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24/04/2014

Vous avez dit EIP ?

Je n'ai toujours pas envie d'écrire, une phase mélancolique s'étant emparée de moi, cela a tendance à me rendre complètement silencieuse dans l'écrit malgré tous les sujets qui passent dans ma tête.

Je précise quand même que la mélancolie n'est pas la déprime ou pire la depression.

La définition du dictionnaire me convient bien " état de tristesse vague, d'humeur sombre, accompagnée de rêveries". C'est parfaitement cela, tout un tas de choses me rendent triste, mon humeur est plus sombre qu'enjouée mais elle a quand même des moments enjoués et mes rêveries sont nombreuses, tantôt avec des larmes, tantôt avec des sourires.

Mais pourquoi ce titre alors ????????????

Un EIP est élève intellectuellement précoce, on dit aussi haut potentiel, sudouement, personnes encombrées de surefficience mentale.

J'aime ce dernier terme grâce au mot encombré car vraiment j'en suis convaincue cette particularité est un encombrement, un handicap et comme tel, le jeune concerné ainsi que sa famille doivent s'adapter en permanence à ce fonctionnement spécifique.

Ce sujet me touche à double titre. A l'école, dans ma vie professionnelle, j'ai déjà détecté des élèves EIP et le parcours est très difficile avec l'enfant et sa famille. Un de mes anciens élèves de cp-ce1, actuellement en CM1 est EIP mais sa famille ne l'entend pas et celui-ci n'est pas suivi malgré de vrais troubles liés à cet handicap. Attention, rien de malveillant à son égard, j'ai une vraie affection pour cet enfant qui souffre et une vraie animosité envers ses parents qui font la sourde oreille. En classe découverte, nous avons vécu de grands moments difiiciles avec cet enfant mais par très bonne connaissance du sujet, je crois avoir pu apporter les bons comportements, les bonnes paroles mais je ne me suis pas gênée pour en remettre une couche à la mère car là, le laisser sans suivi, c'est de la non assistance à enfant en danger et en perspective du collège, un mur direct dans lequel le laisser aller !

Ce sujet me touche à titre personnel car mon EIP, chair de ma chair, est à nouveau dans une phase compliquée que je ne peux décrire ici.

Seulement voilà,je crois que j'ai bien entendu, écouté, suivi tous les conseils de notre psychologue, de mes rares amis avec qui j'en parle, de ma maman , témoin de tant de scènes qui font qu'elle peut vraiment comprendre...mais voilà, j'ai juste envie de dire "à l'aide".

Alors que j'écris, j'ai là sous mes yeux, un merveilleux dossier fait par l'académie de l'ile de France, un dossier de 50 pages que je connais quasi par coeur, il est tellement bien fait, tellement réaliste sur les difficultés et tellement riches de propositions d'aide.

Je l'ai relu pour mes élèves que je soupçonne d'être EIP. ( et mon ancien de CM1)

Je l'ai relu pour mon fils.

Mais je perds pied à titre personnel.

C'est compliqué et complexe.

C'est aussi un isolement, car c'est très difficile d'en parler avec ses proches qui ne vivent pas le quotidien avec nous. ( peut-être comme quand on essaie d'expliquer le comportement d'un conjoint qui parait totalement pas comme cela dans la vie sociale)

Je sais que j'ai été très forte pour vivre cette aventure de l'EIP, je le sais et je crois avoir fait de mon mieux pour le coup.

Mais je flanche, je le sens même si je sais que son comportement a une fois de plus besoin qu'on ne le laisse pas tomber, qu'on accepte les difficultés, qu'on reste encourageant, bienveillant, cadrant et ferme.

Aujourd'hui, j'ai dû être ferme et cadrante et je ne crois pas qu'il ait senti la bienveillance car ma déception liée au contrat de confiance établi en début de semaine et pas respecté a pris le dessus.

Ce soir, j'écris pour peut-être me soulager alors qu'en fait je voudrais écrire un résumé du merveilleux document de 50 pages et l'illustrer par des situations pratiques de ma vie avec mon EIP.

Je crois que je vais prendre rendez-vous avec la psychologue qui l'a suivi, pas pour lui car là ce n'est pas le moment de lui proposer mais pour moi. Je dois en parler à une personne qui connait bien le sujet, qui sait aider, qui me redonnera confiance en ma capacité à l'entourer.

Je n'y arrive pas seule.

Toute la famille est de nouveau happée par la grande place que cela prend. La fratrie en a ras le bol parce qu'aussi, nous les parents, on baisse un peu les bras, on n'y arrive pas comme on le voudrait.

J'ose cet article très intime même s'il est finalement très discret sur tout le vécu.

Je l'aime.

Parce que je l'aime et que j'aime les 4 autres membres de ma magnifique famille, je dois M'aider pour mieux aider.

Car dixit mon étude "Il faut retenir que les EIP ont un fonctionnement cérébral différent, présent dès la naissance et pour toute leur vie, indépendant de leur volonté."

Je sais que cette fragilité sera là pour toujours, je ne vivrai pas toujours avec lui mais sans doute, pourrais-je aider ceux qui l'aimeront à mieux le comprendre et l'aimer quand il en aura besoin.

Je le ferai bien sûr aussi pour mes autres enfants, je ne voudrais pas qu'on pense que j'accorde plus d'importance à mon EIP.( j'ai toujours peur de cela )

EIP c'est volontairement anonyme pour l'article, bien sûr, un prénom et une personnalité résonne à chaque fois que je l'écris.

Je récrirai avant notre départ à Barcelone.

Ma mélancolie ne sera peut-être pas partie mais j'écrirai un truc gai, c'est promis, en fait, je me le promets.

Merci aux lecteurs qui viennent me lire même quand je suis mélancolique.

21/04/2014

Toujours pas.

Ce n'est même pas le syndrome de la page blanche, le manque d'inspiration, l'absence d'idées, non c'est juste que je n'ai pas envie d'écrire, de mettre en mots, de faire lire.

Je suis en introspection tout en étant en "extraspection" dans le sens où j'essaie de me garder du temps pour mes pensées tout en consacrant du temps à ceux qui m'entourent et aux tâches quotidiennes dont je ne peux me défaire.

Les vacances à la maison sont toujours une période compliquée pour moi car à la fois je veux lacher prise sur pas mal de choses concernant l'école et à la fois, je dois bien m'obliger à une discipline de travail pour préparer la reprise, à la fois, je veux être zen et cool avec la famille et en même temps, m'astreindre à remplir le frigo, laver le linge, faire du ménage, ranger un peu, faire les trajets divers, entendre les disputes de fratrie.

Je sais que l'évasion à Barcelone sera une vraie bouffée d'oxygène même si je serai entourée de 11 personnes...hum....

J'aspire à faire ma sauvage...et donc j'arrête d'écrire pour aujourd'hui.

19/04/2014

Juste pas envie.

Il n'y a rien de conscient pour l'expliquer mais depuis trois jours, je n'ai pas envie d'écrire.

Alors je viens vous le dire pour ne pas vous inquiéter !

La semaine passée a été vraiment trop chargée au travail, vraiment.

Mes pensées ne sont pas encore du tout en vacances car je sais que je dois faire tout ce qui est prévu pour l'école avant mardi de la seconde semaine puisque nous avons la chance de partir 4 jours à Barcelone et qu'au retour, le WE est hyper chargé.

Donc en fait, depuis jeudi soir, je suis censée être en vacances mais je fais beaucoup pour l'école, je ne vais pas détailler mais ce que je fais est indispensable. Je commence à en avoir marre qu'on me dise que j'en fait trop, non, là, en plus de la mise à jour normale de mes séquences, j'ai plein de choses à préparer en rapport avec la classe découverte et beaucoup de choses à terminer en perspective du spectacle sur les fables. Donc de l'incontournable et pour partir tranquille mardi prochain, je me dois d'être au point et donc d'organiser mon temps entre le travail pour l'école à la maison, les passages à l'école ( au moins deux fois), le quotidien avec 3 enfants en vacances...( la grande vient de partir 15 jours en Irlande!)

Et bien dans tout cela, pas de place à l'écriture car je ne me sens pas assez zen et décontractée.

Ca va venir, patience....

Et pourtant j'en ai des choses à raconter....

Mais pas envie de pas envie !