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21/02/2016

Fratrie.

Je suis fille unique.

Je ne connais pas la relation entre frères et soeurs de sang.

Est-ce un manque, une souffrance, un fantasme ?

Je ne sais pas puisque je ne connais pas ce lien.

Il y a quelques personnes que je considère comme mes frères et soeurs mais en fait, qu'est-ce que j'en sais puisque je n'ai pas de frères et soeurs ?

Certainement que cette considération que je porte à ceux-ci est l'idéalisation de la fratrie ? Celle où tout va plutôt bien , celle où l'on partage les bons moments et mauvais moments de la vie sans trop de pudeur et avec beaucoup de joies.

Mais de tout cela, je ne peux faire que des suppositions.

Je ne connaitrai jamais cet amour-là.

Je l'observe autour de moi.

Fratries d'adultes dans ma famille, mes amis.

Fratries d'enfants dans ma famille également et aussi dans ceux de mes amis.

Mais ce n'est pas ma fratrie.

La fratrie offre de grands bonheurs et de grandes détresses.

L'un de mes fils , au détour d'une conversation sur le fait que pour leur projet humanitaire scout, les trois grands vont partir dans le même avion dans un pays lointain et que cela me rendait anxieuse, moi la maman, et bien mon fils m'a dit très calmement et sincèrement " tu sais maman, je préfère mourir avec mon frère et ma soeur que d'affronter leur mort".

Est-ce cela l'amour dans la fratrie ? Un lien si fort que la peine de se perdre serait juste impossible à vivre ?( ou du moins l'impression que cela serait impossible à vivre)

Et pourtant, quand l'un ou l'une meurt, l'amour est toujours là, la souffrance aussi mais je me plais à croire que même avec cette souffrance, ça vaut quand même vraiment la peine de vivre la fratrie, cet amour, ce lien particulier.

Et quand celles ou ceux qu'on considère comme son frère ou sa soeur meurent et bien, et bien l'illusion de souffrir autant que les vrais frères et soeurs est bien présente aussi.

Mais comme je ne connais pas cet amour-là précisément, je ne peux que supposer.

Ce que je ressens n'est pas supposition mais réalité et je ne mets aucune hiérarchie dans les souffrances de chacune, chacun.

Alors mon fils, je te le dis, si je devais connaitre ce grand malheur, désolé de te décevoir mais je préfèrerais que tu affrontes cela avec moi plutôt que vous perdre tous ensemble, non mais !

En tout cas, parce que la fratrie c'est quand même, dans ce que j'observe, beaucoup de bonheur, je ne regrette pas d'avoir eu quatre enfants et donc d'avoir fabriqué une fratrie ! J'espère qu'ils y puiseront de grandes forces et de supers moments de joie !

Moi, je continuerai à me fabriquer des frères et soeurs de coeur, sans leur dire.

Je ne sais pas si je souffre d'être fille unique mais oui, cela me manque , du moins dans la façon que j'imagine de vivre ce magnifique lien.

Frères et soeurs lecteurs, belle journée !!!

Commentaires

Être frère et sœur, c'est un état de fait, non choisi, et même si peut-être avoir vécu l'enfance ensemble, ça crée un lien à part, il n'en reste quand même que, quand l'amour fraternel existe (ce n'est pas le cas dans toutes les fratries) ce n'est que de l'amour, rien d'autre, et l'amour, tu le connais bien !

Écrit par : chenille | 21/02/2016

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