L'illusion de la nuit.

Ces jours-ci, alors que pas mal de choses me tracassent, je dors BIEN.

Pas d'insomnie, pas de crises de stress ou d'angoisse, pas de demi-sommeil, pas de réveils intempestifs à des heures pas possibles.

Je dors profondément.

Et comme je dors bien, je rêve beaucoup, longuement...

Mais ce n'est que l'illusion de la nuit...

Je rêve aux personnes qui me manquent avec une joie sincère, je leur parle, je les prends dans les bras, je vis avec elles.

Je rêve que j'exerce un métier qui me plait, que j'ai réussi toutes mes démarches.

Je rêve à mes enfants grands, heureux, à nos retrouvailles d'adultes.

Ce sont des vrais rêves que je fais pour de vrai dans mon sommeil profond, pas des rêves inventés que j'ai quand je suis éveillée.

L'illusion de la nuit.

Au fond de mon lit, tout va bien.

Dans mon sommeil, j'ai la vie que mon silence imagine.

Il ne reste plus qu'à transposer tout cela dans la réalité du jour.

Certains de mes rêves ne peuvent que se réaliser la nuit, dans la douceur et la sérénité de mon sommeil, d'autres peuvent sans doute passer de l'illusion à la vérité.

Même si ce n'est qu'une illusion, ça fait du bien de rêver que tout va bien.

Un choix pas un caprice.

Ce n'est pas un caprice de fonctionnaire mal dans sa peau.

Ce n'est pas un caprice d'enfant gâtée.

Ce n'est pas un caprice d'adulte désabusée.

C'est un choix qui est mûri de longue date dans ma tête.

Passer du choix-réflexion au choix-action, c'est difficile.

La réflexion, on peut la cacher, l'action pas vraiment.

En parler avec mes proches,c'est difficile, en parler avec mes collègues, c'est difficile.

Sur le blog, c'est mitigé !

Hier, mon rendez-vous au secours catholique m'a fait regretter de ne pas avoir postuler sur ce poste de coordinateur à la fin du mois d'août....le poste est pourvu, ce n'était pas mon heure, je crois au destin des rencontres du bon moment.

Hier, un gros coup de stress m'a envahi, des courriers à faire, des démarches, des recherches...vais-je y arriver ???

Ce matin, j'ai fait l'état des lieux de tout cela en envoyant un mail à la personne qui me suit au rectorat, CV, lettre de motivation, début du bilan de compétences....les pistes données hier, le réseau à constituer...

En parallèle, il y a la vraie vie du quotidien.

Parce que je ne fais pas un caprice, je sais que j'irai au bout de mon choix.

Je sais également que je serai très seule pour assumer cela, je vais faire de mon mieux, sans doute me consacrer davantage à cela qu'à d'autres choses, désolé par avance pour ce que je vais être amenée à délaisser quelques temps.

Procédure de divorce.

Je demande le divorce de l'éducation nationale.

Hier, je suis allée au service adéquat du rectorat pour mon second rendez-vous concernant les reconversions d'après-prof.

J'y étais allée en 2013, mme L. avait mon dossier sous les yeux.

L'entretien s'est excellemment bien passé et je crois qu'on peut dire que j'ai affirmé ma demande de divorce.

J'ai eu les réponses à mes questions concernant l'aspect purement administratif et procédurier sur le sujet de la demande de mise en disponibilité, la demande de congé formation, la démission.

J'ai apprécié qu'on ne passe pas beaucoup de temps sur les raisons de la demande de divorce mais plutôt sur comment bien faire le divorce et surtout que faire après !

Ce serait long à expliquer et je ne divulguerai les infos qu'au fur et à mesure des avancées et des reculs car je sais que les mois à venir ne seront pas simples pour mener à terme et à bien ce projet mais vraiment, je suis sortie de cet entretien avec le vrai espoir que cela fonctionne.

De toute façon, même sans emploi au premier septembre prochain, je ferai une demande de mise en disponibilité au mois de mars pour la rentrée prochaine, ça, c'est la première étape concrète du divorce car dans la tête cette étape était déjà franchie. Le service va m'aider à motiver ma demande et surtout va faire en sorte que je cherche dès maintenant quoi faire après. Il y a des pistes, j'ai du travail de recherche à faire, des devoirs à rendre ( mon bilan de compétences bien fait et détaillé, mon CV) et beaucoup d'énergie à déployer pour mettre en pratique tous les conseils, suggestions faites hier.

J'espère réussir un divorce à l'amiable.

Je ne veux pas d'un divorce de crise.

Je ne me sens redevable de rien vis à vis d'une institution pour laquelle j'ai été un numéro pendant des années et pour laquelle j'ai bien plus donné que reçu.

Par contre, je reste consciencieuse et redevable envers mes élèves mais maintenant que je sais qu'un départ en cours d'année reste possible quand il y a une vraie embauche et un accompagnement du dossier par le rectorat, j'ose quand même dire que si l'opportunité se présente ( parce que je l'aurai créée), je n'hésiterai pas à être égoïste et laisser ma classe en cours d'année.

Je n'en suis absolument pas là mais vraiment hier, pas mal de choses ont fait du chemin.

Demain, j'ai un entretien au secours catholique avec une personne salariée des ressources humaines, pas d'offres d'emploi en vue mais une prise de contact importante pour me faire connaitre du domaine dans lequel je voudrais travailler à savoir le domaine associatif, l'insertion sociale ou la médiation sociale.

J'ai aimé me marier à l'école, j'aimerai en divorcer.