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11/05/2014

La polémique à la place du débat.

Il y a trois jours, j'ai reçu un mail assez agressif au sujet de la réforme des ryhtmes scolaires.

A l'origine, un premier mail d'une association de parents d'élèves relayé par une professeur des collèges à son frère qui me l'a transféré.

La lecture de ce mail m'a vraiment choquée dans le sens où il faisait état d'un ramassis de clichés sur les conséquences ou la mise en place de la réforme, des phrases de soi-disant témoignages, tellement plus grosses les unes que les autres, que vraiment plusieurs sentiments m'envahissaient. Amertume, constat de bêtise, de non réflexion, colère, tristesse et ce sentiment d'être accusée de mettre à mal toute l'éducation nationale parce que je pratique et défends cette réforme.

Ce mail nécessitait une réponse, j'ai pesé mes mots et tenté la non agressivité en me contentant d'expliquer comment nous avons mis en place la réforme : allongement de la matinée de cours, réduction sensible de l'après-midi car pas d'allongement de la pause méridienne, réorganisation de l'apprentiassage en classe avec les fondamentaux principalement le matin et de la lecture, musique, chorale, sport, sciences, projets de classe les ap-midis, les TAP en ateliers tournants pris en charge par le personnel du centre de loisirs et de la commune, la garderie. Je ne dresse pas un tableau idyllique puisque nous sommes encore dans la phase d'ajustement et qu'avec tous les partenaires de cette réforme, nous échangeons et discutons pour les améliorations à faire. Par contre, je défendais cette idée totalement décriée dans le mail du jeu durant les TAP, des ateliers jeux de société, lecture, coloriage, bricolage qui font bondir tout le monde éducatif car on nous avait présenté la réforme avec accès aux vraies activités culturelles.( mauvais communication monsieur le ministre !) Je défends même l'atelier "pouf, lumières tamisées, bd, livres" pendant les 45 minutes ou l'heure qui sépare la fin du temps en classe d'avec la garderie.

Oh là ce que je n'avais pas dit !!!!

La réponse fut immédiate avec un mail qui commençait par " Je suis aterrée par ce que tu décris" et qui terminait par " Travaille bien le matin et amuse-toi bien les après-midis ! On ne se plaindra pas que le niveau baisse quand on prône le jeu et le loisir à l'école".

Quelle polémique à la place du vrai débat de réflexion et d'échange.

J'ai quand même dû répondre que j'avais toujours 24 heures d'enseignement devant les élèves, durant lesquels j'enseignais ( j'ai omis de dire que j'avais en classe un coin jeux, légos, puzzles, playmobils, petits jeux de calcul de peur de me faire lynchée...) des vraies matières et que les 3 heures du mercredi matin étaient somme tout bien plus efficaces que le 16-17h...je me souviens de tant de collègues râler à la récré de l'ap-midi qu'il fallait encore "tirer" une heure avec la classe alors que tout le monde est intenable et ces mêmes collègues ne veulent pas de la réforme ! Ah si certains voyaient ce qu'on faisait en dernière heure de classe....même la chorale, j'ai testé et je l'ai ramenée en heure avant la récré de l'ap-midi car après c'était ingérable pour l'apprentissage.

Bref, je ne peux résumer cet échange qui vraiment me déprime quant à l'esprit étriqué de certains enseignants.

On ne veut même pas essayer. Or, cette réforme ne peut aboutir que si elle est soutenue par les enseignants, que s'ils la défendent et l'ajustent. Sinon, voilà ce qui se passe....les familles déjà sceptiques s'engouffrent dans le refus, aidées par les maires récalcitrants, ces élus de la République qui ne veulent pas respecter la loi, qui font mine d'avoir des millions de problèmes financiers à régler. Pour certains, les difficultés sont réelles mais pour d'autres, la mauvaise foi est de mise. Je discutais jeudi dernier avec une amie d'un village de la côte bourguignonne, un village de nom de vin célèbre qui m'a t-elle assuré n'avait pas de problèmes financiers mais le maire n'en démord pas, il n'appliquera pas et comme les enseignants sont de son côté....c'est bizarre mais il y a 5 ans, les bus passaient bien le samedi matin dans les communes....quasiment tout le péri-scolaire a évolé partout et est doté de locaux et de cantine. Des solutions existent à condition de remettre tout à plat et de discuter tous ensemble et d'être convaincus qu'il faut essayer.

Le prof n'est pas un pionnier mais un conservateur, je le vis de plus en plus au quotidien et cela m'étouffe.

Le prof râle mais ne veut rien changer à ses habitudes, OK, mais arrête de râler alors car cela devient insupportable.

Encore une fois, tout n'est pas positif dans cette réforme et les discussions sérieuses et constructives que j'ai avec des collègues qui sont pour, nous amènent à réfléchir sur les améliorations à porter, les orientations à définir pour l'école maternelle en particulier.

Jeudi prochain, il y aura une grande grève assez suivie contre la réforme. ( plus le point d'indice, le chômage et tout le reste, bref, merci les amalgames) Je connais des écoles qui seront fermées et ce sont celles-là dont on parlera.

Avec deux amies, on se disait mais qui nous entend, nous, celles et ceux qui soutiennent et qui essaient et qui du coup, ont des vrais bilans à proposer ? Sommes nous une minorité ou une majorité silencieuse ? Comment pourrions-nous témoigner pour faire avancer le débat et ne pas rester dans la polémique stérile ?????

Je me souviens que les parents de mon école étaient très scéptiques, nous avons su les rassurer, pas forcément les convaincre mais au moins ils resepectent, je me souviens que notre maire était partant si les enseignants élaboraient un vrai projet et faisaint un comité de suivi toute l'année, je me souviens que nous nous disions qu'il fallait essayer mais de façon tranchée. Notre expérience permettrait de pointer du positif et du négatif mais aussi montrerait que l'évolution est possible.

Mais on ne veut pas nous entendre ou alors, nous ne parlons pas assez fort.

Les enseignants sabordent eux-mêmes une possibilité de construire autre chose.

Moi qui ne suis pas uen adepte des manifs, des syndicats, je sais que j'ai une âme de militante quand même et que vraiment, j'aimerais pouvoir mieux témoigner de ce qu'il est possible de mettre en place.

Le prof demande à ses élèves d'être inovant, de ne pas reculer devant les difficultés, d'oser.

Le prof bien souvent n'est pas un bon élève, il reste frileux devant la possibilté de proposer, il voit les difficultés sans les dépasser, il n'ose pas.

Il s'oppose à presque tout et parfois en relayant des affirmations qu'il n'a même pas testées par lui-même.

Je suis prof et je m'oppose à ce comportement.

La polémique me fatigue, me déprime.

Merci aux amies à qui j'ai envoyé le mail polémique et mes réponses, qui m'ont répondu à titre perso pour faire avancer le débat et non pour me traiter de "joueuse à l'école".

08/05/2014

Je vais revenir.

Dès que je me pose un peu, je reviens.

Quoi, elle exagère...jeudi férié, vendredi non travaillé, enchainé avec un WE...

Oui, j'exagère mais comme cette semaine, mon mari a fait le pont à l'envers en étant en repos lundi, mardi, mercredi et reparti au travail ce matin pour 4 jours, j'assure pas mal d'intendance.

Rien de bien méchant mais juste un peu prenant.

Demain,je voudrai caser une activité très superficielle, m'acheter une nouvelle robe que je mettrai à la première communion de ma fille le 25 mai  et à celle de mon neveu le 8 juin.

Ouais, c'est superficiel et complètement inutile, malgré mes kilos repris, je pourrais dégoter une robe dans mon armoire mais j'en ai envie d'une nouvelle, je fais mon caprice.

Bon, quand je reviendrai écrire, j'essaierai de vous livrer quelque chose de plus consistant que mes problèmes existenciels de garde-robe...sans doute un moyen pour ne pas dévoiler les vrais questionnements existenciels de ma vie.

Et cette envie de dire et redire que je l'aime. ( et ce n'est pas de mon Il dont il s'agit.)

Je reviendrai.

04/05/2014

Retrouvailles.

Etre de nouveau ensemble.

Dans les retrouvailles, il y a un moment très furtif où le plaisir et la joie de se retrouver l'emportent sur tout le reste.

Les vraies retrouvailles telles que je les aime ne durent pas longtemps, cet instant bref durant lequel, chacun est heureux de revoir une personne, de retrouver sa maison, de raconter un moment qui lui a été important de vivre durant la séparation.

Chaque fois, je sais savourer ces instants furtifs, un peu volés sur les tensions du quotidien bien vite retrouvé lui aussi !

Ceux qui ont vécu Barcelone ont raconté à celle qui a vécu l'Irlande qui elle même a raconté à ceux qui ont vécu Barcelone.

Puis nous avons retrouvé le musicien en concert, nous l'avons vu chanter et jouer, nos applaudissements l'ont trouvé.

Enfin, ce midi, tout le monde s'est retrouvé autour de la table. J'ai pu sentir durant quelques minutes ( aller peut-être une heure) un plaisir commun d'être ensemble et d'écouter ce que chacun avait à dire.

Réussir des retrouvailles n'est pas choses aisée quand chacun a laissé une partie de son coeur dans un vécu passé mais encore tant présent dans les esprits.

Les retrouvailles collectives avec tous les instants furtifs de joie et de complicité qu'il faut savoir prendre au vol laissent vite la place aux retrouvailles avec soi-même.

On voit très vite que chaque membre de la maisonnée a besoin de se retrouver dans son univers, dans sa chambre, la tête dans ses aventures récentes que finalement on ne veut partager qu'avec soi-même.

Au milieu de cette atmosphère de retrouvailles passagères, à la fois intenses mais fugaces, je me suis retrouvée, moi-même, comme j'aime être.

Parfois je me perds.

J'aime me retrouver.