Entre occupée et préoccupée.

C'est fou comme un seul petit préfixe peut changer le sens d'un mot.

Ce wek-end, alors que je savais que je serais très occupée, je m'étais organisée pour gérer au mieux ces nombreuses occupations, je savais que mon mari serait quasi absent des deux jours et que le dimanche n'aurait de signification de dimanche que par son nom et tiens aussi par la messe des familles à laquelle nous allons nous rendre dans la matinée.

Sinon, ce serait bien occupé par tout un quotidien à faire seule ( retour chéri pas avant 22 heures ) et par le "casage" de deux heures boulot car là, sinon, ça ne va pas le faire en classe cette semaine.

Mais c'était sans compter qu'en plus d'être occupée, je serais préoccupée par des soucis imprévus à l'origine de mal être physique ( ah somatisation des préoccupations...), d'insomnie répétitive, d'anxiété mentale.

Ces préoccupations-là sont bien plus difficiles à exposer que les occupations très matérielles telles qu'étendre le linge, faire à manger, un peu de ménage, un peu d'école, un peu de tension avec les ados !

Parce que ,même en écrivant un blog ,et surtout en utilisant ce blog pour réfléchir et prendre du recul sur les éventuelles préoccupations, on ne peut quand même pas tout dire, pas tout écrire.

Entre occupée et préoccupée, la place à l'écriture est très maigre tant par le manque de temps matériel que par le manque de temps spirituel.

Occupée, je ne peux pas trop me poser physiquement parlant.

Préoccupée, je ne peux pas trop me poser mentalement parlant.

Il ne me reste plus qu'à me libérer...le corps, l'esprit, le matériel, le mental et bien vaste programme de désencombrement !

Entre rien et beaucoup.

Je ne sais choisir...

Rien à dire de plus que mes rengaines habituelles...

et pourtant, Beaucoup de pensées inspirantes pour écrire...

Hélas, pas Rien à faire...

Et donc Beaucoup de pensées à taire...

Rien à cirer des contraintes mais quand même Beaucoup de responsabilités à assumer.

Alors Rien de transcendant à écrire aujourd'hui car Beaucoup d'actions à enchainer.

Le Rien nourrit le Beaucoup...le trop Beaucoup peut conduire au Rien...

J'aurais pu me contenter de ne Rien écrire mais quand même, ces quelques mots sont déjà Beaucoup.

PS pour " le rien nourrit le beaucoup et le trop beaucoup peut conduire au rien " :

Quand je n'ai rien à faire d'autre que de penser, mon intérieur s'enrichit beaucoup, quand j'ai trop d'activités à faire, je n'ai plus le temps d'écouter mon rien et ça , c'est beaucoup trop pénible à mon goût, non mais, mine de rien, ce n'est pas rien cette idée qui me tient à coeur !

Vive les "Rien" tiens ! Beaucoup de bises à vous !!!

 

 

Halte !

Injonction que j'utilise rarement mais vraiment aujourd'hui, c'est le sentiment qui me vient !

Halte aux râleries, halte aux amalgames, halte aux morosités par forcément fondées !

Je m'explique.

Aujourd'hui, nous avions cours en classe toute la journée ( comme ce sera le cas le mercredi 14 juin) afin de récupérer les deux journées supplémentaires des vacances de Toussaint.

Ca, c'est le postulat de base avec lequel je peux comprendre qu'on ne soit pas d'accord moi-même ayant du mal à comprendre pourquoi on récupère des jours de vacances...bref...

Sauf que les anti-réformes des rythmes scolaires se sont armés pour faire monter en puissance leur mécontentement ( justifié de quoi ??? de quelle réalité???on en sait pas bien) pour que cette journée soit une journée de grève des parents et inciter ceux-ci à ne pas mettre leurs enfants à l'école. Je peux comprendre le fait de ne pas être d'accord avec la réforme mais très honnêtement, le matraquage qui en découle, non.

Surtout que donc...dans ma classe ce jour, 8 absents sur 24...3 parents m'avaient prévenue hier...bon, si moi je fais grève, vont-ils me rétorquer qu'ils n'ont pas leur mot à dire....c'est vrai mais au moins tous les élèves ratent les cours car moi aujourd'hui, j'ai jonglé entre ce que j'avais prévu, ce qu'il a fallu décaler et surtout ce qui va me pourrir ma journée de demain qui était bien préparée et dans laquelle je vais devoir caser ce qui n'a pu être fait ce jour afin que ma collègue du vendredi retombe sur ses pattes après-demain donc ! Bien évidemment, les 8 absents concernés sont mes élèves les plus faibles, voire en difficulté prononcée pour deux d'entre eux ou alors les plus pénibles...( de là à chercher une relation de cause à effet entre leurs difficultés et leur comportement et l'état d'esprit des parents, il y a un pas que je ne franchirai pas...) A c'est sur, la classe était calme....bien plus qu'elle ne le sera demain avec cette coupure de rythme et de travail non prévue pour le coup car voilà, avec mon collègue ( 4 absents sur 19), on ne s'y attendait pas....

Depuis quelques jours, on savait que des parents tentaient de convaincre l'ensemble des parents de ne pas mettre leurs enfants à l'école mais nous n'avions pas présagé l'ampleur du mouvement et surtout du mécontentement face aux rythmes ( car amalgame c'est cela qu'ils dénoncent aujourd'hui...alors que ce mercredi travaillé n'est pas en lien avec les nouveaux rythmes, bref...)car ceux-ci, par écrit ont dit qu'ils étaient farouchement opposés à l'instauration des rythmes dans notre commune. ( en gros, ils subissent totalement selon leurs dires )

Et pourtant, en toute objectivité, cela se passe vraiment bien chez nous, de mieux en mieux même, grâce à nos bilans et à la réactivité de la mairie et de son personnel. Mais bon, parait-il que les enfants sont vraiment beaucoup plus fatigués...( et les profs ????eux, non jamais fatigués ahaha !)

En fait, nous avons le sentiment que les gens râlent pour râler, pour rejoindre un groupe, sans aucun argument de fond...et là, j'ai encore un exemple qui vraiment ce soir m'a agacé.

Pour ce jour spécial d'école, la mairie avait fait un courrier sur une feuille à part de celle du mois pour l'inscription à la cantine et au péri-scolaire ce soir et bien, il y a eu plein d'erreurs...de la part des parents qui n'ont pas rempli la bonne case, au bon moment, n'ont pas compris etc....et à la grille ce midi, des élèves non inscrits à la cantine en fait devaient y aller et inversement et ce soir, pareil et là, des parents qui râlent à propos de la mairie.

Halte ! J'aurais voulu crier ce mot mais je me suis contentée de dire assez sèchement, qu'en tant que mère d'élève, je trouvais que la mairie avait très bien informé et qu'il fallait savoir lire et compléter un papier et se souvenir de ce qu'on avait écrit dessus. Ma réputation de pète-sec a un bel avenir devant elle, les parents ont vu ma nervosité....car franchement, j'étais agacée, déjà d'avoir eu une journée d'apprentissage flinguée, une autre à venir bancale et ces râleries pour tout chaque jour à la grille, ça commence à faire ! Comme si l'énergie n'était utilisée que pour râler, ça va bien un moment hein...

Donc halte pour moi aussi ce soir car sinon, je vais me mettre à râler à propos d'autres sujets et j'aimerais vraiment quitter ce sentiment ambiant de râlerie, de révolte, de mécontentement.

 Tiens, je me souviens qu'il y a une semaine, mon mari, un peu ( beaucoup) agacé me montre notre facture de taxe d'habitaion qui augmente de 120€...je vous le promets, cela n'a provoqué aucune râlerie de ma part, franchement, je m'en fous et c'est vrai. J'ai la chance de pouvoir m'en fichtre même si cela demandera un effort de paiement. Je n'ai pas envie de râler pour cela et pourtant l'aspect financier du quotidien me préoccupe quand même un peu.

Vraiment, je suis en overdose des râleries, à ce point, je crois que c'est la première fois que ça m'arrive...

Je vais filer à mon cours de danse, hélas, je sais que ce jour d'école va faire parler....vais-je réussir à enrayer les râleries, au moins dans mon monde intérieur ? Je l'espère...et demain, je vais tenter de ne pas râler pour faire cette journée de classe réadaptée...( j'ai déjà préparé tout ce qui est à coller dans les cahiers des absents de ce jour)

Demain, c'est chorale, on va chanter les rêves...vous croyez que les parents aimeraient mieux entendre chanter les doutes, les râleries, les révoltes...je leur apprends à faire la révolution ou encore à rêver un peu à mes élèves ??? 

Halte...j'ai peur des râleries environnantes et montantes.