Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/08/2013

C'est son jour !

Miss K. a quarante ans...

Je n'ai pas assez de temps pour lui faire un long article mais....c'est SON jour....

Je l'aime.

Je l'admire.

Je lui souhaite beaucoup de bonheur.

Je la vois très vite tout à l'heure.

Je ne peux pas parler au risque de me faire incendier.

Demain, peut-être, ce ne sera plus son jour...alors ...

Vive les 1973 !!!!!

29/08/2013

S'est-elle dit...????

Qu'elle aimerait bien ressembler à cette instit-là dans 20 ans...??? Et oui, elle a 22 ans et se demande bien quelle instit elle va être.

Qu'elle prendrait beaucoup de plaisir à préparer ses affichages de couleurs et de rendre sa classe accueillante, colorée, chaleureuse ? Et oui, elle découvre que tous ces affichages sont chouettes mais demandent beaucoup de temps de préparation.

Qu'elle aimerait bien avoir un parcours riche et diversifié comme celui qu'elle a écouté en me posant des questions ? Et oui, elle, elle sort de trois ans de fac, une année de prépa de concours et ne connait rien des classes qu'elle rencontrera au début de sa carrière.

Qu'elle deviendrait bien une prof, pas trop aigrie, encore motivée, juste ce qu'il faut un peu révoltée ou agacée, une prof exigeante avec ses élèves comme elle l'est avec elle-même, une prof qui râle mais qui pratique la dérision et l'humour pour contourner les situations délicates ? Et oui, elle m'a découverte avec tous ces états à la fois...alors qu'elle même ne se doute pas encore des difficultés et des coups de doute qu'elle va endurer.

Qu'elle ferait ce métier toute sa vie ? Et oui, elle dit que c'est ce qu'elle a toujours voulu faire...

Qu'elle allait devoir bosser comme une dingue cette année mais qu'avec mes conseils et sa bonne volonté, elle allait y arriver ? Et oui, une année difficile l'attend car en plus de sa journée dans ma classe, elle passe tous ses oraux cette année, prépare son mémoire et part trois fois en stage deux semaines en responsabilité dans une classe. ( et donc 6 vendredis durant lesquels mes élèves auront sans doute 6 remplaçants différents....et cela commence du 9 au 20 septembre)

Qu'elle serait heureuse dans ce métier ? Et oui, je lui ai caché mes doutes et mes souffrances....et j'ai évoqué les joies....

Que j'étais si vieille que cela pour ne pas parvenir à me tutoyer durant les quatre heures de notre entretien ? Et oui, j'ai eu beau lui redire, le "vous" est resté le plus fort...

Qu'elle sentait que je ne la laisserais pas tomber même si j'en ai marre qu'on abuse de ma bonne conscience sans aucune contre partie...( et pas que financière, un ptit coup de fil me demandant si cela se passe bien avec la stagiaire, un petit mot gentil pour mon accueil...) Et oui, je ne peux qu'être solidaire d'une débutante qui vraiment n'y connait rien de rien, dont je sens bien le sérieux et la bonne volonté malgré le stress et la peur de l'inconnu.

S'est-elle dit qu'elle avait un peu de chance de tomber dans ma classe ? Et oui, j'ose espérer avoir su la rassurer tout en étant honnête sur la réalité du travail quantitatif et qualitatif qui l'attendait.

En tout cas, moi, je me suis dit beaucoup de choses...je vous épargne mes rancoeurs sur le système ( pour elle une chance ce stage un jour dans ma classe, mais pour moi, du travail en plus alors que le but de mon quart temps déchargé est de ne pas penser à cette journée), ma concentration à aller à l'essentiel et de rester dans la bonne humeur, ma curiosité et mon réel intérêt à écouter son parcours, sa petite vie de jeunette contente d'avoir réussi son concours et qui construit sa petite vie de couple.

Intérieurement, quand même, s'est -elle dit " c'est comme cela quand on a quarante ans ?" pendant que moi je me disais " ah mes vingts ans....où sont-ils passés ? Comme je les ai aimés...."

Chaque chose et chaque bonheur en son temps, je le sais et je le pratique mais parfois quand même, on ne peut s'empêcher de se dire que la vie passe vite.

J'aimais beaucoup ma vie quand j'avais 20 ans.

J'aimais beaucoup ce que j'étais, mes projets, mes rêves.

J'en ai réalisés beaucoup....mais à 40 ans, j'ai toujours beaucoup de rêves, j'aime toujours ma vie mais quand même quand je la regardais je pensais que 20 ans c'est quand même un vrai bel âge de la vie.

28/08/2013

Poétique.

La nature m'inspire toujours beaucoup de poésie, pas forcément de la poésie à écrire ou à dire mais en fait, plutôt une sensation poétique ou le sentiment de vivre un moment de poésie parce que c'est beau, émouvant, serein.

Cet état d'esprit m'a valu quelques railleries de la part de mes co-vacanciers grecs...

Déjà parce que chaque matin, je me levais entre 7h et 8h et que je me rendais à la plage ( à cinq minutes à pieds, sous une chaleur plus que supportable, je dirais même fort agréable....7h30, en bretelles et lunettes de soleil !) et que je savourais le merveilleux spectacle qui s'offrait à moi jusqu'à 9h30, heure à laquelle pointaient quelques autres âmes humaines en quête de nature et de tranquillité.

La plage était alors complètement vide, juste les galets, les vagues, l'écume, le soleil qui se lève, le bruit de la houle, les couleurs qui changent au fur et à mesure de l'avancée du soleil, la température qui monte, l'eau qui bouge.

Je me sentais en osmose avec la nature, là, sur ma petite chaise ou ma serviette, les pieds nus  enfouis dans les petits galets, le corps porté par l'eau, l'esprit emporté par tant de beauté éternelle.

Bien sûr, j'emmenais un livre et je passais une heure trente à lire, regarder, écouter, me baigner, admirer. Le bonheur absolu.

Parfois, mon amie A. me rejoignait et allait faire de grandes brassées dans cette magnifique eau. Une fois, mon chéri m'a rejoint aussi pour profiter de ce moment poétique. ( mais pour lui, c'était dur de se lever si tôt)

Moi, je me réveillais naturellement, comme appelée par cette poésie naturelle qui m'attendait.

Je me suis rendue chaque matin sur cette plage sauf les jours d'excursions lointaines ou autres visites. ( dont deux pour lesquelles nous nous sommes levés à 6 heures pour éviter la chaleur et faire la route nécessaire pour nous rendre au lieu à visiter )

Un jour sur deux environ....à la fin, trois jours de suite...( car farniente les trois derniers jours, plus de visites !)

Je me remémore ces instants magiques d'accord parfait avec la nature.

Et donc, tout le clan qui dormait jusqu'à 10, 11, 12 heures s'étonnait chaque jour de mon attirance matinale vers la plage.

Et puis, il y eut un soir....celui durant lequel nous avions décidé de pique-niqué sur la plage et d'observer le coucher du soleil...encore un moment magique car à 20h30, sous une douceur très agréable, nous nous retrouvons seuls sur la plage, juste notre groupe de 10, j'adore !!!

Et voilà que j'incite chacun d'entre nous à se poser et à regarder ce soleil descendant sur la mer avec ses couleurs magnifiques et ce sentiment de disparition quasi magique.

Lorsque l'un des ados a osé dire "ouais ben c'est le soleil qui se couche quoi !", j'ai osé rétorquer " mais non, regarde c'est poétique cet instant"...autant vous dire que le mot poétique est resté dans les annales des anedoctes de vacances....

Le soleil disparu, les estomacs criaient famine et le retour aux réalités avait sonné mais moi, dans mon esprit et dans mon coeur, j'avais cette poésie bien ancrée d'avoir assisté à ce spectacle en famille et avec des amis.

Ce soleil que je voyais se lever quasi chaque matin sur la plage et que j'ai vu se coucher m'a fait penser à toutes les choses, tous les moments, tous les êtres chers qui parfois nous semblent disparaitre parce que nous nous en éloignons mais qui finalement reviennent toujours se lever au-dessus et à côté de nous....ces choses, ces moments, ces personnes que parfois nous ne voyons plus, tellement habitués que nous sommes à les avoir, il faudrait que cela disparaisse un peu tout en sachant que, comme le soleil, tout va revenir.

Ma vie est un coucher de soleil quotidien, le soir je me couche en pensant que j'ai aimé voir briller autour de moi les gens que j'aime, que j'ai aimé leur dire bonne nuit et les voir disparaitre dans leur repère et leur intimité, que j'ai peur que le soleil ne se lève pas le lendemain mais en fait, ma vie est alors un lever de soleil quotidien avec le même émerveillement que devant le vrai soleil, accueillir avec joie le jour nouveau et les êtres chers qui m'entourent, qui se lèvent et commencent une nouvelle journée de vie à mes côtés.

Ma poésie se mélange dans les mots....

Qui aura compris ce qu'ont évoqué pour moi ces nombreux levers et couchers de soleil des vacances...????

Le soleil se lève, il est là puis se couche pour moi mais il va briller pour d'autres....cette idée de disparition pour les uns et de continuation pour les autres me parle énormément mais de là à en faire de la poésie.....