Le coup de barre.

Pas assez assommée pour ne pas écrire !

Je me suis amusée à regarder la signification et l'origine des expressions coup de barre et coup de pompe !

C'est rigolo, j'aime bien jouer avec la langue française.

N'empêche que cet après-midi, j'ai le coup de barre ou le coup de pompe...( originde de l'aviation et de strous d'air et non du cyclisme !)

Plus que deux jours devant les élèves.

Demain, je fais plaisir à mes CE2/CM1/CM2 et je leur fais faire une journée sur le thème des crêpes : fin de la rédaction sur la crêpe imaginaire ( féérique ou monstrueuse, à la correction  ce fut rigolo à rire !), petits jeux sur le thème, confection de la pâte à crêpes et dégustation. Non ce n'est pas que pour les petits les ateliers cuisine et vu que leur instit ne leur fait pas faire grand chose du genre...mais je sais que cela va être bruyant et fatigant !

Après-demain, c'est Carnaval dans l'école, au programme, déguisement, un petit travail le matin puis défilé, film et goûter. Là encore très sympathique mais bruyant aussi !

Bizarrement, le coup de barre du jour m'a empêchée de faire une sieste comme si j'étais assommée mais pas sereine pour me reposer.

Pourtant rien ne me stresse, la fatigue me surprend presque car je me trouve en forme.

Du coup, je fais les valises....

C'est top comme activité.

 

L'imprévu du prévu.

Tout était prévu, bien calé, bien envisagé, bien imaginé.

We en amoureux parfait en perspective, pas de grands enfants à la maison, une petite en We scout, une sortie shopping en couple prévue samedi après-midi, une superbe sortie restau 20 ans de mariage ( cadeau !) réservée, un bon dimanche cocooning, grasse matinée, canapé, feu de cheminée, farniente, calins.

C'était prévu.

Mais le lumbago aigu de chéri vendredi midi n'était pas prévu.

Vendredi soir cet imprévu m'a vraiment déçue car une vraie joie s'était installée dans l'attente de ce WE.

Mais bon.

De bons imprévus en ont découlé.

Déjà, s'occuper un peu de chéri quand même, qui a navigué entre lit et canapé mais pas pour les raisons pour lesquelles c'était prévu ! Et commencer les préparatifs de Marrakech, ce n'était pas prévu de le faire si tôt mais cool, on a avancé.

Puis, aller boire un pot samedi soir avec ma chère amie et discuter, discuter, se confier, quel formidable moment ! S'amuser à prévoir ensemble nos vacances en Grèce...pour l'été 2018....Prévoir du loin en rigolant, cela fait un bien fou ! ( on devait les emmener la dernière fois, cela ne s'est pas fait mais on a trop envie de le refaire avec eux)

Puis le dimanche improvisé de la matinée fut sympathique...farniente bien agréable mais chéri toujours en rade !

La promenade improvisée à la campagne avec une autre amie et des confidences imprévues également fut aussi un très joli moment...prolongé par une séance cinéma complètement pas prévue ! ( j'ai quand même, comme prévu récupérer ma fille entre temps !)

Lalaland, je n'avais pas prévu de ne pas trop adhéré, je pensais que j'allais adorer mais il y a eu un truc qui m'a empêchée de rentrer complètement dans le film. Mais aucun regret d'avoir improvisé cette sortie avec ma tendre amie.

Ces suites d'imprévus ont donc finalement effacé la tristesse de ne pas faire ce qui était initialement prévu.

Mais quand même, il faut vite qu'on se re-prévoit notre WE...sans lumbago et avec la place à nos imprévus les plus intimes.

Donc finalement, je m'accommode au prévu et à l'imprévu.

Quand l'imprévu offre de si bons moments d'affection.

J'aime aussi le prévu qui rend joyeux !

Là, le prévu c'est départ dans 5 jours à Marrakech, lumbago....file, file, file....ne t'avise pas de défaire nos prévisions !!!

Le poids du métier.

Alors que cette année, je ressens moins le poids étouffant de mon métier, je l'observe beaucoup chez mes collègues.

Hier, je discutais avec une collègue remplaçante d'un congé maternité et qui me racontait sa carrière. Elle a 50 ans et depuis deux ans, elle est remplaçante. Elle me racontait avoir le sentiment de revivre après toute une carrière titulaire de sa classe et juste avant son poste de remplaçante, 12 ans en cycle 3 + la direction d'école.

Nous échangions alors sur ce sentiment très alourdissant d'être titulaire de sa classe car moi aussi cette année, c'est ce qui m'enlève beaucoup de poids, de ne plus avoir ma classe à moi toute seule.

Elle m'a fait rire aussi en me disant " tu te rends compte, il y a 15 ans, au même âge j'aurais été à 5 ans de la retraite et du coup, je verrai un peu le bout mais là...il me reste au moins 15 à 17 ans...je ne peux l'envisager"

Comme pour beaucoup d'autres métiers, ( car vraiment je ne prétends pas que seuls les enseignants ont du poids), on ne se voit pas aller jusqu'à 65, 68 ans....

Mon changement de poste ne rend plus si urgent mon besoin de changer de métier mais je n'ai que 43 ans et je sais que je ne serai pas enseignante jusqu'au bout.

Vraiment, quelle bonne idée m'a prise de m'alléger un peu...non que je ne fasse rien car vraiment, j'ai du travail et je fais bien plus que mes 24 heures de présence devant les élèves mais y'a pas photo, je suis plus légère en responsabilités, en contraintes de réunions ou de rendez-vous, en relations...je profite des gens rencontrés que j'apprécie et les autres, je m'en éloigne, c'est super facile en fait et tellement allégeant !

Voilà, je voulais passer écrire que je perds du poids de stress et de pression au travail.

Même si je passe du temps à préparer certains cours, à me plonger dans quelques projets qui me plaisent, je l'écris et le re-écris, rien à voir avec le poids de toutes ces années seule à la barre du navire de sa classe.

Depuis trois semaines, les arrêts maladie des collègues tombent à gogo et des arrêts un peu longs...certes c'est le temps des grippes et autres virus d'hiver mais c'est aussi pile le milieu d'année, ce temps où le corps lâche un peu...le moral en prend un coup avec cette impression souvent très lourde qu'on ne tiendra pas jusqu'au 7 juillet.

Bizarrement, je ne me sens ni malade, ni ultra fatiguée, ni déprimée.

J'ai réussi à m'enlever un poids de taille en testant le changement de poste.

Il suffisait d'y penser et d'oser le faire.