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07/07/2013

Entre-deux ou au coeur de.

C'est l'aube....entre-deux instants de vie très distincts, la nuit s'achève, une nouvelle journée commence.

Il est 5h27, je suis entre deux instants magiques de la nature même si je suis bien au coeur de mon insomnie.

C'est le départ  pour less camps d'été scouts, entre deux moments de vie très riches, entre le quotidien familial intense pour mes enfants que j'aime plus que tout et le quotidien extra - ordinaire des camps scouts durant lesquels beaucoup de moments forts vont se vivre.

Je suis donc entre le moment tourbillonnant d'agitation et de fin de préparation et le moment tout aussi vertigineux du calme, du silence, de l'absence d'agitation même si je reste au coeur de mon inquiétude bienveillante pour que tout se passe bien pour eux.

Je devine également que je suis entre deux instants intenses partagés avec mon chéri, entre les derniers jours passés à nous croiser et nous épauler à distance et les cinq jours à venir qui se passeront ensemble, je suis entre la joie de ce que nous avons accompli séparément et l'impatience de ce que nous allons accomplir ensemble même si je reste au coeur de mon amour partagé.

Concernant l'école, je suis plus qu'entre deux...entre ce sentiment si agréable qu'une année s'est terminée en beauté et ce sentiment plus angoissant du vide d'une année à reconstruire. L'instit humeur sur son site a écrit un article très évocateur de cet entre deux, ce pont entre les deux rives du jour des vacances et du jour de la rentrée...dans ma tête, je ne suis pas au coeur de mes vacances mais très entre deux voire plusieurs pensées qui concernent l'école et qui font que je n'ai pas encore accédé à la rive du bien être mental des vacances mais je ne suis pas inquiète, cet entre-deux est nécessaire et l'entre-deux se dissipera en quelques jours pour laisser place au coeur des vacances mentales pour une période indéterminée, juste avant la reprise des pensées école quelques jours avant la rentrée.

Pratiquement parlant, je suis entre-deux beaucoup de choses...entre le bazar de la maison et le futur rangement, entre le "bordel" de mon bureau et le futur rangement, entre le chantier dans ma classe et le futur rangement, entre les couettes et draps à laver et les futurs lits tous frais, tous propres, entre une cuisine vivante et un frigo bientôt vide, entre des rangements d'habits d'hiver et la sortie de tous les habits d'été pour la Grèce...

Spirituellement parlant, je ne suis guère entre-deux mais plutôt au coeur de...l'espoir et l'envie.

Ces six derniers mois, j'ai beaucoup écrit sur cette impression que j'avais tout construit d'important dans ma vie, que ma future quarantaine ( tiens un mot qui veut aussi dire prisonnière, mise à l'écart) m'angoissait car que pouvais-je faire de si fort encore pendant cette seconde partie de vie ? ( je parle de mon intérieur car bien sûr je pourrais faire mille actions pour le monde exterieur )

Et bien, cet entre "je suis mal" et " je suis bien" laisse place au coeur de je me sens mieux.

Entre deux parties de ma vie, je suis intimement convaincue que toutes les belles choses de la première rive ont leurs correspondantes sur la seconde rive, d'une autre manière, avec d'autres personnes, d'autres visions et aussi avec toutes les personnes qui m'entourent déjà.

Parce que la première rive est magnifiquement vécue, l'entre-deux n'est plus un saut dans le vide mais la perspective rassurante et joyeuse d'atteindre tranquillement la seconde rive pour rester au coeur de ma si belle vie.

Entre le bonheur et le bonheur, il y a le bonheur au coeur de mon silence.

05/07/2013

Larmes.

Une fois n'est pas coutume, cette dernière journée d'école fut emplie d'émotion et de larmes coulantes non maitrisées.

J'admets ne pas être facilement émotive durant les derniers jours de classe tant mon ras le bol des élèves et mon désir de les lâcher à leurs parents est grand.

Mais bizarrement, cette année....et bien c'est peut-être un cap car non seulement j'étais fière d'avoir tenu bon toute l'année, d'avoir fait plein de choses intéressantes avec mes élèves, de m'être remotivée, mais en plus, je fus émue de laisser partir certains élèves dans la classe de mon collègue.

Alors larmes coulantes...

Quand dès le petit matin, je pénètre dans ma classe en me disant que oui, j'ai réussi encore une année alors que vraiment je déprimais quand je l'ai démarrée, seule dans ma classe au calme, une certaine émotion de satisfaction m'a étreinte.

Quand à peine entrés en classe, des petites mains m'apportent des cadeaux très jolis dont deux avec une carte des parents dont les mots ne peuvent qu'émouvoir....les élèves surprennent la maitresse aux yeux brillants et même aux larmes coulantes tout en gardant le sourire et en claquant la bise à tous ceux qui ont apporté un présent et en disant une parole gentille aux autres.( mes cadeaux ? fleurs, chocolats de super qualité, bijoux, objets de décoration de goût !!!!, cartes )

Quand le repas du midi entre collègues au restau du village se gonfle de nostalgie et de rigolades car notre directrice de maternelle part en retraite et depuis une semaine, nous n'arrêtons pas de fêter son départ....mais là, je lui ai fait mon cadeau personnel, une belle acrostiche dans laquelle j'ai mis tout mon coeur pour cette personne avec laquelle je n'ai travaillé que trois années mais pour laquelle j'ai beaucopup d'estime et d'affection.

Quand à 16h30, d'autres parents viennent remercier et apporter d'autres cadeaux, juste les yeux qui piquent mais quand même...

Quand à 19h, je quitte le re-pot de départ de ma directrice de maternelle ( cette fois en l'honneur des parents d'élèves) et qu'elle m'étreint dans ses bras en me disant des mots très personnels et tellement évocateurs de notre relation amicale et professionnelle.

Quand je rentre fatiguée et que mes deux collégiens me disent qu'ils ont vraiment les boules de quitter leurs potes, qu'il y a eu beaucoup de larmes pour eux à 17h, je m'émeus de leur émotion....si à fleur de peau...à 14 ans et demi...

Quand ma petite dernière me dit qu'elle a vraiment pleuré de quitter son école....elle m'émeut en me racontant cela....

Les yeux se brouillent.....

Du coup, je n'ai pas réussi à pleurer quand l'inspection et les syndicats m'ont annoncé à 17h que mon poste de quart temps a été oublié....personne n'est nommé dessus, il n'apparait dans aucune liste et pourtant mon temps partiel a été accordé....l'inspection me demande de rappeler lundi en fin de matinée....je sais juste que je change de collègue car ma collègue actuelle a obtenu un autre poste...je ne sais rien d'autre, les syndicats pensent que la personne sera nommée fin août, qu'en sera-t-il de mon jour sans travail ???? Surtout ne pas pleurer au téléphone, ne pas montrer qu'on est fatiguée et qu'on aimerait vraiment savoir avec qui et quand on va travailler, que lundi, les écoles seront fermées et que ce sera le bazar pour joindre les personnes concernées.

Surtout ne pas pleurer pour ces énièmes problèmes administratifs.

Garder les belles larmes de joie et d'émotion sincère pour les mercis, les cadeaux, les mots partagés, des belles larmes vraiment que je me suis surprise à laisser couler en recevant les cadeaux, les mots écrits et oraux, les mercis, les bons souhaits de vacances.

De belles larmes naturelles en réponse à des attentions sincères et bienveillantes.

Larmes du dernier jour d'école redécouvertes par surprise...

 

04/07/2013

Attente.

Etre en situation d'attente pour une grande impatiente c'est un réel exercice !

Vous pensez que j'attends les vacances, non, j'ai passé un cap et je sais que les vraies vacances seront dans deux semaines environ.

Vous pensez que j'attends plus de calme et de solitude, non, je me suis faite une raison, je sais que jusqu'à la fin des pots très nombreux ( encore demain et dimanche), je me dois à une vie sociale prenante.

Vous pensez que j'attends plus de calme à la maison alors, non, je profite des moments passés avec les enfants jusqu'à lundi matin, avant une semaine sans enfants et deux semaines avec une seule enfant.

Vous pensez que j'attends mon IL alors et bien non car oui, Il s'occupe aussi un peu de lui et va faire du sport demain midi plutôt que de faire le repas avec les collègues d'Elle et Il a bien raison ! Et puis, après, 6 jours tous les deux nous attendent, même si pas mal de choses de prévu, je peux attendre un peu...encore juste un peu...

Vous pensez que j'attends l'été peut-être et bien il est annoncé dès demain donc je ne suis plus impatiente.

Alors mon point de chute va vous décevoir car rien de philosophique dans mon attente...

Purement pratique !

J'attends de savoir quel jour de la semaine je ne vais pas travailler l'an prochain et avec quelle personne !

On aurait dû le savoir aujourd'hui mais le secrétariat de l'inspection ce matin n'avait aucune information et il semblerait qu'on ne sache rien avant demain soir, très pratique pour appeler les écoles et les collègues.

La secrétaire me dit ne pas avoir avec quelles écoles mon quart temps est couplé....impossible de savoir le jour, le ou la collègue....et l'an passé tout s'est fait le vendredi soir à 17h30, la secrétaire voulait m'imposer le vendredi sans me dire le nom des autres collègues concernées par la même décharge que moi, au final, j'avais réussi à avoir les noms, téléphoner et négocier pour obtenir le jeudi, mon second choix de préférence. Je me souviens avoir passé ma dernière journée d'école à attendre justement....

Et rebelote cette année, mais attendre n'est pas mon fort et attendre sans rien dire ou sans rien essayer pour obtenir satisfaction encore moins !

Pauvre de moi, l'attente m'agace, me stresse, m'énerve alors que de toute façon il n'y a pas d'autre choix que d'attendre.

Dans la vie en général, j'essaie de moins attendre des situations et des gens, c'est difficile mais je progresse....mais ces attentes pratico-pratiques je les détetse vraiment....

Je me résigne, j'attends.