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28/10/2013

Atterrir...mais en douceur.

Après le magnifique vol de ce week-end qui m'a offert des paysages beaux et intenses, je dois me résoudre à l'évidence, il me faut atterrir.

Selon le dictionnaire, j'ai le choix entre "me poser sur le sol après un vol" et " me retrouver brusquement quelque part".

Je souhaite véritablement éviter la seconde définition et si possible, atterrir en douceur...

Mon vol m'a propulsée au septième ciel et cela dans son sens premier à savoir que je me suis retrouvée dans un état de bonheur parfait et comme le quotidien n'est quand même pas une succession de moments parfaitement agréables, je veux tenter d'atterrir doucement, gardant en moi les sensation de planeur, de légèreté, de rêve, de survol au-dessus de nuages bien douillets, de nuages teintés de rose bien sûr...

Mon vol m'a permis de passer par toutes les sensations qui m'étaient promises...

D'abord, un peu d'apréhension et d'anxiété mêlées à l'excitation de l'attente du décollage...quand on part en voyage, on a toujours peur d'avoir oublié un préparatif ou qu'un de nos voyageurs accompagnateurs soit malade ou ait un empêchement au dernier moment. A cela, se mélange très souvent de l'impatience, une envie que l'avion décolle, prenne de l'altitude et cela fait oublier les risques possibles de ratage du voyage à venir.

Puis, on monte progressivement dans le ciel, notre ceinture de sécurité tellement lourde d'amitié et d'amour qu'on est persuadé que rien de grave ne peut arriver bien au contraire...cette ceinture fera même oublier les petites ou grandes turbulences du voyage, quelques contrariétés qui peuvent angoisser, émouvoir, déranger mais quand on a de nombreuses mains à tenir, des épaules sur lesquelles se pencher et s'épancher, des bouches avec lesquelles échanger des paroles d'amitié, des bises d'amitié et des baisers d'amour, alors on traverse les turbulences en se disant qu'un vol trop banal et trop lisse n'aurait pas la même saveur. Les turbulences par leur brièveté mais parfois aussi par leur forte intensité ont l'avantage de replacer de suite le voyageur sur l'essentiel à savoir, laisser de côté les turbulences ou les traverser grâce aux ceintures citées plus haut et profiter du vol dès que celui-ci retrouve son goût de rêve rose imaginé et à vivre...

Donc le vol se passe....tantôt en mode planeur romantique avec tous les ingrédients nécessaires, utiles à une belle recette de témoignages d'amitié, d'amour familial, d'amour tout court.

Tantôt, je fais quelques loopings afin que le vol soit drôle, rythmé, dynamique, sans ennui et là aussi, le rôle des voyageurs est important...Il faut préciser que dans mon avion, peu de voyageurs récalcitrants ou demandeurs de calme...on peut donc chanter, danser et faire les fous, on ne sait même plus qui commande l'avion, de toute façon, on s'en fout, on vole, les trous d'air ne font même pas peur et on aime prendre ensemble de l'altitude !!!!

Au final, je n'ai pas senti l'avion atterrir certainement parce que le vol fut joyeux et sentimental jusqu'au bout...que la descente des voyageurs s'est faite progressivement avec toujours des mots doux, des regards, des rires, des discussions, bref tout un tas de caresses mentales ( et un peu physiques pour certaines, certains...)qui accompagnent pendant de longues heures après le possible atterrissage.... pas encore fait pour moi je précise. ( certains voyageurs ayant prolongé un peu le vol jusqu'à hier après-midi avec nous...c'est vraiment ce matin que je me surprends à devoir atterrir.)

Je dois atterrir comme je dois clotûrer cet article sur mon vol...

Mes petites métaphores auront-elles été assez évocatrices de tous les sentiments vécus ces deux jours ? Je n'en suis pas certaine car une retenue de pudeur amicale, familiale et amoureuse m'oblige à ne pas raconter pour de vrai ce magnifique vol.

Mes petits écrits du jour seront-ils assez explicites pour rendre compte de ma joie, de mon bonheur, de mon état de "réceptrice " de tant d'amour, de la vraie plénitude vécue durant ce vol ? Je n'en suis pas certaine car moi-même ne me sens pas capable de retranscrire mes sentiments mais je les vis, là est l'essentiel.

En tout cas, je suis bien décidée à ne pas survoler ma quarantaine, à ne pas laisser trop de turbulences s'agiter autour de moi et en moi, je veux voler à basse, moyenne et haute altitude selon les moments de la vie, selon les contraintes de la vie. Je ne veux pas être la seule commandante de bord, mes co-pilotes nombreux sont les bienvenus pour tous les vols à venir, mes ceintures de sécurité seront bien attachées quand j'en aurai besoin et je sais même que certains voyageurs seraient d'excellents gilets de sauvetage en cas d'urgence extrême...

Durant mon vol, un mot fut très souvent prononcé par toutes et tous, à l'oral, à l'écrit, dans les embrassades, dans les discussions, dans les délires...

Tout un article serait nécessaire pour étayer ce mot mais le blog ne permet pas de personnaliser sans trop dévoiler mon intimité et celle des autres, alors je dirai ce mot, j'écrirai ce mot, j'enverrai ce mot, je partagerai ce mot avec chacun de mes voyageurs quand je les verrai sur d'autres vols pour d'autres paysages...

Cependant, rien ne m'empêche d'atterrir en douceur en ouvrant les hublots et en lâchant tous les ballons de mon coeur remplis à bloc d'air régénéré contenant à foison un magnifique mot tout rose, au sens propre et figuré...tout empli de gratitude, d'amitié et d'amour.

MERCI.

 

24/10/2013

Narcisse.

Il y a quelques jours, je lisais sur le blog d'un prêtre que j'affectionne et dont j'aime lire les petits articles une réflexion de sa part qui me questionne....

( Oui, certains prêtres font un blog....l'Eglise n'est plus celle du Moyen-âge, malgré ce qu'on nous pousse à croire certaines fois...)

Donc il disait : " un blog c'est d'abord un truc super narcissique, bienvenue chez moi, regardez mes photos, écoutez ce que j'ai envie de dire, pensez comme moi et si vous n'êtes pas d'accord, exprimez-vous mais toujours à partir de ce que je pense. C'est un journal intime que tout le monde peut lire et sur lequel j'étale MES états d'âme."

C'est quand même un peu vrai ce qu'il écrit.

Je n'échappe pas à ce côté narcisse,à ce côté " je vais parler de moi, de mes sentiments, " à ce côté " ce que j'écris mérite d'être lu", à ce côté "réagissez en fonction de ce que j'écris ".

Et pourtant, depuis que je prends un peu de temps à poser certains de mes états d'âme, paradoxalement, après cet instant de centrage sur moi, mes pensées, mes idées, mes opinions ou parfois prises de position, et bien, je me sens aussi plus ouverte aux autres, plus curieuse des pensées des autres, plus soucieuse du bien être des autres.

Narcisse altruiste. Narcisse humaniste, cela existe ????

Du centrage et du décentrage, de l'égocentrisme et de la générosité ???

Cette semaine, alors que je prépare ma fête d'anniversaire, je suis totalement dans ce paradoxe....à la fois, je ne pense qu'à moi, mes envies pour cette fête, mes goûts puisque j'impose un thème que MOI j'aime, que je pense au déroulement de la soirée comme moi je l'aime et en même temps, je pense beaucoup aux invités que j'aime ( dont je suis FAN....)puisque je prépare aussi pour eux mais il faut l'admettre en fonction de ce que j'aime moi. Je me dis que s'ils m'aiment c'est pour ce que je suis et donc tout le monde devrait s'y retrouver.

Moi, j'adore rentrer dans l'univers de mes proches car je sais que je vais retrouver tout ce qui fait que je les aime, avec leur personnalité, leurs goûts qui ne sont pas forcément les miens mais que je vais prendre plaisir à découvrir et à vivre avec eux.

Je reste persuadée qu'un narcissisme bien dosé n'est pas trop néfaste à l'ouverture aux autres et surtout à la prise en compte des autres.

Je vais donc m'autoriser un peu de narcissisme jusqu'à dimanche !

Cependant, écouter son silence est constructif mais passer son temps à s'aimer soi-même est vraiment trop exagéré.

Peut-être que ceux qui se disent souvent à eux-mêmes " je m'aime " n'ont pas la chance d'entendre des "je t'aime" d'amour et d'amitié...

Là, je suis protégée, j'ai une chance inouïe....mais attention à ce que trop de "je t'aime" ne me fassent pas devenir une narcissique détestable , je me verrais dans l'obligation de m'aimer encore plus moi-même....vous suivez n'est-ce pas ????

Aller, je file me regarder dans le miroir....lui, ça dépend des jours...je m'aime, je ne m'aime pas...mais aujourd'hui, grâce à ma coiffeuse adorée la plus géniale du monde qui, hier soir, a caché mes cheveux blancs et lissé ma belle tignasse, je crois que je suis partie pour un "je m'aime, je suis belle !!!"

22/10/2013

Une première !

Pour la première fois, j'écris depuis l'ordinateur de ma classe...

Oui je suis à l'école, j'ai rendez-vous avec ma collègue de quart-temps, étudiante stagiaire qui a beaucoup de bonne volonté mais qui se galère...nous devons faire le point sur ces sept semaines-passées, les choses qui lui posent problème, les élèves qui la destabilisent,les actions d'après vacances...

Je rappelle que je ne suis rien d'autre qu'une collègue pour elle, je ne suis pas formatrice, pas tutrice et pourtant c'est à moi qu'elle laisse de grands mots et qu'elle pose beaucoup de questions. Elle n'a pas encore reçu de visite d'un formateur en classe alors qu'elle en aurait franchement besoin. Sacré système ! A la rentrée, elle part 15 jours en stage dans une classe de CM1-Cm2 et elle sera donc remplacée le vendredi dans ma classe par un remplaçant mais je veux que ce soit elle qui prépare le boulot pour le remplaçant....donc beaucoup de choses à voir en cette fin de journée avec elle...

Je suis venue deux heures avant notre rendez-vous pour ranger la classe, préparer du matériel d'arts en vue d'un bricolage de Noël, faire des photocopies d'avance dans le peu de matières où je suis quasi prête parce que je réutilise des feuilles déjà créées des années passées. Mais le coeur n'y est pas....j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou et sortir de la classe...

Je pense à ma soirée d'anniversaire, à mes préparatifs, au plaisir que j'ai enfin de mettre dans l'ambiance de la soirée....alors l'école, pfffffttttttt....pas envie du tout !

Je travaillerai la seconde semaine, là, je devrai sérieusement faire toute la partie à créer, modifier, planifier....du travail réel en perspective mais là, cette semaine, la pause s'impose, je vois bien que je ne suis bonne à rien pour l'école.

Ma collègue ne pouvait me voir qu'en début de cette semaine d'où ma venue à l'école ce jour.....

Malgré le panier d'enthousiasme envoyé par gredouillette, dur, dur de s'y mettre de façon efficace et avec entrain !

17h10...j'attends, bon, qu'est-ce qu'elle fait ? 

Au moins, j'aurais écrit un article depuis mon nouvel ordinateur de classe...certes, pas l'article le plus intéressant qu'il soit, j'en conviens mais que voulez-vous, les premières fois ne sont pas toujours fracassantes !!!!