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18/06/2016

Postuler.

Depuis trois semaines, j'ai un peu délaissé la reconversion professionnelle et voilà qu'hier soir, en me baladant sur le site des Pep 21, je vois un appel à candidature sur un poste de référente de parcours.

Je sais ce qu'est ce métier puisque dans le cadre de mon soutien à domicile du dispositif du programme de réussite scolaire, je suis suivie par une référente de parcours.

La fiche de poste tant sur les missions que sur les savoir être demandés me correspond parfaitement.

Il fallait envoyer sa candidature avant le 17 juin, j'ai de suite contacté mon tuteur de stage des Pep qui m'a dit que je pouvais encore le faire.

Ce matin, j'ai donc posté ma candidature pour ce poste même si le profil de base est destiné au diplômé de travailleur social, les intitulés et les descriptifs laissent des ouvertures pour le personnel éducatif et ayant une connaissance du système éducatif.

Ce qui serait bien, ce serait de décrocher un entretien car cela m'entrainerait pour les futurs entretiens qui m'attendent quand je me remettrai à fond dans le projet de la reconversion.

Tout cela me met un peu la boule au ventre car je mène plusieurs chemins en parallèle...vous imaginez si au final je ne vais pas sur mon poste prévu pour la rentrée et que je doive dire aux instits que je décharge et avec lesquels, pour certains, j'ai commencé de travailler, que finalement, ce ne sera pas moi.

Je sais que je suis obligée de passer par ces prises de risque pour voir un projet de reconversion aboutir.

En tout cas, j'ai postulé sur un poste qui franchement me plairait bien, mots clés : coordination et médiation entre les partenaires qui s'occupent d'enfants en difficulté  scolaire.

Je vous en dirai plus si jamais je suis invitée à passer un entretien.

Ma tête déborde de choses à penser sur des fronts très divers.

L'anxiété ne me quitte guère mais la volonté d'y arriver reste intacte.

Mercredi 8 juin, j'ai terminé ma session de formation au rectorat, nous avons pas mal retravaillé sur les entretiens et les lettres de motivation et sur le fait qu'il faut oser postuler, candidater, se mettre en danger professionnel si on veut qu'une des offres qui nous intéressent soit celle qui sera au final la bonne.

Postuler sans se poser trop de questions, facile à dire, pas facile à faire sereinement.

16/06/2016

Bac au chocolat.

Parce que ma journée d'école a été lourde, j'ai envie d'être légère !

Nos enfants ont la fameuse tendance à piquer dans la réserve de la cuisine des tablettes de chocolat en se servant 2 à 3 barres d'un coup, d'un seul et à chaque fois, je râle qu'ils exagèrent et les menace de ne plus en acheter, ce que je fais pendant deux ou trois semaines...

Hier soir, en fin de repas, l'un d'eux ouvre la boite et s'aperçoit qu'il y a une méga réserve...

Mon mari est allé en courses lundi, il en a racheté !

Je suis allée en courses mercredi, j'en ai racheté !!!

Et lorsque notre fils nous dit "ouah c'est la fête du chocolat en ce moment", mon mari et moi avons sorti la même phrase : " ah je me suis dit que c'était le bac alors chocolat !!!"

Moi ça me fait trop marrer des moments comme cela !

J'adore ces petits moments de vie, ces petits riens qui font des grands tout.

Et là, je vais rester légère car les petits riens ça me fait forcément penser à mon amie chérie qui aurait adoré que je lui raconte ce joli petit moment de vie.

Pendant le bac, on bouffe du chocolat...enfants, parents, on y a tous droit ! Comme si cela allait les rendre plus intelligents et productifs !!!

Mais surtout quel amour au final....braver ce qui nous agace pour le plaisir de ceux qu'on aime, ça c'est un super TOUT Grand Bonheur de la vie que j'imagine.

15/06/2016

Je me suis énervée.

Hier soir, au conseil d'école, je me suis énervée.

Il y a un moment où je ne supporte plus certaines choses.

Le matin même, nous recevions dans la boite mail de l'école un courrier de la direction de l'éducation nationale nous informant, nous invitant, nous obligeant à faire un nouvel exercice d'intrusion terroriste dans l'école avant la fin de l'année. ( scolaire ou civile ????hum....scolaire très certainement...) Le midi, entre collègues,  nous nous insurgeons d'une telle idée, non que nous n'ayons pas conscience de la nécessité de s'entrainer et de réfléchir mais d'une, le scénario devant être mis en scène est rocambolesque et terrifiant ( 4 terroristes en même temps avec armes à feu à symboliser par des bruits d'instruments percussions, serrure du portail qui saute etc etc) et d'autre part, durant nos trois dernières semaines, nous avons tellement de choses à préparer et faire. ( chorale de fin d'année, sortie sportive, organisation d'olympiades et barbecue, sans parler du travail de la classe avec ses préparations, ses corrections, ses évaluations et bulletins)

Nous étions assez d'accord pour penser et dire que nous nous opposerions à faire cet exercice car nous n'avions pas envie de le bâcler, de reparler terrorisme avec nos élèves sur ces derniers jours de classe, de passer du temps à réfléchir, préparer et débriffer cet exercice.

Au conseil d'école, lors du point sécurité et après la présentation du nouveau livret fait à l'intention des enseignants sur la sécurité à l'école et ses abords...( discussion hors du temps entre une maman déléguée pour qui un cartable laissé au bord de l'école doit être considéré comme suspect avec appel aux gendarmes et ma collègue qui justement il y a quelques semaines a trouvé un cartable oublié devant l'école, l'a ouvert sans précautions pour savoir à qui il était, ouf, il était à un élève de l'école pas à un terroriste, quelle chance !), bref après cela,  nous informons de cette injonction (terme utilisé par mon directeur) concernant le nouvel exercice et malgré les réserves de mes collègues, je fus la seule à exprimer clairement mon refus de le faire car mon directeur, même s'il n'est pas d'accord, dit qu'il le fera si on lui dit de le faire mais en modifiant le scénario.

Bon je tente de vous la faire courte.

J'ai exprimé l'excès de ma réaction en expliquant que je ne suis pas contre l'entrainement ( car je vous passe le débat "mais alors on peut dire aussi que cela ne sert à rien de faire une alerte incendie deux fois par an ") mais à condition qu'il soit bien fait dans le genre, une journée de formation avec des forces de sécurité et par exemple l'organisation d'une situation réelle où les enseignants sont acteurs. ( ils jouent les élèves, les terroristes, les élèves dans la cour car on n'est pas forcément en classe, les deux élèves aux toilettes, le directeur dans son bureau etc etc) Là, il me semble qu'on pourrait apprendre à avoir de meilleures réactions et surtout on prendrait le temps de l'analyse et on ne ferait pas peur aux enfants puisqu'on serait entre adultes.

Ensuite, je suis gênée par cette injonction qui ne nous met pas en situation d'être pensant mais en simple exécutant d'un ordre hiérarchique. le sujet est grave, il me semble que nous avons des propositions à faire, nous, qui sommes sur le terrain et pas éloignés de la réalité d'une école ! J'ai clairement dit que j'avais le sentiment qu'on ne nous demandait plus de réfléchir mais d'obéir et que je ne comprenais pas que les enseignants si habiles pour faire grève pour tout et n'importe quoi, ne se rebellaient pas face à une telle demande ! J'ai clairement dit que ma classe ne ferait pas l'exercice, surtout à cette période de l'année.

Je me suis clairement énervée, ce n'est sans doute pas la meilleure façon d'énoncer sa pensée mais tant pis, au moins, pendant quelques minutes, j'aurai fait de la petiote résistance.

Je ne peux entendre cette idée que parce que l'inspecteur général le demande, on le fait....et quand il nous demandera de faire des choses contraires à nos convictions les plus profondes, on le fait aussi ?

Autant remplir des cases et des questionnaires de l'inspection en ayant le sentiment que c'est inutile ou qu'on n'est pas d'accord, autant devoir respecter la décision d'un inspecteur qui refuse le redoublement d'un de nos élèves, c'est dur mais ça passe encore mais devoir agir en mettant notre esprit critique de côté, je ne peux plus.

Il parait que c'est le devoir de réserve.

Je me suis alors énervée et n'ai pas respecté mon devoir de réserve.

Je ne ferai pas l'exercice, en tout cas pas sur ce délai de fin d'année.

Que l'inspecteur général me convoque, qu'il me blâme, j'aurai de toute façon le sentiment d'être restée moi-même et cela malgré ses injonctions.