De grands éclats de rire.

Comme cela fait du bien !

De vrais grands éclats de rire partagés !

A l'origine de cela, le visionnage avec mes parents de deux vidéos réalisées avec nos amis proches pour faire des surprises aux festivités quadragénaires d'amis membres de cette joyeuse bande ! Les 40 ans des uns et des autres nous ont inspirés et nous ont permis de mettre à jour nos talents d'auteurs et d'acteurs, si, si,tiens donc peut-être une idée de reconversion....

En tout cas, mes parents ont rigolé comme cela faisait pas mal de temps que je ne les avais pas vus rire ainsi et du coup, nous sommes tous partis dans des fous rire et petits délires liés aux confections de ces vidéos et les rires ont continué en imaginant tous les gens que nous cotoyons dans nos emplois respectifs en train de découvrir ces images très délirantes ! ( je préfère taire nos professions respectives au risque que plus aucun crédit ne soit accordé à la santé, la sécurité, les services à la personne, le droit et les lois, l'enseignement.....quoi, ce ne sont que des indices !!!ahahah)

Rire de bon coeur et dans la bonne humeur.

De beaux cadeaux du coeur comme je les aime.

Les rires étaient déjà présents autour du goûter dominical auquel mes parents étaient conviés puis de nouveaux rires engendrés par une suspicion de tricherie de papy pendant le jeu de cartes en famille !!!!

J'adore ces cadeaux du coeur. J'adore les goûters trop copieux, le thé chaud, les discussions entre petits et grands serrés autour de la table parce que nous n'avons pas sorti les rallonges comme pour un vrai repas officiel.

 On se tient chaud au sens propre et figuré.

 On rit, on parle fort, on se chamaille et on s'aime.

La séance cinéma improvisée qui a suivi ce goûter hivernal et cette partie de cartes endiablée fut la touche finale d'une après-midi durant laquelle la joie de regarder les flocons de neige tomber nous a tous replacés dans une enfance bienheureuse et dans une confiance en l'avenir.

De retour.

Petite apparition.

J'ai très envie d'écrire.

J'ai écrit dans mon vrai journal aux pages de couleurs durant ma semaine à la montagne.

Certaines réflexions resteront à jamais dans ce journal et d'autres me serviront de "support" aux réflexions à venir dans le blog.

Ce soir, en retrouvant ma maison, j'ai tourné les pages de mon calendrier de paroles de Sagesses du Monde. J'adore ce calendrier atemporel que je lis donc pour la seconde année consécutive et que je m'imagine lire le restant de ma vie en tirant chaque jour encore une pensée que j'adapte à ma vie du moment.

Donc, là, j'ai tourné 7 pages et deux citations ont attiré grandement mon attention d'humeur du moment à savoir "retour de vacances" donc à la fois, heureuse et sereine, puis...anxieuse de la suite.

" Si vous avez confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres" dixit Johann Wolfang von Goethe, écrivain allemand.

Cette phrase me touche car c'est ce que j'essaie de faire au quotidien avec mes proches et mes élèves car je crois vraiment que c'est vrai mais c'est quand même difficile d'avoir toujours confiance en soi quand vous savez que je vis actuellement une phase de remise en question sur diverses choses.

Autre citation des 7 pages tournées qui là, me colle, comme un gant à l'instant T.

" Pas trop d'isolement ; pas trop de relations ; le juste milieu, voilà la sagesse."  dixit Confucius, philosophe chinois.

J'ai très envie d'être seule mais j'ai conscience que cela n'est pas bon pour ma santé morale même si vraiment, cette semaine, j'ai apprécié tous les moments de solitude que j'ai pu prendre et les mettre à profit pour écrire dans mon livret, lire ( quand même 2 livres et demi ), réfléchir, penser, regarder, sentir, profiter.

Quand même, pas trop d'isolement.

Puis, j'ai apprécié les vrais moments de relation avec mes enfants, mon mari.

Donc le beau juste milieu était Là.

Enfin, je n'ai pas multiplié les occasions de créer du lien, j'ai fui certaines discussions au risque de paraitre un peu sauvage et asociale !!! ( il faut préciser que nous étions dans un centre de vacances du travail de mon mari, il y avait donc certains de ses collègues que nous croisions forcément puisque nous étions en demi-pension comme certains d'entre eux et puis bien sûr, il y avait toutes les autres familles que nous ne connaissions pas et qui cherchent parfois à faire connaissance de façon très sympathique d'ailleurs ! Il y eut enfin une journée passée sur les pistes avec la famille d'une amie de ma fille qui était aussi dans cette stataion et cela m'a coûté de discuter avec des gens qui ne font pas partie de ma vie intime mais c'était une vraie belle journée.)

Donc pas trop de relations mais le juste milieu. J'ai apprécié les petits bonjours, les vrais sourires, les petites phrases de souhait de bonne journée, un petit apéro pris avec tous en milieu de semaine, une petite discussion avec une famille inconnue jusqu'alors, les échanges avec le personnel du restaurant et de l'accueil.

Tout se joue dans ce juste milieu que je dois trouver chaque jour car je sens que basculer à l'excès dans l'un ou l'autre cas ne me convient pas.

Il faut dire qu'il est normal que je trouve cet exercice difficile car Confucius parle quand même de Sagesse pour celui qui atteint ce juste milieu et oh, là que non, je ne me sens pas vraiment l'âme d'une Sage. ( mais j'y travaille, sans prétention aucune et avec beaucoup d'humilité intérieure.)

Aller, je file tenter de terminer mon troisième livre, seule dans mon lit mais entourée par ma famille qui virevolte dans la maison.

Le clown blanc part en vacances.

Au départ, je voulais mettre "tire sa révérence" mais je trouve que cela fait quand même un peu terne voire un peu triste, bref vous voyez quoi !

Le clown blanc, c'était mon déguisement du jour, très réussi et très apprécié par les élèves, les collègues et pour les potins du coin puisque nous déjeunions au bistrot restau du village !

Se déguiser quand on fête Carnaval à l'école, pour moi c'est une évidence et un vrai plaisir et non, vraiment, je n'ai pas peur du ridicule et j'ose même affirmer que cela fait des envieux. Si, si....les collègues qui disent " oh c'est vraiment sympa", les villageaois qui rigolent et lancent une boutade sympathique au restau, les parents d'élèves qui partagent un moment de complicité avec leur enfant quand ils découvrent la maîtresse dans la cour et qui viennent partager un sourire et une gentille parole à l'égard de la maîtresse un peu cachée sous son déguisement et son maquillage,et alors les élèves, que dis-je, les enfants, eux, ils sont stupéfaits, quoi, la maîtresse a osé, elle s'est déguisée, elle s'est transformée, elle aime jouer et sera comme nous aujourd'hui, franchement, c'est quand même génial tous ces ressentis et cela vaut bien le coup de sembler ridicule. Je dis bien SEMBLER car ma collègue de maternelle me demandait si je ne me sentais pas bizarre ou mal à l'aise avec tout ce visage blanc aux traits noirs et à paillettes. Et bien, non, je l'assure, j'étais bien avec mon déguisement, je dirais même que c'est plutôt sympa de jouer un vrai personnage, le costume permet d'être soi à l'intérieur mais de masquer l'exterieur par autre chose, ce qui est très pratique quand on n'a pas du tout envie d'aller à l'école et qu'on a envie de faire la tronche, le costume apporte tout de suite une facilité à paraitre autre que ce qu'il y a dedans. En fait, je devrais me déguiser tous les jours car cela me coûte beaucoup moins que d'enfiler mon costume " sourires, bonjour, écoute, oui, bien sûr, on va arranger cela etc etc"

Le clown blanc m'a fait VRAIMENT aimer cette journée d'école un peu différente, plus détendue pour moi et donc aussi pour les élèves.

Et cette histoire de costume est à creuser....

Puis, aujourd'hui, si j'écoute vraiment mon petit silence, je dois oser dire que j'étais contente de revoir mes élèves et je n'imaginais pas à quel point cela pouvait être réciproque....des paroles très touchantes dites par des enfants de 6 ou 7 ans qui ne savent être que sincères car complètement spontanés, c'est irracontable mais profondément émouvant....heureusement que j'avais le masque blanc car l'émotion de mes yeux était palpable.

Puis, je n'ai pas compté mais tous les parents que j'ai vus aujourd'hui, je dis bien TOUS, que ce fût ce matin ou ce midi ou ce soir, m'ont demandé très sincèrement de mes nouvelles et m'ont souhaité de belles vacances reposantes. Je savais déjà que j'avais une grande majorité de parents d'élèves supers mais cela fait toujours chaud au coeur quand cela se confirme de manière très simple et sincère. ( je suis assez douée pour  deviner le parent manipulateur )( PS : en trois ans dans ce village, c'était ma première absence et beaucoup me l'ont fait remarquer et m'ont dit que cela les avait inquiétés)

De quoi me poser beaucoup de questions encore sur ce costume de prof....Je sens toutes ces ondes positives autour de moi, je sens ce relationnel très fort avec mes élèves, mes collègues, les parents et même le personnel municipal.

Et pourtant....le costume me serre au sens propre et figuré.

Ce soir, je pends le costume sur son ceintre pendant une semaine et j'en suis fort heureuse car en ce milieu d'année scolaire, je ressens le besoin de recharge de batteries afin de mener à leur terme tous les projets en cours.

Je reprendrai une partie du costume, celui des coulisses dans une semaine, puis je remontrai sur scène avec le costume dans 15 jours.

Le problème, c'est que ce costume ne permet pas de se cacher, même si je compare toujours le fait d'enseigner à une représentation scénique d'une journée, il faut bien admettre que lorsque nous portons le costume de prof, nous ne pouvons pas tricher et nous cacher derrière l'habit, une part de vérité et de profonde authenticité est nécessaire pour transmettre le savoir et surtout l'envie de savoir. Pour réussir cela, un seul costume à prendre dans sa garde robe, celui de la fidélité à soi-même, la seule façon de s'aimer un peu et de croire en soi et, ainsi,  de transmettre l'estime de soi à ses élèves, à mes yeux, la compétence première devant être validée pour connaitre le chemin du bonheur.

Parce que je m'efforce encore, à l'aube de ma quarantaine, à croire en moi, je ferai toujours tout, tant que je serai prof, pour que mes élèves croient en eux. C'est peut-être bête, mais oser se déguiser et leur montrer que je n'ai pas peur de me Montrer a servi à certains à Oser aussi et à mieux assumer leur déguisement. ( car ce n'est pas si simple....devant ses camarades, la peur de la moquerie ou autre....mais c'est un autre sujet ) 

Et bien, moi qui voulais écrire tout simplement " YES, je suis trop contente, je suis en vraies vacances cette semaine", je me suis laissée aller à une réflexion" carnavalesque" tout en profondeur.

Le clown blanc souriant, s'endort sur son clavier, il a vraiment besoin de vacances, il part se mettre au "Blanc" de la montagne, hummmm....

A bientôt pour les prochains costumes....