Le choc des émotions.

Depuis mardi dernier, les émotions se télescopent.

D'abord avec ma chorale et le premier hommage de tous les élèves sur la scène.

Un premier au-revoir aux parents tous présents pour l'événement de la chorale.

Emotion de joie.

Puis...

Mercredi soir, cette terrible nouvelle du décès du frère de notre amie. L'imaginer face à cette douleur, émotion de tristesse.

Jeudi après-midi, jolie émotion rieuse et complice avec l'ensemble des élèves de l'école en leur offrant un méga goûter sucré ! Jolies cartes, jolis mots de leur part, jolie ambiance.

Jeudi soir, voir notre amie et parler avec elle, émotion de compassion mais aussi émotion de colère, comment peut-on mourir à 38 ans d'un arrêt cardiaque quand rien ne le laisse présager, quand on est aimé par sa famille et ses amis et quand on aime en retour, notamment ses trois enfants.

Vendredi, émotion de nostalgie, la classe est totalement vidée.

Mais également émotions d'amitié sincère lors du pot offert à mes collègues, aux personnels de mairie et aux parents choisis pour l'occasion. Une vraie belle soirée qui a duré très très tard....émotions de joies, de rires, de remerciements, de vrai respect et émotion d'admiration les uns pour les autres. Emotions des discours, émotions des cadeaux. ( quelques photos dans l'album école)

Samedi matin, émotion de chagrin absolu lors des obsèques. Des larmes, beaucoup de larmes. Les parents du jeune homme, frère de notre amie, sont les amis qui nous prêtent le fameux chalet de O. dans ce petit village de montagne que nous adorons. Nous souffrons tellement avec eux et pour eux.

Sans transition.

Samedi, beaucoup plus tard dans la journée, après un petit encas chez mes parents, nous visitons le futur logement de nos fils à Dijon. Emotion de parents d'enfants qui grandissent. Belle émotion avec le propriétaire qui connait bien mon papa, qui nous raconte leur amitié, dont la fille connait bien mon mari grâce au centre de transfusion et voilà même qu'il sortait d'un rendez-vous chez notre notaire adoré ! Emotion du "monde est petit"....

Puis émotion partagée de grande fille avec sa maman puisque je devais absolument me trouver une tenue pour le mariage familial de samedi prochain. Mes kilos de trop font que plus aucune tenue habillée ne me va...maman a su me motiver pour que je fasse un peu les magasins malgré la tristesse, la fatigue, le "tout qui se mélange dans ma tête"....deux heures pour un pantalon, un haut et des chaussures, j'ai fait les boutiques pour 6 mois !!!!

Samedi soir, ces chocs d'émotion m'avaient anéantie.

Une terrible fatigue physique et mentale m'ont submergée, envie de pleurer, de regarder les souvenirs, de ne pas se projeter.

Emotion du dodo....10 heures de sommeil réparateur ont fait qu'en ce dimanche, je me suis levée plus apaisée, plus en forme, moins en colère même si quand même triste.

Dimanche calme en famille à trois.

Malgré tout ce qui arrive, je me dis que j'ai cette chance magnifique de ressentir toutes ces émotions, certaines sont plus agréables que d'autres mais vivre, c'est aussi s'émouvoir.

Je suis émue par tout ce que je vis.

Rendez-vous mardi matin pour émotions du bac...

Partir en chantant.

Hier soir, c'était la dernière petite chorale que j'animais dans mon école avec tous les élèves du CP-au CM2.

Je savais que ce serait émouvant mais je suis contente d'avoir tenu le choc, de n'avoir quasiment pas pleuré, juste ce qu'il fallait d'émotion dans la voix et les yeux.

Les élèves ont superbement chanté les chants sur le thème des valeurs de  la République, de la tolérance, de l'espoir en l'avenir, de la richesse des différences.

Comme je l'ai écrit sur mon facebook ( alors les amis, il faut s'y mettre !!!), j'ai créé pendant six années des spectacles musicaux de folie au sein d'une école géniale et avec des collègues extraordinaires mais la vie fait qu'il faut savoir prendre des risques et quitter un certain confort pour continuer à découvrir le monde qui nous entoure et les personnes que nous ne connaissons pas encore.

Là, dans cette école, j'ai rencontré de vraies belles personnes et certaines resteront des amis. Les autres, je prendrai plaisir à leur rendre visite et à échanger nos souvenirs communs et à leur demander des nouvelles des élèves et autres personnes du village.

Après les chants que j'ai menés avec grand plaisir et enthousiasme, les enfants m'ont apporté 36 roses, une par une, sur une musique sur laquelle j'avais créé une chorégraphie à une chorale de Noël...Happy !!!!

C'était chouette, émouvant, simple et touchant.

Mon directeur a fait un mot et m'a informé qu'une collecte avait été réalisée et que comme je le souhaitais je pourrais en disposer pour des associations.

J'ai donc pu dire que je reversera cet argent en intégralité à la lutte contre le cancer et aux jeunes scouts de mon groupe, les 12 jeunes investis dans un projet international de solidarité.

Cet au-revoir chanté me correspondait parfaitement.

Vendredi prochain, j'offre un apéritif à quelques personnels de la mairie qui m'ont bien aidée sur tous les projets ( et le maire était là hier mais je sais qu'il va faire son petit discours vendredi), à mes collègues élargies et à une vingtaine de familles choisies car je n'avais pas envie de partager ce moment avec les autres.

Je ne peux m'empêcher de mettre quelques photos dans l'album école.

Et j'en ajoute une dans l'album Famille, une qui me tient à coeur ces temps-ci avec toutes ces étapes familiales qui ont lieu...

Je suis sereine sur mes choix.

Je chanterai encore, autrement, avec d'autres. Je ferai encore chanter car cela fait tellement de bien à toutes et tous.

La chorale est une vraie thérapie et apporte un enthousiasme et une cohésion de groupe rayonnante.

Je pars mais je chante, toujours.

C'est donc ça...avec fille unique.

Depuis trois jours, nous vivons un nouveau statut qui va se prolonger pour les années à venir à savoir devenir parents d'une fille unique dans le quotidien. ( car bien sûr, les grands savent nous trouver quand il y a besoin hein !)

J'en ai pris conscience véritablement ce vendredi soir quand mon mari et moi, nous nous sommes retrouvés seuls à applaudir notre dernière fille, qui, elle aussi pour la première fois était sur scène sans sa grande soeur et n'avait pas ses coquins de frères qui regardaient et commentaient le spectacle de danse.

Et c'est donc ça...

Un papa et une maman qui n'ont d'yeux que pour une seule danseuse.

Un papa et une maman qui ne discutent pas avec les garçons, qui ne leur disent pas d'arrêter de commenter voire de se moquer, qui ne rient pas avec les garçons.

C'est un entracte calme et sans dépenses. Pas de discussions entre les deux danseuses et les frérots, pas de cannette de sodas à partager. La petite vient faire une bise et s'en retourne.

C'est une fin de spectacle calme, malgré l'orage et les éclairs du ciel. Pas de commentaires acerbes, pas de félicitations à gogo, pas d'avis de chacun sur chaque chorégraphie. On félicite mais par une et sans personne qui ne contredit personne, ça reste très calme !

C'est ça...

Ce dimanche, rebelotte avec papy et mamy cette fois.

Ce soir, à table,on parle de ce nouvel état de famille qui se dessine...l'été va se faire avec beaucoup d'absences des grands pour tout un tas de raisons diverses et la rentrée prochaine se fera aussi sans les grands qui emménageront ailleurs...

Que de situations nouvelles auxquelles je vais devoir m'habituer...

Un nouveau poste et quatre nouvelles classes/écoles.

Une nouvelle configuration familiale.

Maman de fille unique de plus en plus souvent.

Maman de grands qui deviennent de plus en plus autonomes.

Et dans tout cela, des situations nouvelles auxquelles je ne me fais toujours pas, l'absence de ceux que j'aime. ( vivants et morts..., j'étayerai plus tard)

La nouveauté n'est pas toujours facile à aborder et je dois bien admettre que ces nouveautés ne me plaisent qu'à moitié voire pas du tout.

Je n'ai jamais voulu être maman d'enfant unique.

Je sais bien que je suis maman de 4 enfants bien présents dans mon coeur et je souhaite véritablement que mes enfants fassent leur vie.

Mais c'est donc ça...je découvre, laissez-moi le temps de m'habituer.

Premier spectacle "pas en famille", ça laisse...nostalgique.