23/02/2016
Se séparer, se retrouver.
J'aime les séparations qui donnent lieu à de belles retrouvailles.
Se séparer des gens que nous chérissons, nous le pratiquons au quotidien en fait.
Le matin, nous nous séparons pour vivre notre journée sans les autres.
Je quitte mon mari et mes enfants chaque jour de travail, je les retrouve chaque soir avec grand bonheur.
Je me sépare de mes parents régulièrement pendant plusieurs jours, je les retrouve régulièrement avec joie.
Je ne vois pas mes amis, ma famille, des personnes précieuses à mon coeur chaque jour, je me sépare d'eux pour des périodes variables mais les retrouvailles sont toujours chaleureuses, aimantes, enivrantes.
Une vraie nouvelle séparation se concrétise pour moi chaque jour de plus en plus, celle de la maman d'avec ses enfants.
Un fils parti au bafa, à peine revenu, à peine le temps de retrouvailles autour d'un repas et c'est déjà la séparation pour les études.
Une fille séparée de la maison pendant dix jours car enchainement bafa et trois jours à Paris chez une amie.
Un autre fils qui est parti à son tour au bafa. ( et la semaine passée avec nous fut jonchée de petites séparations !)
Une fille plus jeune qui se fait inviter par toutes ses copines !!!!
Un mari qui repart au travail.
On se sépare, on se retrouve vite ou moins vite, ça dépend.
Bien sûr, comment ne pas penser aux séparations définitives ? Celles où soi-disant on se retrouve dans un au-delà...ma foi ne m'aide absolument pas, je n'arrive pas à croire en ces retrouvailles-là car moi j'aime les retrouvailles de la vie.
La séparation n'est agréable que si je sais qu'elle sera contre balancée par la retrouvaille.
Alors, ce jour, je vais profiter pleinement de retrouver ma grande fille, déjeuner seule au restaurant avec elle, faire un peu de shopping utilitaire, discuter et rire.
Je sais que la retrouvaille appelle d'autres séparations.
Tant que la séparation n'est pas définitive, je savourerai le plus possible ces moments de vie.
10:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/02/2016
Concrètement, au boulot !
Après quelques jours d'écrits philosophiques, enfin, de réflexions plus poussées, peut-être pas vraiment philosophiques, ce matin, je retourne au concret de la situation, au boulot !
Départ pour l'école à savoir le travail dans quelques minutes.
J'y rapporte ce que j'avais emmené à faire à la maison : des sous mains nettoyés, des cahiers d'écriture préparés, des originaux inventés à photocopier.
Je vais faire du rangement, changer les tables de place pour un nouveau plan de classe ( et déplacer ainsi certains élèves, un vrai casse tête...), faire des photocopies, tenter quelques préparations plus poussées.
J'y retournerai dans la semaine car là, je ne pense pas tenir plus de trois heures dans ma classe, qui même sans élèves, m'oppresse.
Mais concrètement, c'est mon travail, mon gagne pain alors il faut se donner la peine de ne pas trop galérer à la reprise et donc assurer un gros minimum de préparations.
Concrètement, au boulot, pas le temps de tergiverser et c'est peut-être mieux ainsi !
08:53 | Lien permanent | Commentaires (1)
21/02/2016
Fratrie.
Je suis fille unique.
Je ne connais pas la relation entre frères et soeurs de sang.
Est-ce un manque, une souffrance, un fantasme ?
Je ne sais pas puisque je ne connais pas ce lien.
Il y a quelques personnes que je considère comme mes frères et soeurs mais en fait, qu'est-ce que j'en sais puisque je n'ai pas de frères et soeurs ?
Certainement que cette considération que je porte à ceux-ci est l'idéalisation de la fratrie ? Celle où tout va plutôt bien , celle où l'on partage les bons moments et mauvais moments de la vie sans trop de pudeur et avec beaucoup de joies.
Mais de tout cela, je ne peux faire que des suppositions.
Je ne connaitrai jamais cet amour-là.
Je l'observe autour de moi.
Fratries d'adultes dans ma famille, mes amis.
Fratries d'enfants dans ma famille également et aussi dans ceux de mes amis.
Mais ce n'est pas ma fratrie.
La fratrie offre de grands bonheurs et de grandes détresses.
L'un de mes fils , au détour d'une conversation sur le fait que pour leur projet humanitaire scout, les trois grands vont partir dans le même avion dans un pays lointain et que cela me rendait anxieuse, moi la maman, et bien mon fils m'a dit très calmement et sincèrement " tu sais maman, je préfère mourir avec mon frère et ma soeur que d'affronter leur mort".
Est-ce cela l'amour dans la fratrie ? Un lien si fort que la peine de se perdre serait juste impossible à vivre ?( ou du moins l'impression que cela serait impossible à vivre)
Et pourtant, quand l'un ou l'une meurt, l'amour est toujours là, la souffrance aussi mais je me plais à croire que même avec cette souffrance, ça vaut quand même vraiment la peine de vivre la fratrie, cet amour, ce lien particulier.
Et quand celles ou ceux qu'on considère comme son frère ou sa soeur meurent et bien, et bien l'illusion de souffrir autant que les vrais frères et soeurs est bien présente aussi.
Mais comme je ne connais pas cet amour-là précisément, je ne peux que supposer.
Ce que je ressens n'est pas supposition mais réalité et je ne mets aucune hiérarchie dans les souffrances de chacune, chacun.
Alors mon fils, je te le dis, si je devais connaitre ce grand malheur, désolé de te décevoir mais je préfèrerais que tu affrontes cela avec moi plutôt que vous perdre tous ensemble, non mais !
En tout cas, parce que la fratrie c'est quand même, dans ce que j'observe, beaucoup de bonheur, je ne regrette pas d'avoir eu quatre enfants et donc d'avoir fabriqué une fratrie ! J'espère qu'ils y puiseront de grandes forces et de supers moments de joie !
Moi, je continuerai à me fabriquer des frères et soeurs de coeur, sans leur dire.
Je ne sais pas si je souffre d'être fille unique mais oui, cela me manque , du moins dans la façon que j'imagine de vivre ce magnifique lien.
Frères et soeurs lecteurs, belle journée !!!
10:50 | Lien permanent | Commentaires (1)