en fait, je n'aurai aucune contre partie des efforts que cela va me demander en terme de temps de concertation, d'échanges et de gestion de classe car là c'est sur, je vais me coltiner tout le boulot vu que le reste du temps, le ou la "pauvre" sera en cours théoriques, en préparation de mémoire.....
Tiens aller stop, pourquoi ça arrive à moi, cette année où j'avais aussi envie d'être secondée ?????
19:14 | Lien permanent | Commentaires (4)
07/07/2013
Entre-deux ou au coeur de.
C'est l'aube....entre-deux instants de vie très distincts, la nuit s'achève, une nouvelle journée commence.
Il est 5h27, je suis entre deux instants magiques de la nature même si je suis bien au coeur de mon insomnie.
C'est le départ pour less camps d'été scouts, entre deux moments de vie très riches, entre le quotidien familial intense pour mes enfants que j'aime plus que tout et le quotidien extra - ordinaire des camps scouts durant lesquels beaucoup de moments forts vont se vivre.
Je suis donc entre le moment tourbillonnant d'agitation et de fin de préparation et le moment tout aussi vertigineux du calme, du silence, de l'absence d'agitation même si je reste au coeur de mon inquiétude bienveillante pour que tout se passe bien pour eux.
Je devine également que je suis entre deux instants intenses partagés avec mon chéri, entre les derniers jours passés à nous croiser et nous épauler à distance et les cinq jours à venir qui se passeront ensemble, je suis entre la joie de ce que nous avons accompli séparément et l'impatience de ce que nous allons accomplir ensemble même si je reste au coeur de mon amour partagé.
Concernant l'école, je suis plus qu'entre deux...entre ce sentiment si agréable qu'une année s'est terminée en beauté et ce sentiment plus angoissant du vide d'une année à reconstruire. L'instit humeur sur son site a écrit un article très évocateur de cet entre deux, ce pont entre les deux rives du jour des vacances et du jour de la rentrée...dans ma tête, je ne suis pas au coeur de mes vacances mais très entre deux voire plusieurs pensées qui concernent l'école et qui font que je n'ai pas encore accédé à la rive du bien être mental des vacances mais je ne suis pas inquiète, cet entre-deux est nécessaire et l'entre-deux se dissipera en quelques jours pour laisser place au coeur des vacances mentales pour une période indéterminée, juste avant la reprise des pensées école quelques jours avant la rentrée.
Pratiquement parlant, je suis entre-deux beaucoup de choses...entre le bazar de la maison et le futur rangement, entre le "bordel" de mon bureau et le futur rangement, entre le chantier dans ma classe et le futur rangement, entre les couettes et draps à laver et les futurs lits tous frais, tous propres, entre une cuisine vivante et un frigo bientôt vide, entre des rangements d'habits d'hiver et la sortie de tous les habits d'été pour la Grèce...
Spirituellement parlant, je ne suis guère entre-deux mais plutôt au coeur de...l'espoir et l'envie.
Ces six derniers mois, j'ai beaucoup écrit sur cette impression que j'avais tout construit d'important dans ma vie, que ma future quarantaine ( tiens un mot qui veut aussi dire prisonnière, mise à l'écart) m'angoissait car que pouvais-je faire de si fort encore pendant cette seconde partie de vie ? ( je parle de mon intérieur car bien sûr je pourrais faire mille actions pour le monde exterieur )
Et bien, cet entre "je suis mal" et " je suis bien" laisse place au coeur de je me sens mieux.
Entre deux parties de ma vie, je suis intimement convaincue que toutes les belles choses de la première rive ont leurs correspondantes sur la seconde rive, d'une autre manière, avec d'autres personnes, d'autres visions et aussi avec toutes les personnes qui m'entourent déjà.
Parce que la première rive est magnifiquement vécue, l'entre-deux n'est plus un saut dans le vide mais la perspective rassurante et joyeuse d'atteindre tranquillement la seconde rive pour rester au coeur de ma si belle vie.
Entre le bonheur et le bonheur, il y a le bonheur au coeur de mon silence.
06:01 | Lien permanent | Commentaires (1)