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11/03/2014

Pas envie d'aller à l'école.

Cela pourrait ressembler à un caprice mais cela n'en est pas un.

Je ferais bien comme les enfants qui s'inventent des maux pour tenter de ne pas aller à l'école.

Sauf que les maux de ventre et la transpiration sont bien là et que je vais quand même y aller à l'école.

Et même 12 heures pleines ce jour.

Je n'ai pas envie de démarrer les notions de noms propres et communs et de la soustraction avec mes CE1, pas envie de faire lire mes CP et encore moins d'essayer de me dépatouiller avec mon élève en difficulté, l'écart est désormais tellement grand avce les autres que cela me décourage. ( et donc je ne l'aide pas ça c'est sur et donc mon estime de moi n'est pas top ça c'est sur...)

Je n'ai pas envie de faire notre méga réunion de parents à 18h et cela pour deux bonnes heures je pense !

Tous les parents de l'école seront réunis à la mairie pour beaucoup de sujets à évoquer dont le principal est la classe découverte. Et oui, nous partons dans 3 semaines et il faut informer et répondre aux questions...

Il faudra évoquer l'éventuelle ouverture de classe, essayer de faire comprendre aux parents que ce serait bien qu'ils se bougent et fassent un courrier à l'inspection...

On va profiter pour parler du bal des écoles qui a lieu samedi dans 15 jours et je vais aussi briffer les parents sur les petits "costumes" pour le spectacle fables, j'ai préparé un mot où c'est expliqué pour chaque enfant et j'entends d'ici " ah mais je n'ai pas de tee-shirt marron et encore moins de jaune et quoi du vert....( ben ouais les grenouilles c'est vert !)

Bref, je n'ai pas envie et même si je sais que je n'ai aucune raison de ne pas avoir envie, ben cela ne se commande pas....et c'est sans doute plus profond qu'un caprice.

Je n'ai pas envie mais j'y vais quand même, j'arrive à y aller, je suis en bonne santé, j'ai juste mal au ventre.

Oups, petit dej et vite en route car hier je suis rentrée tôt de l'école ( en perspective de cette journée) et j'ai plein de trucs à préparer avant de démarrer la classe, pas envie d'accord, mais quand il faut, il faut.

Aurai-je de nouveau envie d'aller à l'école...ça , cela me semble vraiment mais vraiment pas gagné.

A part cela, je vais bien.

09/03/2014

Crise identifiée, sortie recherchée.

En janvier 2013, à quelques mois de ma quarantaine, j'écrivais que la crise ne passerait pas par moi dans un article assez convaincant je dois dire.

En mars 2014, je sais où se situe ma crise, je l'ai bien identifiée mais je ne sais comment la contourner,l'écraser, l'oublier ou la vivre !

J'ai comme trois perspectives devant moi...toutes en rimes...

  • Ma crise, je la regarde en face, je ne lui laisse pas la première place et vite je la dépasse et derrière moi elle trépasse.
  • Ma crise, peu à peu elle m'enlasse et s'avère plus coriace, mais malgré quelques grimaces, moi aussi je suis tenace et au bout du compte je la fracasse.
  • Ma crise, elle me pète à la face et c'est elle qui me fracasse en laissant trop de traces.

Je ne suis pas une fainéasse...

Hier, en entrant en classe...( pour préparer quand même un peu)

Je me suis pris un coup de masse...

Et comme beaucoup de situations qui deviennent pesantes,j'ai bien ressenti cette réalité que le temps ne fait pas que tout passe...

Depuis le 6 mars 2010, je me dis qu'il faut que ça passe...et je me persuade de cela.( j'ai relu pendant les vacances à la montagne tous mes écrits de mon cahier à couleurs...le 6 mars 2010, un paragraphe très clair sur ma crise apparait pour ne jamais disparaitre les mois et les années suivants...)

Ma crise ne me semble plus une menace...

Mais un truc bien identifié et réel qui me tracasse...

Aurai-je assez de confiance en moi pour faire que je la dépasse ?

Prendrai-je les risques qu'il faudra et être fière de me regarder dans la glace ?

Que me réserves-tu ma crise..?

Et moi, qu'est-ce que je réserve à ma crise ?

Je pensais qu'elle ne passerait pas par moi mais je vois bien qu'elle passe...

Je ne peux pas jouer ma crise à pile ou face...

A part cela, je vais bien, je brise juste un peu la carapace.

Je sens bien que ma crise attend de moi un peu plus d'audace...

07/03/2014

Le deuil du "6".

Le mot est fort mais le sens figuré convient bien à ce que je veux exprimer je crois.

Le chiffre 6, celui qu'on convoite sur le dé à jouer, encore plus le double 6 !

Le chiffre 6 dans ces cas-là porte souvent chance et c'est le cas pour moi puisque c'est le chiffre qui représente ma petite famille à moi...des parents et 4 enfants.

Ce n'était pas anodin pour moi d'avoir orienté mon cadeau des 40 ans vers un petit séjour tous les 6...déjà parce que je savais que nos amis nous prêterait leur maison dans ce coin de paradis de la montagne mais surtout parce que je sens bien que les moments à 6 se raréfient...et pour moi, c'est un petit deuil à faire malgré mes airs de maman indépendante.

Au quotidien, le "faire à 6" devient beaucoup moins fréquent...il faut dire qu'avec un enfant interne, un mari en horaires décalés, même les moments faciles comme ceux des repas sont de plus en plus à 4 ou 5.

Quant aux activités communes....là aussi cela se complique et cela s'est largement vérifié durant nos 5 jours...j'avais décidé de prendre la vie avec philosophie alors cela ne m'a pas vraiment atristé ou pire provoqué de douleur mais je l'ai vraiment remarqué, je me suis questionnée et puis j'ai accepté.

En résumé, ça s'installe comment le "non 6 !"...ben comme cela...

  • Pour les repas, ce fut quand même 6 autour de la table...on ne peut pas en dire de même des préparatifs ou rangements de repas....cela variait entre 1 et....3 !
  • Pour l'activité ski....alors....le premier jour très neigeux a nécessité que je rentre au chaud la petite louloute plusiseurs fois alors que le reste de la troupe restait courageuse pour skier, ce fut donc beaucoup 4 et 2. Le second jour, un des gars se faisant une fracture au pouce, ce fut beaucoup 4 sur les pistes et 2 chez le radiologue, la phamarcie, la tenue de compagnie. Le troisième jour, la petite louloute ayant un gros rhume et très mal à la tête et le gars ayant très mal au pouce, le matin , ce fut 3 sur les pistes, 3 en attente et l'après-midi, 6 sur les pistes ensemble pendant une heure puis séparation en 4 + 2 en fonction des niveaux des enfants pour profiter à max du dernier jour de ski.
  • Pour l'activité luge...ce fut 5 et 1, la grande préférant se retrouver au calme à bouquiner dans le chalet plutôt qu'à dévaler la montagne en luge dans la neige fraiche...on a râlé un peu mais on a laissé la 1 tranquille...
  • Pour l'activité raquettes ( nos amis en avaient dans le chalet et avec la neige fraiche et le dénivellé autour du village, un régal...), ce fut pour la première ballade 4 en raquettes et 2 "indécidables" à sortir....pour la seconde ballade, ce fut 2 adultes d'un côté et 4 enfants nonchalants à trainasser de l'autre....moment en amoureux dans la montagne à savourer au final !
  • Pour l'activité marche, alors là, ce fut une et 5 de l'autre, l'une c'est moi...assez folle pour partir marcher à 8heures du matin dans le grand manteau blanc, un pur moment de bonheur, le deuil du 6, on y pense quand même pendant la marche.
  • Pour les activités jeux de société, difficile aussi de faire à 6....les parties de mille bornes, de bolenza et de rami se sont essentiellement faites à 3 ou 4 ou 2....selon les moments et les envies de chacun. Seul un monopoly a réuni les 6...et là j'ai fait un effort car je déteste ce jeu mais bon, justement pour être tous les 6...cela ne m'a pas empêchée d'être nulle dans les spéculations financières mais au moins, on a bien rigolé tous ensemble.
  • Pour les discussions, ben, ce fut aussi souvent 2 et 4 ou 5 et 1 ( la louloute trop petite...) ou 3 et 3 selon les sujets, certains abandonnant en cours de route une discussion qui le barbe même si intéressante !!!!
  • Il y a eu une soirée télé devant un téléfilm...( chère Joséphine !) mais ce fut aussi sans moi réellement puisque j'en ai profité pour écrire dans mon cahier intime.
  • Le 6 a eu lieu dans les moments lecture...assez fréquemment lorsque chacun avait un livre en main, dans des pièces séparées mais dans l'apaisement créé par l'instant lecture.
  • Le 6 a eu lieu aussi durant les trajets de voiture puisque nous étions à 45 minutes de route de la station de ski, ce fut soit un 6 de silence...soit un 6 de disputes entre frères et soeurs, soit un 6 de gavage de gâteaux secs au retour des pistes !!!!

Tout cela pour dire que mon 6, j'y tiens quand même plus qu'il n'y parait mais que j'ai tenté de ne pas trop m'agacer quand un tel ne voulait pas participer à telle ou telle activité avec les autres.

Aux vacances de printemps, nous partons 4 jours à Barcelone avec ma belle famille, seuls 2 de nos enfants viennent, l'une étant 15 jours en séjour linguistique en Irlande, l'autre en stage de musique.

Aux vacances d'été, pas de projet d'envergure cette année ( pause après le Grèce de l'an passé), les enfants vont tour à tour partir en camp scout, en colo, cela se chevauche ou non, bref, peu de 6 en perspective durant les 8 semaines d'été....

Et après....du 6 par ci par là mais aussi du non 6.

Et encore après....de moins en moins de 6...quand chacun ira étudier je ne sais où je ne sais combien de temps....

Et encore après, un peu plus que du 6 ....sans doute avec des amoureux et amoureuses à venir....

Au milieu de tout cela, beaucoup de 2, finalement ce 2 fait pas mal bloc face à ce 6 qui s'effrite, qui s'agite, qui palpite...

Alors oui le mot deuil est fort mais au sens figuré je crois qu'il est assez aproprié à ce que j'ai ressenti durant les vacances face à cet état de fait. Renoncer à l'enthousiasme de toutes et tous pour la même chose au même moment...mais mieux respecter les envies et besoins de chacun...donc aussi une renaissance non ?