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20/02/2016

S'engager.

Quand on écrit ce mot dans google, on nous renvoie immédiatement à l'engagement dans l'armée, pourquoi pas ?

Ce n'est pas mon engagement, mon kiff comme diraient les jeunes mais je respecte.

J'ai envie d'écrire sur l'engagement car je crois être beaucoup guidée par cette notion.

M'engager dans ma vie de famille, dans l'institution du mariage, dans la vie associative, dans l'éducation nationale, dans une démarche de confirmation d'adultes, bref, beaucoup de choix et d'actions de ma vie sont liées à cette conviction qui me guide, savoir s'engager.

Pour moi, il n'y a pas d'engagement plus noble qu'un autre et je ne prône pas l'engagement absolu dans des associations caritatives, humanitaires, sociales.

S'engager en politique, pour les arts, la culture, le sport, les animaux, des courants de pensées, tous ces domaines, je trouve que c'est engageant et passionnant !

Avant-hier soir, une discussion paisible avec autrui sur le sentiment de ras le bol des gens, ras le bol de l'immigration, des aides sociales versées à tout va, des impôts payés par toujours les mêmes, etc etc, je tentais de raconter ce que je vois à mon échelle, quand je m'engage et que vraiment, cela fait cogiter. Non que je ne nie les problématiques évoquées lors de la discussion mais quand on s'engage et qu'on met des visages derrière des soi disant profiteurs, des politiques pourris, des personnes égocentriques et bien on s'aperçoit qu'il y a aussi des personnes en vraie détresse qui demandent de l'aide ou qui ne sont pas qu'assistées car on leur apprend aussi à faire des choses, qu'il y a aussi des personnes géniales et honnêtes investies dans des conseils municipaux, qu'il y a aussi des personnes super investies dans des associations de loisirs, d'arts et qui organisent des actions super intéressantes.

Et aussi...que remettre en cause tout ce qui nous semble injuste ( payer tout le temps pour les autres ),c'est aussi remettre en cause un système de solidarité de santé, de retraite, d'éducation etc.

Lors de la porte ouverte d'une école à laquelle va postuler notre fille, j'ai été assez surprise de l'action de solidarité obligatoire en première année ( école formant des logisticiens à visée humanitaire ou autre, ça colle au thème mais quand même !) Chaque étudiant de première année fait pendant 70 heures sur l'année, à savoir environ deux à trois heures par semaines, une action en lien avec une association locale. Ainsi sont venus témoigner des étudiants, l'un faisait les maraudes de la croix rouge, l'autre du soutien scolaire, l'autre des visites aux personnes âgées, une autre en bibliothèque, une autre avec une association sur le logement.

Cela devrait être au programme du lycée non ?

Eduquer à l'engagement solidaire, voilà une matière qui me plairait, pouvant se décliner en théorie et surtout en pratique.

Il existe le service civique et ceux qui se lancent en sont très majoritairement contents et débouchent parfois sur des vocations et des emplois mais le service civique ne touche que très peu de jeunes car cela fait peur d'arrêter ses études ou de les retarder pour se lancer dans une telle action.

L'engagement rend heureux, j'en suis foncièrement convaincue.

L'engagement est utile à soi et aux autres.

L'engagement aide à mieux comprendre des situations qui nous semblent , parfois à juste titre, intolérables et nous mènent à ce sentiment de ras le bol et de rejet de l'autre.

Quand on s'engage, ce n'est pas facile tous les jours.

Ma maman me racontait que lundi dernier, à la distribution des repas des paroisses aux demandeurs d'asile, une dame bénévole a demandé à maman pourquoi elle servait une troisième fois une personne qui avait déjà eu deux fois du plat en lui disant " c'est bon, là, il a assez mangé". Maman fut étonnée car de toute façon, il restait de la nourriture et a donc demandé à la personne en quoi cela la dérangeait, que c'était mieux dans son estomac que dans les restes ?

Certainement que l'engagée eut le sentiment que la personne aidée profitait de l'action de solidarité et je peux le comprendre.

D'où la réflexion nécessaire à toute action engagée et les limites à savoir s'imposer dans l'aide que l'on peut apporter.

Mais s'engager, je le répète, ce n'est pas que dans le social et l'entraide.

Quoique...

Pour moi, ceux qui s'engagent dans la musique, le cinéma, les arts en général m'aident à vivre une vie tellement plus riche et agréable qu'au final, ils sont bien dans l'entraide aussi ! En tout cas, ces engagements-là m'aident.

Quand on s'engage les uns avec les autres, par le biais d'actions et de convictions diverses et intenses, il me semble qu'on vit pour de vrai la solidarité humaine, quelle qu'en soit l'échelle et le sujet.

19/02/2016

Secours catholique, jour 3.

J'ai terminé hier soir mon stage.

Plus je mets un pied en dehors du système éducation nationale, moins j'ai envie d'y remettre le pied mais je vais bien devoir me motiver pour préparer ma classe et cette nouvelle rentrée à venir. ( car après chaque vacances, ça redémarre comme une rentrée et il va bien falloir se résoudre à aller à l'école donc au travail dans les jours qui viennent)

Donc jour 3 du stage, passionnant encore.

La matinée fut consacrée à une réunion de préparation  d'une formation destinée aux bénévoles du secours catholique qui assurent les permanences à l'accueil des migrants, étrangers, demandeurs d'asile, déboutés.

Ma tutrice P. était alors réunie avec deux de ses collègues animatrices, O. et L. et déjà, ce fut super intéressant de faire leur connaissance, de discuter de leurs parcours respectifs qui les ont menées à ce poste, entres autres discussions lors de la pause méridienne. Elles avaient invité deux personnes de deux autres associations de notre ville qui s'occupent de l'accueil des migrants et le but de la matinée était de préparer avec elles le contenu de la journée de formation à venir. Autant dire que c'était véritablement passionnant car j'ai pu entendre, écouter et participer à des échanges sur la situation des migrants plus qu'intéressants, dépourvus de raccourcis débiles et intolérants, proposant des analyses très fines des situations et pas du tout enclins à un discours de "il faut accueillir tout le monde". Bref, intellectuellement parlant, le niveau était élevé et comme cela fait du bien de réfléchir en vrai. Tous les participants ont alors construit la journée de formation à la fois en terme d'organisation logistique et surtout en terme de contenus de formation.

L'après-midi, c'était une simple réunion entre les trois animatrices- coordinatrices qui devaient prendre le temps de préparer plusieurs événements à venir qui se dérouleront en parallèle sur leurs secteurs respectifs des actions de leurs équipes de bénévoles.

C'était super intéressant de les voir travailler en équipe, dans une ambiance  plus détendue que ce que j'avais pu observer sur ces trois jours car jusqu'à présent, toutes les réunions de préparation auxquelles j'avais assisté, se sont déroulées en présence de bénévoles ou de partenaires associatifs et donc les animatrices étaient vraiment dans leur rôle d'animation, de coordination alors que là, juste entre elles, elles pouvaient relâcher la pression de l'animation d'un groupe.

J'ai discuté avec pas mal de personnes du service, offert des chocolats le midi qui ont mis beaucoup de bonne humeur, j'ai pris le temps d'aller remercier chaque personne qui avait pris le temps et la peine de m'expliquer son travail, son rôle, que ce soit dans le secteur de l'animation salariée, de l'administratif salarié ou du bénévolat pur.

Ce stage fut une vraie merveille à vivre, j'ai appris tellement de choses diverses tant sur le plan du fonctionnement de la structure, des propositions du secours catholique, de la gestion des actions bénévoles, de la découverte du métier d'animateur-coordinateur et des autres métiers du service que sur le plan humain et des relations entretenues entre toutes et tous.

Je ne regrette pas d'avoir consacré du temps personnel à cette expérience.

Avec P., bien sûr de longues embrassades, chacune ressentant beaucoup de respect et d'amitié pour l'autre.

Et bien maintenant, il va falloir que je me mette à écrire sur mon stage aux PEP 21 qui a commencé trois semaines avant les vacances déjà. Je ne vous en ai pas encore parlé car de ce côté, beaucoup de choses bougent en parallèle. J'ai un troisième entretien le vendredi de la rentrée avec d'autres propositions de stage dans le service concerné...je dois d'ailleurs bosser mon CV, ma lettre de motivation et d'autres petites choses que mon interlocuteur m'a confié...

Je dois m'organiser.

Pas simple de tout cumuler.

Mais je reste motivée.

17/02/2016

Secours catholique,jour2.

Encore une journée passionnante.

Véritablement.

Je n'idéalise pas. J'apprends des choses insoupçonnées sur le métier d'animatrice coordinatrice de territoire.

Matinée consacrée à l'organisation logistique des 70 ans du secours catholique en territoire par P. ma tutrice qui organise, passe des coups de fil, rencontre des gens en vue de l'événement.

Après-midi consacré à l'organisation de cette fameuse journée mais sur le plan animation et contenus avec 6 bénévoles, chacun responsable d'une équipe locale du territoire de P.

Réunion très productive.

Technique d'animation de la réunion dans laquelle j'ai reconnu beaucoup de choses que je vis dans scoutisme et le bénévolat : temps d'accueil de chacun, chacune, vraie prise de contact, vraie prise de nouvelle, on prend le temps de savoir comment chacun va avant de démarrer, écoute et dialogue même sur les idées en désaccord ( et là P. doit trancher et intervenir avec diplomatie et bienveillance !), respect de la parole de l'autre, prise en compte de toutes les idées.

Vraiment top ce temps de travail qui a abouti à pas mal de décisions et de pistes d'actions pour la prochaine réunion de ce comité de pilotage de l'événement !

Les échanges et les réflexions que j'ai avec P. sont plus qu'enrichissants.

En plus, j'ai croisé plein de monde que je connais...mais ce n'est pas possible, le monde est petit....c'est là, que je me rends compte de mes engagements associatifs et qu'en plus de connaitre des personnes, je comprends très bien la structure et le mode de fonctionnement.

Les gens s'intéressent à ma démarche, ne la jugent pas, me souhaitent bonne chance.

Je prends toutes les ondes positives.

Tous ces bénévoles qui croient en la solidarité avec les plus faibles ne savent pas qu'aujourd'hui, ils ont été solidaires avec moi.

En me souriant, en m'acceptant en observatrice dans les groupes, en s'intéressant à ce que je suis, en étant discrets et tellement peu inquisiteurs sur ce que je n'ai pas envie d'évoquer de ma vie personnelle, en partageant leurs engagements et leurs convictions, quelle solidarité.

Je ne fais pas partie des aidés matériels du secours catholique mais sans doute aurai-je reçu de l'aide morale pendant ces trois jours et ça, les bénévoles rencontrés aujourd'hui, ne le savent même pas !

Quant à ma tutrice, P., quelle magnifique rencontre, un vrai coup de coeur de la vie.