10/09/2015
Je me cogne contre mes rêves.
Ce soir, avant d'aller dormir, après une journée vraiment éreintante ( classe + réunion de parents), je me cogne encore contre mon rêve de la nuit passée, ce rêve qui m'a tenue éveillée la fin de ma nuit, qui m'a tenue abattue durant mon aller au travail, qui m'a tenue dans l'incompréhension dans mon trajet retour du travail.
Je ne raconterai pas ce rêve en entier dont je me souviens très précisément des images et des dialogues.
Je me cogne contre ce rêve...
Nous sommes réunies, les quatre amies au restau comme nous avions l'habitude de le faire pour une petite soirée filles à nous raconter nos vies, à rire, parfois pleurer mais tellement rire.
Ma chère amie qui nous manque tant depuis seize jours est là, belle comme à son habitude et nous raconte le malheur que vit une de ses amies. Sauf que ce qu'elle nous raconte c'est en fait la réalité qu'elle vient de vivre, elle nous parle d'une amie à elle morte d'un cancer. Elle parle de tout ce qui vient d'arriver mais en parlant de quelqu'un d'autre.Elle est d'une empathie habituelle et nous raconte comment elle va aider cette famille. ( je m'arrête là car déjà peut-être trop de détails, je ne sais pas ce que je peux dire et ne pas dire)
Je me cogne contre ce rêve car je me réveille en me disant que oui, c'est vrai, je me souviens, on a mangé au restau hier et elle nous a raconté cela...mais non je me cogne, je me cogne, je rêve que oui, elle me parle d'une autre personne, oui je me cogne, oui je rêve qu'une autre personne que je ne connais pas, que je n'aime pas, ait eu ce cancer là. Je rêve du malheur d'une autre famille, je suis méchante ? Oui, une autre famille,pas mon amie.
Je me cogne contre ce rêve car je n'y vois aucun signe, aucun message si ce n'est celui de me rappeler cette réalité que je ne veux pas vivre.
Je me cogne contre ce rêve car moi, je suis là, et je ne sais pas comment aider cette famille que j'aime tant, comment avoir les bons mots, les bons gestes, les bonnes actions, je ne sais pas et je rêve de savoir, je rêve d'apporter quelque chose mais quoi.
Je me cogne contre mon rêve et ça me fait mal à la tête. Dans la voiture, le soleil m'éblouit et j'ai envie de dire "ta gueule" au soleil, hein, tu ne peux pas t'arrêter de briller, punaise de soleil, tu m'agresses ce matin quand je me cogne dans mon rêve sur le chemin de travail.
Je me cogne dans mon rêve et cela me fait mal au coeur. Elle est si belle et si vivante dans mon rêve mais ce n'est qu'un rêve, punaise, j'ai des bosses au front, je me cogne, je me cogne.
Dans la journée, j'oublie mon rêve, totalement, pas une pensée , pas un bleu de cognement.
Puis, le soir, je me recogne...je me questionne...
J'ai peur de rêver encore.
J'ai peur de rêver et de me cogner trop fort.
J'ai peur de rêver la réalité.
Je me cogne contre mon rêve.
Mon rêve de petites mamies au restau nous racontant nos longues vies ( et tant d'autres rêves liés) n'est plus possible et ça, ça cogne fort dans la tête.
22:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/09/2015
Un peu d'école.
Septembre sans parler d'école ne serait pas Septembre !
Que dire ???
Je reprends un cours double de CP-CE1.
Après une année de CP simple, cela me semble presque insurmontable à réorganiser et je sais que cela va être difficile jusqu'aux vacances de Noël.
Le collègue qui fait mon vendredi est très cool, je ne l'ai rencontré que le mercredi de la rentrée et il n'avait pas encore ouvert le manuel de lecture CP avec lequel je travaille en classe. Mais après moi le déluge, cette année, je ne gère pas ce qui se passe quand je ne suis pas là le vendredi. ( surtout que ma dernière étant rentrée au collège, je ne me rends vraiment pas à l'école le vendredi)
Cette année, nous n'avons pas de projets de OUF et de fil conducteur sur l'année.
Nous préparons une chorale de Noël sur le thème de la famille.
Nous sommes inscrits à Ecole et cinéma, à 4 sorties sportives de l'USEP et moi, avec ma classe, je démarre dès fin septembre une série de trois ateliers au Musée des Beaux Arts de Dijon.
Pas de grand spectacle musical de fin d'année et peut-être l'organisation d'olympiades car on voudrait mettre l'accent sur le sport mais....
Pas de classe découverte et pas de marché de Noël. Le paradoxe est que nous avons besoin de faire une pause, que les parents s'habituent vraiment aux bonnes choses ( sans forcément une petite reconnaissance, du moins, ce sont toujours les mêmes qui remercient) et en même temps, moi je suis déjà en manque de cela. Du coup, j'ai encore plus de mal à me mettre dans l'enthousiasme nécessaire au bon déroulement d'une année scolaire.
Déjà, depuis la rentrée, nombreuses sont les anecdotes....mais pas envie de raconter vraiment.
demain, c'est la grande réunion de rentrée auprès des parents pendant plus de deux heures...je ne suis pas débordante d'enthousiasme non plus mais je vais faire le job correctement et sérieusement et même avec une touche d'humour, ça détend l'atmosphère !!!
Voilà, j'ai bien repris le chemin de l'école pour ceux qui en auraient douté.
Là, je viens de faire 1h30 de corrections et de préparations diverses donc oui j'ai bien repris le rythme du mercredi après-midi quand on a un cours double.
Mes projets sont ailleurs.
Je me sens m'éloigner de l'école de plus en plus...qui sait...un jour septembre sans école ???
15:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/09/2015
Je suis mais je ne suis pas.
Je suis triste et mélancolique mais je ne suis pas désespérée.
Je suis souriante mais je ne suis pas enjouée.
Je suis en colère mais je ne suis pas révoltée. ( quoique ça dépend des moments)
Je suis fatiguée mais je ne suis pas épuisée.
Je suis en société mais je ne suis pas avec les autres.
Je suis dans la classe mais je ne suis pas motivée.
Je suis avec mes élèves mais je ne suis pas passionnée.
Je suis silencieuse mais je ne suis pas muette.
Je suis debout mais je ne suis pas alerte.
Je suis pensive mais je ne suis pas réaliste.
Je suis réaliste mais je ne suis pas imaginative.
Je suis moi mais je ne suis pas moi.
Je suis centrée sur moi mais je ne suis pas égoïste.
Je suis seule mais je ne suis pas abandonnée des autres.
Je suis ma famille mais je ne suis pas qu'elle.
Je suis les autres mais je ne suis pas eux non plus.
Je suis en chemin mais je ne suis pas Le chemin.
20:38 | Lien permanent | Commentaires (0)