Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/08/2013

J'y suis retournée.

C'était hier après-midi.

J'ai pris mes sacs remplis de livres et jeux commandés et reçus en mon absence.

J'ai emportés d'autres sacs remplis de bricoles conservées pour vivre une seconde vie : des vieux boitiers de cassettes vidéos, des grands pots de yaourt grec d'un kilogramme ( vides bien sûr !).

J'ai parcouru les kilomètres dans ma voiture, la musique à fond, ne voulant pas penser aux retrouvailles, n'ayant aucune envie de la retrouver.

Je suis entrée, j'ai débranché l'alarme, j'ai déambulé dans les couloirs archi propres.

Et je l'ai retrouvée. Rien n'avait bougé depuis le 25 juillet, peut-être un peu de poussière déposée sur les tables. Mes piles de matos et autres étaient toujours au même endroit, presque à me dire que ce n'était pas trop tôt que j'arrive, que les courbatures se faisaient ressentir...

J'ai alors posé tout mon bazar et fait des tris de ce qu'il y a à faire : d'un côté, ce qui est à photocopier, de l'autre, ce qui est encore à plastifier, d'un autre encore, j'ai placé les nouveaux jeux achetés puis réuni les livres par thèmes pour les nouveaux rallyes lectures que je vais démarrer.

J'ai regardé, j'ai sorti les premiers classeurs dans lesquels je dois piocher les premières leçons.

J'ai photocopié quelques trucs mais j'ai vite abandonné quand je me suis aperçue que le massico avait un méga problème et qu'il ne coupait plus les feuilles, contrariée, je me suis dit que c'était un signe, il fallait arrêter pour aujourd'hui et resortir !

J'ai à peine pris le temps d'être contente de ce que j'avais fait avant de partir en vacances tant le sentiment de tout ce qui reste à faire te pénètre et te fait ressentir les premiers signes d'anxiété.

J'ai tout laissé, j'ai fermé les portes jusqu'à lundi...

Ouais, j'y suis retournée...

Demain, je retourne là-bàs physiquement mais pour le blog, promis, je vous ramènerai en Grèce....

24/08/2013

Commençons par la fin !

Le retour de Grèce fut assez épique et nous a placés au coeur de défauts humains très énervants sur le coup mais qui nous font sourire après coup !

Je m'explique !

La traversée de la Grèce vers l'Italie dure 17 heures, c'est tout de même assez long...pour des raisons financières, beaucoup de personnes dont nous faisons partie ne prennent pas de cabine, le prix étant très élevé pour des familles. Il reste alors des places dites "pont" ( on squatte sur le pont ou dans des couloirs du bateau), des places dites " seats" c'est à dire des sièges type d'avion disposés dans une grande salle et des places "couchettes", comme dans les trains des compartiments de 6 personnes.

Nous concernant, pour nos deux familles constituant un groupe de 10 personnes, nous avions pris à l'aller comme au retour, 7 places sièges et 3 places pont.

A l'aller, nous avons eu l'agréable surprise de voir nos places sièges transformées en places couchettes ( sans supplément, car quand même 40€ de plus par personne) et même si là aussi de nombreuses anecdotes ont eu lieu, la nuit s'est plutôt bien passée....et une fois arrivés en Grèce, une seule heure de route nous attendait puisque les 10 heures avaient été faites jusqu'en Italie.

Au retour, nous étions vraiment en mode baroudeur avec cette fois les places sièges et les places pont.

La nuit fut simplement horrible, ahahah !

Déjà, alors que nous installions un petit campement sur le pont car les ados voulaient dormir sur le pont, un énorme orage éclata, nous obligeant à rapatrier dans une salle commune notre pique-nique, nos duvets et matelas. ( pour 10 , 2 matelas pneus et 9 duvets !!!) Les plus petits ont eu peur de l'orage, il a fallu calmer les pleurs ( il faut dire que les éclairs étaient impressionnants même si très beaux !)

Bref, tout le monde a mangé, dans le bruit, dans un espace confiné, on a fait la vaisselle ( et oui gobelets, couverts, quelques assiettes) dans les lavabos des toilettes, c'était pénible mais jusque là on se marrait encore de notre baroudage !

On va s'installer sur les sièges, l'espace pont étant trempé, nos ados partent à la recherche d'un coin inoccupé du bateau, dans un couloir pour se poser, ils en dégotent un sur de la belle moquette, ils parviennent à y rester jusqu'à minuit avant de se faire déloger par le personnel naviguant qui les ramène à la salle des sièges ! Cette fois, pas le choix, la moitié d'entre nous dormira par terre au début puis les trois quart car les sièges s'avèrent hyper inconfortables !

Voilà le début de ma vraie réflexion dans cet article !

Nous avons pu mesurer tous les défauts cumulés du genre humain en quelques heures....

Tout ce que j'écris est vraiment pointé d'humour....il faut tenter de nous imaginer dans une salle de 200 personnes, style un avion, avec des gens couchés partout par terre, entre les murs et les rangées de sièges, entre les sièges, au bas des sièges...tout le monde a enlevé ses chaussures, cette partie du bateau sent énormément le fuel, la lumière n'est pas éteinte ( elle est baissée mais on peut encore lire alors imaginez !)

Donc, nos deux conducteurs et M., le petit dernier de mon amie choisissent de dormir sur les sièges, enfin essayer de dormir...

Tous les autres, on se pose à même le sol ( sauf les deux grandes ados qui squattent les matelas, elles se trouvent un coin sous des sièges...), dans des allées en plein passage et voici alors ce que cela donne en terme d'impressions olfactives, visuelles, touchantes et écoutantes !

  • ça pue les pieds, la transpiration et la moquette du sol....on tente de s'empaqueter dans le duvet même si on crève de chaud et que donc nous apporterons notre contribution aux mauvaises odeurs de transpiration !
  • Un bruit pas possible !
  • Des bébés qui pleurent à espace régulier, on a tous envie de les jeter à l'eau !
  • Des ronflements à gogo et une découverte d'envie d'aller pincer le nez à tous ceux qui parviennent à s'endormir là dedans !
  • Des sièges qui couinent à chaque fois que les passagers bougent, un enfer !!!!
  • Un passage permanent....et donc des pieds qui frôlent notre visage toutes les 5 minutes, mes fils se font carrément marcher dessus. Un respect de l'autre très relatif pendant cette nuit...
  • Un mal de dos....on tente des positions diverses, on ne bouge plus dès qu'on ne ressent aucune douleur 20 minutes de suite...puis les crampes arrivent, pas le choix, il faut se tourner !
  • La lumière dans la tronche, on tente de se cacher le visage avec les manches de gilet entourées autour de la tête, on est tous enturbannés !!!
  • L'un de mes fils qui me réveille (enfin qui me détache de ma somnolence) à 1h30 car il crève de soif et ne trouve pas l'eau, puis à 4h car il décèle une otite, son oreille lui fait mal de façon insupportable, je me lève, je le soigne, je l'installe sur un siège car au sol, on a toutes les vibrations du bateau....

Au matin, vers 6h30, la salle s'active encore plus, le bruit augmente même si on s'est habitué aux odeurs....et que les bébés ne pleurent plus depuis deux heures....

Nous nous racontons notre nuit, nous plions les duvets, dégonflons les matelas et je me marre quand A. mon amie me dit que cette nuit, elle a haï la race humaine !!!!!

Nous avions tous eu des envies de meurtres et nous avons franchement ri de cette idée avant de nous rendre compte de notre état de fatigue monumental et de nous inquiéter des 12 heures de trajet qui nous attendaient pour rentrer après la traversée ! ( à l'aller nous avions fait en deux fois mais là, bref ce n'était pas possible )

Nous avons donc tenté un peu de repos jusqu'au débarquement vers 11 heures de matin. ( débarquement qui fut aussi épique mais je ne vais pas raconter) et nous avons entamé nos douze heures de trajets, nous sommes arrivés à minuit trente chez nous.

Chaque membre de la famille a retrouvé un lit, un matelas, des draps propres qui sentent bon, du calme, pas de bruit, pas de passage, pas de mauvaises odeurs, pas de lumière....mais pas cette sensation de vivre un truc extra-ordinaire !!!!

Il fallait commencer par évoquer la Grèce par la fin....cette redécouverte des défauts des autres dont nous avons su rire et qui surtout tranchaient d'avec toute l'humanité et la générosité que nous avions vécues avec nos hôtes grecs, malgré la grande simplicité des lieux dans lesquels nous étions chez eux, nous nous sentions comme des princes mais ça, c'est le début et le milieu de l'histoire...

 

 

23/08/2013

Pain grillé et jus d'orange.

Retrouver un plaisir simple non vécu pendant 17 jours devient un vrai moment de plaisir intense.

Faire griller du pain, retrouver le bon goût du beurre de qualité, étaler une bonne confiture maison donnée par des amis et boire un vrai jus d'orange bien goûteux, voilà, mes retrouvailles avec mon chez moi après un périple de 17 jours ô combien mouvementé, intense et enrichissant.

Comme je suis du genre nostalgique, le summum de ce plaisir est de griller le reste de pain qui a fait le voyage depuis le Grèce. Ainsi, le plaisir présent s'associe à de bons souvenirs bien ancrés.

Je croque dans mon pain grillé en savourant cette sensation de croustillant chaud qui m'a manqué.

Je croque dans mon pain grillé en retrouvant la saveur des gros pains achetés au quotidien en Grèce. ( pas de baguette française là-bàs....)

Je croque dans mon présent, dans mes habitudes rassurantes et caressantes.

Je croque dans mon passé récent, dans mes souvenirs immédiats, dans cette sérennité apaisante vécue durant les vacances.

Que croque-je dans le futur...........??????

Vous le saurez en lisant le blog des jours à venir, je vais tenter d'écrire sur des sujets qui peuvent relier le vécu de la Grèce au vécu du quotidien qui se remet en place.

Je vais croquer un peu mon silence, me faire des tartines  de passé, présent, futur en tentant de savourer au maximum les goûts qui y seront associés sans me laisser envahir par le pain sec, sans saveur, sans consistance, sans goût et sans plaisir procuré. ( pain sec = stress et anxiété )

Que le plaisir du petit déjeuner dure toute la journée, vaste programme pour moi !