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26/03/2014

Trop chou.

Dommage que ce soir, je sois un peu dans les choux et que je n'aie pas le courage de rester éveillée pour un long article sur les choux.

C'est presque chou blanc pour vous chers lecteurs...

Mais je reviendrai...sortie d'une feuille de chou dans laquelle j'aurai bien dormi, toute reposée, avec du temps pour écrire et là je vous conterai comme il est important de ne pas se prendre le chou mais plutôt de savourer les choux à la crème fouettée.

Vous le savez déjà qu'Il est vraiment un chou...et encore ce jour, le bonheur, c'est certain, c'est bête comme chou.

"Chou" avez trouvé pourquoi Il est vraiment chou ou vous n'avez vraiment rien dans le chou ????

Encore un moment parfait à se faire chouchouter...

Signée : La chouchoute aux choux roses.

23/03/2014

L'école parfaite.

Depuis vendredi soir, je pense à cet article, heu, à ce conte...

Il était une fois une école parfaite car les enseignantes qui travaillaient ensemble se trouvaient parfaites les unes pour les autres et s'arrangeaient parfaitement des quelques défauts de chacune.

Celle qui dirigeait cette école était une maitresse toute nouvellement formatrice parfaite, forte d'une longue expérience de direction en zone sensible, très à l'écoute des parents, des élèves et des collègues. Son nouveau diplôme en poche, elle ne se la jouait pas meilleure que les autres, bien au contraire, elle distribuait des conseils constructifs. Elle était bienveillante avec ses élèves et aimait beaucoup former les stagiaires de passage. C'était d'ailleurs bien agréable de voir arriver une nouvelle génération pleine d'enthousiasme et de désir d'apprendre.

Une autre brillante et parfaite collègue, la plus jeune de toutes, amenait sa fraicheur et ne manquait pas de bonne volonté ! Elle aussi nous apportait des nouveautés puisqu'elle était en pleine formation volontaire à la pédagogie Montessori. En plus, grâce à ses talents de couturière et de créatrice permanente en arts, bricolage, elle nous confectionnait des costumes, des masques, des bricolages de fêtes parfaits !!!!

Bien sûr, une école parfaite a besoin d'une enseignante parfaite, à la pointe de la pédagogie différenciée pour les enfants en difficulté et là,nous avions aussi notre perle parfaite ! Elle qui avait travaillé tant d'années dans une école  dite sensible, avec des élèves pour lesquels il fallait adapter la pédagogie, elle avait pris le temps d'inover, de travailler en équipe et donc de transmettre son savoir à ses nouvelles collègues parfaites.

C'est là que la voie de l'expérience a rejoint l'école parfaite ! Cette collègue, la moins jeune mais non la moins ouverte et volontaire, avait rejoint l'équipe car il faut bien dire qu'elle en avait ras le bol de cette grosse école et de tous ces collègues un peu fermés sur eux-mêmes ! Cette collègue adorait l'inovation et les projets même dans les domaines où elle ne s'y connaissait pas forcément !Elle était tout le temps parfaitement partante pour tout, extraordinaire non !!!! En plus, elle nous avait initiés il y a fort longtemps déjà, à une époque, à l'évaluation par compétences. Ainsi, on savait parfaitement ce que savait faire ou non un élève et on arrêtait de le voir comme une machine à produire des notes. Vraiment, quelle précurseure cette collègue !!!!

De temps à autre, une collègue intervenante en musique passait par chez nous, voire avait réussi à obtenir des heures d'intervention musicale dans notre école parfaite et continuait avec brio à faire chanter nos élèves qui s'éclataient à créer des pièces musicales avec leurs voix, leurs corps, des objets dont l'utilisation détournée devenaient des vrais instruments de musique.

Et alors....au milieu de toute ces collègues parfaites aux yeux de la collègue qui les avait toutes fait venir dans son école...il y avait moi, très imparfaite mais parfaitement consciente de la chance qu'elle avait ainsi que les élèves, de travailler avec ces personnes si extraordinaires, ouvertes d'esprit, inventives, volontaires, rigolotes et sérieuses, bienveillantes, souriantes.

Même si certaines difficultés restaient réelles, ces collègues se soutenaient les unes les autres tant sur le plan personnel que professionnel et les prjets fusaient de toute part...travail en groupes, inovation pédagogique, échange de service selon les compétences de chacune, départ en classe découverte, chorale à gogo, spectacle à thèmes....

Ce qui est parfait est ennuyant parait-il mais ce qui ne l'était pas dans cette histoire c'est qu'elle n'était parfaite que pour les personnes qui la vivaient et donc pas ennuyante du tout...bien au contraire, passionnante...

C'était un beau vrai conte.

Ces collègues ne cherchent pas la perfection mais peut-être aimeraient croire que cette école peut exister avec d'autres...

A mes yeux, en tout cas, elles sont parfaites en dehors du conte car en plus d'être des collègues,dans la vraie vie, elles sont de véritables amies sincères à qui je peux confier sans détour que ma vie est parfaite même si je suis toujours en cheminement pour la parfaire encore !!!!

Je vous aime fort, certainement imparfaitement mais parfaitement avec mon vrai coeur d'artichaut.

21/03/2014

Je me désolidarise.

En ce vendredi sans élèves, je m'étais dit que j'allais écrire un article sur le bonheur, celui qui m'a gagné dimanche dernier, celui dont je veux parler car il a explosé dans mon coeur, celui que je veux vivre car c'est le sens de ma vie.

Mais ce sera pour un autre jour car depuis ces deux semaines de reprise, pas mal de situations vécues avec des collègues me poussent à écrire que je me désolidarise.

La solidarité est une valeur importante pour moi dans la vie en général et dans beaucoup de situations en particulier.

La solidarité entre membres de l'éducation nationale a toujours été pour moi une vague idée, un lointain objectif, en tout cas, pas une fin en soi car trop de discussions ou de comportements de certains collègues ne me donnent pas envie d'être solidaires à tout prix, beurl, l'esprit de corporatisme, le " je défends le camarade prof car je suis prof alors que le dit camarade, même dans la panade", n'est peut-être pas blanc comme neige!". Du coup, je récolte ce que je ne sème pas...je n'inspire pas la solidarité professionnelle et beaucoup de mes collègues ne me défendraient pas je pense, c'est de bonne guère.

En tout cas, pour l'avoir vécu très récemment, je me désolidarise complètement et fièrement :

  • des collègues qui viennent à une rencontre sportive organisée par l'Usep en purs consommateurs. Ils n'ont pas préparé leurs élèves aux jeux et à la dite discipline, ils ne se proposent pas à faire l'encadrement des arbitrages aux ateliers, ils gèrent à peine la discipline des élèves de leurs équipes et pire, ils croisent les bras ( oui au sens propre, hier un collègue d'à peine 30 ans a passé la matinée à croiser les bras, à ne pas intervenir, ou à critiquer...et à tirer la tronche pendant que d'autres comme moi, transpiraient à arbitrer 2 heures non stop sans pause et à encourager les élèves qui étaient en difficulté en sport) Simplement insupportable...
  • des collègues qui font chier leur directrice et la traitent de "pauvre conne" car celle-ci propose de venir un mercredi matin faire un grand rangement de salle informatique...ou parce que le non respect de règles de sécurité rappelé par la directrice agace des collègues peu scrupuleux des règles élémentaires...
  • des collègues qui mènent une réunion d'information sans avoir préparé, pris les renseignements utiles, qui n'ont que des "je ne sais pas " à la bouche quand les parents questionnent...là, c'est en tant que parent...réunion d'info pour l'accueil des correspondants italiens de ma fille...vraiment j'avais honte d'être prof et je comprenais les parents qui faisaient des remarques...
  • des collègues qui commencent un entretien ave un parent en disant comme première phrase " votre fils me désole"...( ça fait plus d'un mois et j'ai un article sous le coude à ce sujet mais tellement perso que je dois prendre du recul...)
  • des collègues qui te dépriment quand tu dis que tu fais un projet théâtre-danse- classe découverte....et qui aiment te dire "t'es courageuse, ouais pour ce que cela donne, pour le boulot engagé et la reconnaissance que t'en as....franchement t'es folle !"....ouais merci...
  • des collègues qui découragent plutôt qu'ils n'encouragent, qui ne voient que le négatif plutpot que le positif et cela de leurs élèves, de leurs conditions de travail, de leurs projets, de leurs résultats...

Et j'en passe....

Oui je suis peut-être un peu rigide...

Mais je crois que ces constats participent aussi à mon envie de prendre mes jambes à mon coup et de me tirer de cette solidarité malsaine entre collègues. Je ne rencontre presque plus de collègues avec qui je me sens en osmose, j'ai de plus en plus souvent honte des propos de certains et certaines, et en plus, ils arrivent à me démotiver et me plomber le moral.

En fait, les enseignants sont les plus solidaires du monde pour la complainte et parfois l'inaction, la passivité, la démotivation, tout ce qu'ils critiquent chez leurs élèves !!!!!

Alors si je veux continuer, pour le moment, la désolidarisation me semble essentielle car hier, franchement, le mec qui croisait les bras, j'aurais pu lui en coller une, ce qui a bien faire rire mon directeur quand je lui racontais car il imaginait déjà un titre de journal disant qu'une instit s'était battue avec un autre instit lors d'une rencontre sportive entre élèves !!!

Mon malaise viendrait-il de cette impression de marge de la famille des profs ? Quand on n'a pas envie d'être solidaire avec sa "famille", cela questionne quand même.

Heureusement, ce soir, je dine avec mes anciennes collègues de ma belle époque solidaire...peut-être que cela me persuadera que la solidarité entre profs peut exister, celle qui est constructive, intelligente, joyeuse et productive envers les élèves.