Lectures promises.

Généralement, si je fais une promesse, je la tiens.

C'est pour cela d'ailleurs que je mesure toujours si je peux en faire la promesse car après, je vais me mettre une pression pour tenir mes engagements ou plus car une promesse c'est plus fort qu'une engagement il me semble.

Bon alors qu'ai-je donc promis que je vais difficilement pouvoir tenir ?

Ah je vous tiens en haleine....vous allez être déçus....

J'ai promis à mes enfants en seconde et première de lire avec eux leurs oeuvres complètes étudiées pour les aider dans leurs devoirs !

Ah, c'est pas RIGOLO ! Interdit de rire !

Donc....

Pour le bac de français, deux classiques : "Les fleurs du mal " de Baudelaire ( avec mon petit livre de poche à moi, avec mon petit nom de jeune fille sur la couverture et des notes personnelles même que cela n'a même pas ému mon fils...), puis Rhinocéros de Ionesco avec mon petit exemplaire de poche utilisé en classe prépa, puis Hhhh, un livre d'un auteur contemporain sur la seconde guerre mondiale, hum avec ces trois bouquins c'est le spleen assuré !

Après, pour ma fille, c'est Zadig de Voltaire et elle ne comprend rien, elle doit résumer le 18ème chapitre....s'te plait maman lis avec moi...

Puis pour mon autre fils, les Lettres Persanes de Montesquieu et L'homme au début du XVIIIè, une compilation de textes me rappellant mes études de philo...

Ouais à la base, ça peut sembler intéressant mais déjà que je m'endors au bout de 20 pages chaque soir quand je lis un roman qui m'intéresse...

Mais pourquoi me suis-je embarquée là-dedans ? Quand je l'ai dit et que j'ai recherché les bouquins dans la bibliothèque, je pensais très sincèrement que ce serait sympa de lire ou relire ces pensées-là qui m'ont accompagnée durant toute ma scolarité littéraire mais au final, je me rends compte que je ne suis pas si encline à les retrouver.

Ceci dit, pour aider mes loulous, faudrait passer par là...et puis, à l'aube de ma seconde moitié de vie, j'ai vraiment envie de me cultiver mais en choisissant au gré de mes envies et de mes flâneries les bouquins anciens ou nouveaux à lire ou relire.

Là, me retrouver telle la lycéenne à qui on dit c'est ça et pas autre chose, c'est vrai que cela me gonfle même pour la bonne cause de ma progéniture chérie !

Je vous tiendrai au courant de ma promesse tenue ou complètement lâchée...

Chose promise, chose dûe...hum...je n'ai pas fini de pester...

En tout cas, tiens, ça fait du bien un petit article léger...avant de m'enfoncer dans les méandres de la littérature ou de la philosophie française....ce soir objectif 10 pages de Zadig !!!!

 

EDIT du matin...

3 chapitres de Zadig avant de m'écraser de sommeil...je ne sais pas si je serai d'une aide très efficace car c'est carrément difficile à comprendre mais au moins j'apporterai un soutien psychologique !

Coïncidences pour mon choix. Article long je préviens.

Dans ma feuille de pompe, je choisis " les mots que je ne peux pas prononcer ".

Jusqu'à il y a une heure, je ne savais pas si j'écrirais sur mon blog et si oui, quel thème je piocherais !

Et puis, cet après-midi, j'ai pris le temps d'une pause lecture pour terminer le livre "L'attentat" de Yasmina Khadra ( bien sûr le titre est éloquent...l'histoire d'un homme arabe qui découvre que sa femme est la kamikaze...tout se passe à Tel-Aviv, j'ai beaucoup aimé ce livre et les réflexions qui s'en dégagent) puis j'ai allumé la télé et j'ai zappé et je suis tombé sur le discours en direct de M.L.P à Marseille....j'ai quand même tenu vingt minutes à écouter...car pour se faire une idée il faut écouter mais je n'ai pas tenu plus tellement en si peu de temps elle a réussi à prononcer un nombre de phrases électro chocs plus grosses les unes que les autres ! ( et très honnêtement je préfère encore la langue de bois de certains que la démagogie à outrance et les phrases toutes faites avec des formules tellement acquises pour son auditoire....en plus elle devrait conseiller la personne qui écrit ses textes, j'ai relevé des erreurs de français tels que l'usage de comme et par exemple dans la même phrase !)

Passer d'un livre qui tente une analyse fine de la guerre sans défendre un camp ou l'autre mais plutôt en nous faisant comprendre le pourquoi de "on en arrive là, on devient tueur ou martyre ou victime" à un discours sans analyse, tout en accusation de toujours les mêmes gens et les mêmes choses du système, cela provoque en moi de l'écoeurement.

Et c'est la même sensation que j'éprouve vis à vis de certains mots, certaines expressions que je ne peux pas prononcer car j'ai le sentiment de vomir si je les dis, parce que ces mots ne m'inspirent que du dégoût tels des aliments immondes qu'on m'obligerait à avaler.

Alors oui, au risque de passer pour la catho idéaliste, la gauchiste caviar, la moraliste, l'idéaliste, la hors du temps et bien oui, je ne supporte pas de dire ces mots ou de les entendre dans la bouche des autres surtout quand la connotation péjorative est extrême.

Ainsi il en va des " racaille, bourgs, cas soc, meufs, gros richards, fonctionnaires de base, roms, bougnoules", j'en oublie certainement car je ne m'en rappelle que lorsque je les entend vu que je ne les prononce pas ou...rarement peut-être.( et non je ne suis pas parfaite mais là c'est vrai)

Cet été, la fille de mon amie a parfois dit " cas soc" ( on en a parlé alors je peux l'écrire) et c'est vrai que je l'ai reprise dans l'humour...et mes enfants m'en ont reparlé. Là, je n'incrimine pas du tout L. qui prononce cela sans forcément une connotation extrême mais quand même je pense qu'on peut s'en passer pour parler de certaines personnes avec un peu plus de respect malgré tout.

La semaine passée, lors d'une discussion avec ma fille, un effroi s'est emparé de moi quand elle m'a raconté que les parents d'une de ses amies ( parents et amie que je connais bien avec qui j'ai notemment eu des discussions très divergentes sur les classes bi-langues élitistes qu'il faut séparer et non grouper à tout prix comme ils le souhaitent, à côté de cela, nous avons passé des moments sympathiques mais j'ai toujours fait part de mes idées.) avait dit à leur fille durant leurs vacances d'été au camping qu'il y avait 5 règles à respecter " pas de cigarettes, pas de drogue, pas d'alcool, pas de sexe et pas de momo ".

Oui je sais je juge mais tant pis après tout c'est mon blog et je ne suis pas parfaite, heureusement, réagir ou juger, je ne sais plus bien la différence mais j'écris.

Ma fille donc en fait me racontait cela car dans son lycée, voyez-vous, il y a quelques arabes ! Oh mon Dieu! Enfin, des ados d'origine maghrébine et en nombre en somme toute limité mais a priori en plus grand nombre qu'au collège, enfin assez pour que les filles en parlent entre elles et s'aperçoivent qu'elles n'ont pas les mêmes points de vue sur le sujet. Bref, c'est ainsi que sont sorties les cinq règles et que ma fille, trop naïve, n'a pas compris le "momo"....ah ouais, Moahmed, arabe quoi. Elle me raconte la prise de tête gentille qui a suivi entre les filles du groupe et son agacement sur le fait que son amie ne veuille pas trop aller parler aux "Momo" du lycée. Une vraie discussion avec ma fille a eu lieu, pas du genre, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil...mais plutôt du genre que moi aussi, sans doute, cela m'inquièterait qu'elle sorte avec un magrhébin mais bon, on verrait à ce moment là et qu'hélas, je sais qu'un mec bien de chez nous pourrait aussi lui faire du mal que ce soit moralement ou physiquement.On a donc parlé des mariages mixtes pas toujours faciles à cause des différences de culture, de religion mais qu'on ne peut pas cataloguer quand même.Je me dis intèrieurement que si son amie tombe amoureuse d'un arabe un jour, certes, cela lui enlèvera peut-être certains préjugés mais ouille, quelle douleur dans la famille alors...

 Et puis, elle me rapporte que son amie lui dit que son père qui travaille dans une banque dit que de toute façon ce sont toujours eux qui viennent faire chier? Alors, là ma fille me répond que lorsque j'étais enseignante en banlieue avec 80% d'enfants d'origine étrangère, je disais tout le temps que les chieurs étaient dans les deux "camps", ceux d'origine étrangère et ceux de la misère sociale française et que donc ce n'était pas certainement vrai. ( et maintenenant que j'enseigne à une population très cultivée et socialement fortement intégrée, je confirme qu'il y ad des cons et des chieurs partout et surtout plein de gens supers aussi....comme quand j'étais en banlieue où la minorité de chieurs maghrébine ou non faisait beaucoup de mal à la majorité, je sais c'est un problème )

 Oh, non ma fille, t'inquiète je pense que des chieurs à la banque, il y en a dans toutes les catégories,tous les milieux, mais je ne m'abaisserai pas à donner des noms donnant envie de vomir à toutes ces catégories multiples et variées. ( je crois que les enseignants font partie des chieurs...les MGEN !!!!)

Comment peut-on stigmatiser à ce point quand on a une vie sympa, une belle maison dans un village tranquille, une belle famille et une vraie intégration sociale et bénévole dans la société ? ( car ce sont des gens très investis dans leur village, dans les clubs de sport)

Mais surtout comment peut-on transmettre cette stigmatisation ? C'est ça qui m'affole...s'autoriser à dire "momo" mais donc l'autoriser à ses enfants et même presqu'à en convaincre les autres, là je ne comprends pas. On veut éduquer nos enfants à la guerre ou au respect ? Et cela est valable pour tous, même pour l'arabe qui traiterait le français de sale français ou je ne sais quoi ou le black qui traiterait de sale blanc ?

Dans mes mots à vomir, il y a aussi " bourg, connard d'assureur, arnaqueur professionnel, fonctionnaire de base " car je ne supporte pas qu'on mette une étiquette mal intentionnée à certaines personnes ou certains statuts ou certaines professions.

De moi aussi, on peut dire que je suis bourg, fonctionnaire, catho ou je ne sais quoi d'autre de stigmatisant, fainéasse de prof peut-être ! mais pas momo ahhaha ou alors il faut que je m'achète le foulard!!!! ( encore un mythe....oui pas mal l'ont et plein d'autres ne l'ont pas, je l'ai vu de mes propres yeux)

Bien sûr, il peut avoir des situations humoristiques sur ces sujets mais généralement ce sont dans des contextes particuliers voire artistiques liés à des sketchs, des livres, des films et dans lesquels le respect demeure. Et je sais être bonne lectrice ou spectatrice de ce décalage humoristique nécessaire à une société de libre circulation de la pensée mais sans incitation à la haine ou l'intolérance.

Au risque de vous avoir ennuyés et de vous avoir donné le sentiment de vous faire la morale avec mes mots à vomir, je préfère quand même assumer mes pensées.

Bien sûr, je connais la réalité aussi du monde et j'ai bien conscience des difficultés liées aux communautarismes de quelque bord qu'ils soients mais je préfère que ces réalités soient évoquées avec sincérité, discernement, analyse et recherche d'amélioration plutôt qu'en terme d'interdictions, de critiques véhémentes et moqueuses, d'irrespect total.

La tolérance peut se transmettre dans notre éducation, libre à nos enfants, par la suite, de se faire leurs idées, opinions et analyses mais les faire partir sur l'idée du respect me semble quand même préférable au risque d'y introduire un peu d'angélisme.

Demain, l'un de mes fils démarre une option dans un lycée dijonnais (a lors qu'il est dans notre lycée de "campagne" du secteur) sur les médias ( car il veut s'orienter vers le journalisme) et il se trouve que nous avons reçu un mot du responsable nous disant qu'un autre élève du lycée de mon fils y participe et qu'on peut sans doute s'arranger pour les trajets, cet élève s'appelle Ikhram....son nom de famille (transformé) s'apparente à Mouloud....

J'autorise mon fils à lui parler....?????????

Quand je vous dis que ces réflexions-là avec humour, ça va encore....mais sinon, vraiment, cela reste imprononçable, indigeste, à vomir. 

Feuille de pompe.

N'ayant absolument pas le temps de me mettre sur mon blog de façon plus aprofondie et réfléchie, je me fais une feuille de pompe en direct des thèmes qui sont dans ma tête et qui sont sujets à articles à écrire mais....voilà, je n'ai pas eu une minute ce vendredi et voilà que je repars dans une heure à l'école pour la sacro-sainte réunion de rentrée avec les parents ! ( 17h30...au moins 20h !)

Donc vite fait avant que je ne me fasse belle pour cette réunion !

• Ma classe, mes élèves, mes nouveaux projets
• Ma louloute chérie dans mon école...et ses anedoctes
• Mon fils interne ( et il me manque...qui l'eut crû ?)
• Mes deux autres en seconde ( et je les trouve trop grands, ils m'échappent...)
• Les calculatrices hors de prix, introuvables et anedoctes liées
• La reprise de tout !
• Le tournis de l'agenda
• Les trajets qui donnent le tournis
• L'amitié qui me manque
• Mon chéri que j'aime
• Mes enfants qui me cassent tantôt les pieds, les oreilles mais pas le coeur.
• Mes enfants que j'aime
• Ma famille élargie, ses qualités, ses défauts, ses richesses, ses faiblesses.
• Les mots que je ne peux pas prononcer ( article de fond à venir, je vais m'y coller mais je marque le titre pour bien m'en souvenir, indice : racaille, bourg, cas soc, roms)
• La reprise de la danse ( et c'est cool !)
• Les inéluctables déboires de mon métier ( c'est moins cool )
• Le stress et les insomnies persistantes ( trop pénibles)
• La reprise du bénévolat pour les scouts ( trop top même si prenant )
• Les retrouvailles avec les gens pas vus durant l'été
• Encore des souvenirs de Grèce ( des milliers !!!)
• 40 ans moins  quelques jours ( j'y pense et puis j'oublie !!!)
• M'être accordée une heure de shopping aujourd'hui et donc pas d'article !!!! Quand faut choisir, faut choisir....mais ....du coup...

être présentable devant les parents d'élèves

être enviée par ses filles qui elles n'ont pas fait de shopping

être transparente pour ses gars qui franchement n'en auront rien à faire de mon nouveau pantalon, ma nouvelle jupe, mes nouveaux hauts

être belle et aimée par le Principal Intéressé !

Je reprendrai ma feuille de pompes pour écrire, peut-être pas dans l'ordre, cela dépendra de l'humeur....