Secours catholique, jour 1.

Je passe juste écrire que c'était une super journée.

Je ne peux pas tout décrire car je dois vraiment prendre soin de mon sommeil...

Journée de prise de contact avec les personnels salariés.

Suivi de P. animatrice coordinatrice salariée du secours catholique.

Matinée en réunion skype avec d'autres animateurs réseaux de l'Yonne, de la Saône et Loire et de la Nièvre pour continuer la préparation d'un séminaire pour bénévoles qui a lieu fin mars à Autun.

Super intéressant de voir la construction de la réflexion et des actions à mettre en place pour cette journée.

Beaucoup de dialogue, d'écoute, d'échanges entre les animateurs-coordinateurs et de partage d'idées car ils sont loin d'être d'accord sur tout !

Après-midi passé dans une commission d'aide financière tenue par des membres bénévoles aguerris.

13 dossiers de demande d'aide financière transmis par les travailleurs sociaux et une équipe de suivi de proximité du secours catholique. Etude des dossiers selon des critères très précis. Analyse des situations portées à la connaissances de bénévoles. Echanges très honnêtes entre les bénévoles sur la suite à donner à la demande d'aide.

Très intéressant.

Demandes très variées : alimentaire, achat d'un appareil électro-ménager, aide aux paiements des taxes (habitation), aide à un financement de formation, aide au changement d'une chaudière....

Il y a beaucoup d'indications dans les dossiers qui permettent de mesurer la situation financière, familiale et autre...que dire de cette famille dont la femme se retrouve veuve à 35 ans avec deux enfants en bas âge, qui gagne sa vie mais qui a mis toutes ses économies dans les frais d'obsèques et qui demande une aide de 385€ pour l'inscription sur la pierre tombale....

Pas de misérabilisme dans l'étude des cas.

J'ai trouvé super l'attitude des bénévoles qui restaient dans une attitude assez objective et dont on percevait pour chacun, une situation qui les touchait plus qu'une autre mais qui restaient très pro dans l'attribution ou non des aides.

J'ai bien discuté avec les bénévoles.

J'ai super discuté avec ma tutrice, P. pendant le déjeuner, j'en ai appris pas mal sur son parcours jusqu'à ce poste.

Et dire que ce qui m'a permis de la connaitre c'est une petite phrase dite à côté d'elle lors d'une rencontre scouts-secours catholique " J'ai des triplés" et elle m'a répondu " ah tiens, moi je suis triplées....et surtout ma maman a eu deux fois des triplés après deux ainés...", nous avons alors discuté, j'ai appris qu'elle était salariée du secours catholique et de fil en aiguille, lui ai parlé de mon projet, elle m'a recontactée etc etc...

Entre histoire de triplés, nous créons notre histoire à nous deux.

Ma petite histoire avec le secours catholique.

Qui sait où cela me mènera ?

A demain, déjà, jour 2.

Impatiente.

Repos pour tenir la cadence.

Administratif.

Ces jours-ci, l'administratif prend de la place !

Portes-ouvertes, dossiers post-bac, photocopies à gogo de documents, bulletins, attestations, courriers à faire pour aider les bacheliers à peaufiner leurs dossiers post-bac, à faire des lettres de motivation pour leur stage pratique bafa, pour secourir l'étudiant qui a planté son semestre mais dont la responsable de cursus nous écrit pour nous donner des infos très importantes et pour lesquelles il faut répondre....

Parallèlement à tout cela, il y a moi et mon administratif.

Convention de stage avec le secours catholique.

Documents à compléter dans le cadre de mon embauche par les PEP 21 sur le projet PRE. ( suivi et soutien scolaire d'une famille à domicile, je vous en reparlerai, j'ai démarré il y a trois semaines), documents à compléter et nouvelle convention de stage pour les PEP 21 avec qui je vais faire un stage en mars, avril, mai.

Refaire un beau CV et une lettre de motivation pour le responsable du  service d'accompagnement à la scolarité des PEP 21 à la demande de son adjoint qui m'a reçue deux fois en entretien et qui va être mon tuteur de stage.

Lire tous les documents donnés concernant les projets auxquels il souhaite que je participe durant le stage.

Classe tous les courriers et documents en lien avec mon projet de reconversion.

Démarrer le suivi des dossiers de camps scouts de l'été à venir.

Suivre la paperasse liée à ma classe et l'école.

L'administratif, ce n'est pas mon dada mais je dois passer par là et être rigoureuse pour aider mes enfants dans leurs démarches et pour ne pas me perdre dans les miennes !

Demain, je démarre un stage au secours catholique, cette fois, je vais passer au domaine pratique et ce n'est pas pour me déplaire, au contraire.

A suivre....

La petite phrase.

Hier matin, ma collègue et moi avons emmené nos classes au cinéma par le biais du dispositif Ecole et Cinéma.

Le second film de l'année est toujours hors du commun.

Là, il s'agissait du film " Le chien jaune de Mongolie", à mi-chemin entre le documentaire et l'imagination puisque c'est une vraie famille Mongole qui est filmée mais avec une trame imaginaire basée sur une légende, celle du chien jaune. C'est un magnifique film, poétique, apaisant, simple mais tellement enrichissant. Nous avions bien préparé nos élèves et vraiment, ils furent subjugués et très attentifs.

Au début du film, la petite fille accompagne son père déposer la dépouille d'un chien en haut du colline avec un rituel et la petite fille demande à son papa pourquoi il met la queue du chien sous sa tête, il lui répond que c'est pour qu'il soit une personne avec une belle queue de cheval dans sa future vie. Dans le film, il y a plusieurs allusions à cette spiritualité boudhiste.

Et là, le papa lui dit cette phrase : " Tout le monde décède mais personne ne meurt jamais."

Bam...écho terrible dans ma poitrine et émotion durant tout le film car bien sûr, moi, contrairement à mes petits élèves, j'ai compris toutes les subtilités du film qui évoquaient cette seconde vie, puis troisième puis etc.

J'ai vraiment trouvé cette phrase magnifique et elle était dite à une enfant de 6 ans, l'héroïne du film.

Quand je suis rentrée chez moi et que j'ai appris le terrible accident de car scolaire d'hier (en plus de celui d'avant-hier), je me suis dit que de nombreux parents auraient tant de chemin à faire avant de pouvoir entendre cette phrase, la trouver belle et y trouver un peu de soutien.

La phrase qui m'avait portée toute la journée me parut soudain tellement dérisoire.