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27/12/2013

Maman est là.

Au regard de ce que j'ai écrit hier, je me trouve sévère mais pourtant très réaliste.

Alors, je relis la carte accompagnatrice du cadeau de Noël de ma belle soeur à savoir cette citation : "Les mères plantent des graines d'amour qui fleurissent toute notre vie dans nos coeurs."

Il faut reconnaître que cette phrase est belle et exprime joliment l'idée que toutes nos paroles, nos silences, nos actes d'amour pour nos enfants, même s'ils nous semblent leur paraitre transparents, au final, ils les reçoivent, les cultivent intérieurement et même les récoltent.

Soit.

Je ne parle pas de cette phrase pour évoquer ma relation actuelle avec mes grands, d'ailleurs, hier après-midi et soir, il semblerait que ce que j'avais exprimé ait été un minimum entendu, certains faits en tout cas l'ont laissé croire.

Non, j'évoque cette phrase, très belle ne me parlant pas vraiment car je n'aime pas du tout être réduite au rôle de mère même si bien sûr, maintenant et pour toujours, maman est là.

Et ça, ma belle-soeur ne le sait pas car nous ne discutons pas de nos fors intérieurs...

Je suis heureuse d'être mère et je vis de grands moments en tant que maman.

Cependant, la venue de ma quarantaine et les réflexions sur moi que j'ai réussies à engager et parfois à partager sur ce blog, me conduisent vraiment à me trouver, moi, Pascalinette et à ce que les autres me trouvent en dehors de mon rôle familial ( je ne suis pas qu'une épouse, une mère, une fille, une tante, une cousine ) et en dehors de mon rôle social ( je ne suis pas qu'une prof, une catho, une socialo, une utopiste, une bénévole, une amie, une copine ).

J'accorde que tout cela est un vrai paradoxe car à la fois je suis fière d'être tout ce que je cite entre les parenthèses et à la fois, je ne me retrouve pas moi dans tous ces termes quand ils sont détachés les uns des autres. Oui, je sais, l'idée que je veux transmettre est complexe.

Quoiqu'il en soit, parce que mon rôle de mère ne m'apporte pas que d'immenses joies ou un épanouissement débordant, j'aurais préféré une citation plus générale ou accès sur un sujet qui me tient à coeur comme le partage, la bienveillance, l'humanisme.

Cela me fait penser comme j'ai pu détester entendre parler de moi comme " ah oui, P., la mère des triplés...". Cette phrase m'a souvent fait comprendre à quel point des jumeaux et des triplés pouvaient détester qu'on dise d'eux "les jumeaux, les triplés " car vraiment, cela nie l'individualité.Je m'aperçois que je ne dis pas souvent que j'ai des triplés, je préfère dire que j'ai quatre enfants, c'est certainement lié tout cela...

Bon, il faut bien admettre que c'est rassurant de savoir que "les graines d'amour des mères fleurissent toute notre vie dans nos coeurs" et j'admets bien volontiers que les graines semées par ma mère et mon père sont belles et bien porteuses de magnifiques fleurs dans mon coeur. Il en sera sans doute de même pour mes enfants que j'aime profondément.

Maman est là, ça, je le sais, je le sens, je le vis. Que ce soit ma maman pour moi ou moi pour mes enfants.

Mais la réciproque ? Nous sommes là, maman. Je suis là, maman.

Patience P. Réfléchis au nombre d'années qu'il a fallu pour que tu fasses ressentir cela à ta maman alors il faut laisser du temps à tes propres enfants pour le laisser l'opportunité de te dire, maman, je suis là, avec toi, pour toi, sans toi.

Savoir que l'autre est là, c'est bien, lui montrer parfois, c'est quand même agréable, le ressentir au delà des mots et des gestes, c'est l'apothéose.

Maman est là dans tous les sens du terme.

Maman n'est pas que maman et grâce à cela, elle se nourrit intérieurement de beaucoup d'autres façons d'aimer.

Je suis maman, mais pas que... et fort heureusement !

 

26/12/2013

Pas envie d'en sortir.

Mon lit peut me faire vivre des insomnies telles que j'en viens à le haïr régulièrement.

Et puis ce même lit peut faire vivre des moments délicieux, appréciés, appréciables.

Ou encore, comme ce matin, mon lit me retient dans son cocon chaleureux me permettant de ne pas affronter la réalité...

Non que ma réalité soit affreuse, loin de là...

Mais voilà, seule dans mon lit, après un baiser déposé discrètement mais quand même entendu par chéri partant au travail, j'apprécie ce sentiment de solitude tranquille, sans contraintes, sans discussions ( sauf avec moi-même mais ça va, je ne me contrarie pas trop...), sans obligations.

8h30...aller je me dis que je sors du lit à 8h45....puis 9h00, puis 9h15....puis, aller, je n'ai pas envie d'en sortir mais y'a pas...9h30...cette fois...j'en sors...hélas...

Mes pensées pour tout et tous reprennent. Je suis happée par beaucoup de sentiments qui m'inondent, des joyeux, des tristes, des sereins, des agités... Je suis happée aussi par le quotidien, non, je ne me lance pas dans le ménage, ni dans les cours de classe même s'il faudra bien s'y coller un jour, mais je dois aller au supermarché pour un ravitaillement des deux jours à venir. Je ne peux pas penser au delà de deux jours alimentaires...

Je suis surtout seule, sans mon Saint au travail et qui me manque terriblement, comme il m'a manqué hier, en ce jour de Noël...( aller ce soir, il sera là pour 10 jours...), seule face à mon silence qui me parle, seule, entourée de mes enfants, totalement égocentrés ces semaines-ci. Il y a bien ma petite dernière avec qui je partage vraiment des moments sympas mais le non partage avec mes grands provoque une souffrance insoupçonnée et insoupçonnable de moi il y a encore quelques mois.Je ne dois pas être faite pour vivre l'adolescence par trois...peut-être confierai-je plus...remarque, on se rejoint sur un point car eux non plus n'ont pas envie d'en sortir...de leur lit...peut-être pour rester dans leurs rêves d'ados...et ne surtout pas s'intéresser à leur mère voire lui parler puisque là à 12h10, j'en ai quand même deux qui ne m'ont toujours pas adressé la parole alors qu'ils ( un garçon et une fille) ont enfin quitté leur lit.

Donc pas envie de sortir de mon lit ami ou de mon lit refuge.

Et puis par la même occasion, pas vraiment envie d'écrire.

Ce soir, je retrouve mon ami, en plus, à deux, ce sera mieux.

23/12/2013

Je me suis lancée.

Pas dans le vide.

Pas dans des défis impossibles.

Pas dans la préparation de mes cours.

Pas dans la chasse aux cadeaux.

Pas dans des résolutions improbables à réaliser.

Il y a un an aujourd'hui, je me suis lancée dans mon blog.

J'écrivais, "je me lance" alors aujourd'hui, j'écris que je me suis lancée et que je me lancerai encore.

Je me suis amusée à relire quelques pages au hasard de cette année passée de premières écritures...

Mes écrits sont à la fois tellement banals et quand même originaux, tellement personnels et sans doute quand même un peu universels, tellement vides de sens pour certains et quand même remplis de sens pour d'autres.

C'est mon silence, je le lance, le balance, lui donne du sens, Le sens que je cherche, celui qui ne se révèle pas forcément comme une évidence.

Déjà, je commençais mon blog avec ces rimes en "ense"...

Avec mes lecteurs connus ou inconnus, je développe une connivence.

En mon entourage proche qui me lit, j'ai confiance.

Ecrire de beaucoup de choses cela me fait prendre conscience.

Alors, je me lance, je me relance, emplie que je suis d'espérance.