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29/12/2013

Bulle parisienne.

Demain, je tente d'entrer dans une bulle.

Physiquement, ce sera le cas puisque nous partons à Paris.

Cette ville n'est pas une bulle, loin de là pour moi. Bien trop d'agitations.

Paradoxalement, cette agitation va créer la bulle, il y aura trop de bruit, trop de lumières, trop de gens, trop de tout ce que je n'aime pas particulièrement mais du coup, cela va m'imposer de regarder quand même autour, de penser différemment, de m'intéresser.

Bulle très égoïste. Bulle presque culpabilisante, indécente mais bulle de protection peut-être...Bulle ne laissant pas trop entrer mon silence, de temps en temps, cela peut reposer.

Bulle à trois aussi, et donc bulle de recentrage sur l'essentiel, être avec ceux qu'on aime même si on n'est pas dans une ville qu'on aime particulièrement.

Nos grands seront dans leur bulle adolescente à côté de Fontainebleau avec leurs amis scouts musiciens...belle bulle d'inscouciance que je leur encourage à vivre et à savourer.

Puis nous retrouverons le temps d'une soirée des amis parisiens que nous apprécions beaucoup et qui nous prêtent ensuite leur bulle d'appartement en leur absence du 31 décembre. Une belle bulle d'amitié à savourer le 30 au soir.

Puis une journée bulle le 31...on va buller à trois au gré des avenues parisiennes...notre petite L. est déjà toute émerveillée à l'idée de voir la Tour Eiffel et ses habits de fête, les vitrines et leurs automates qui font rêver, les décorations et les champs illuminés. Elle est surtout enjouée à l'idée de profiter de la bulle maman-papa rien que pour elle et cette bulle-là...elle sera quand même légère à souhait, sans envie de la faire éclater mais juste avec le désir de la faire voler haut et longtemps. Une soirée magique au théâtre du gymnase avec Arturo Brachetti et une bulle de rêve à venir.

Toutes ces bulles, je vais m'y enfermer, ne pas toucher les parois, ne pas risquer la moindre fissure et me laisser emporter.

Je sais bien qu'il n'est pas possible de vivre dans une bulle protégée de tout et de tous. Et puis une bulle c'est enfermant quand c'est tout le temps.

Mais là, juste le temps de faire des bulles multicolores, je vais essayer de prendre un peu d'altitude avec ma bulle de pensées  toujours en intensité mais un peu en légèreté.

28/12/2013

Silence...

Je tourne.

En rond.

En boucle.

Les idées tournent et se retournent et cela me fait tourner la tête.

Je tourne les pages de la vie, il y a celles que je relis, celles que je déchire, celles qui m'inspirent, celles qui ne sont pas écrites et tout cela donne le tournis !

La roue tourne me direz-vous et c'est bien ainsi mais quand cela tourne au vinaigre ou qu'on a peur d'être attendu au tournant...et bien on se dit qu'on pourrait mal tourner !

Bien sûr, je pourrais partir faire la tournée des grands ducs mais ce n'est pas cela qui me fera mieux tourner rond dans ma petite tête...

Je tourne le dos à aucun des gens que j'aime, bien au contraire, j'ai très envie de tourner avec eux !

Bien sûr, il faut parfois tourner sept fois sa langue dans sa bouche pour ne pas dire et écrire des paroles trop empêcheuses de tourner en rond...

Si je tourne autour du pot c'est sans doute parce que mon silence est ce pot retournant...retourné...retournable...

Silence, je tourne et me retourne mais je ne tourne pas ma veste et tente de rester fidèle à moi-même et aux autres.

 

 

 

27/12/2013

Maman est là.

Au regard de ce que j'ai écrit hier, je me trouve sévère mais pourtant très réaliste.

Alors, je relis la carte accompagnatrice du cadeau de Noël de ma belle soeur à savoir cette citation : "Les mères plantent des graines d'amour qui fleurissent toute notre vie dans nos coeurs."

Il faut reconnaître que cette phrase est belle et exprime joliment l'idée que toutes nos paroles, nos silences, nos actes d'amour pour nos enfants, même s'ils nous semblent leur paraitre transparents, au final, ils les reçoivent, les cultivent intérieurement et même les récoltent.

Soit.

Je ne parle pas de cette phrase pour évoquer ma relation actuelle avec mes grands, d'ailleurs, hier après-midi et soir, il semblerait que ce que j'avais exprimé ait été un minimum entendu, certains faits en tout cas l'ont laissé croire.

Non, j'évoque cette phrase, très belle ne me parlant pas vraiment car je n'aime pas du tout être réduite au rôle de mère même si bien sûr, maintenant et pour toujours, maman est là.

Et ça, ma belle-soeur ne le sait pas car nous ne discutons pas de nos fors intérieurs...

Je suis heureuse d'être mère et je vis de grands moments en tant que maman.

Cependant, la venue de ma quarantaine et les réflexions sur moi que j'ai réussies à engager et parfois à partager sur ce blog, me conduisent vraiment à me trouver, moi, Pascalinette et à ce que les autres me trouvent en dehors de mon rôle familial ( je ne suis pas qu'une épouse, une mère, une fille, une tante, une cousine ) et en dehors de mon rôle social ( je ne suis pas qu'une prof, une catho, une socialo, une utopiste, une bénévole, une amie, une copine ).

J'accorde que tout cela est un vrai paradoxe car à la fois je suis fière d'être tout ce que je cite entre les parenthèses et à la fois, je ne me retrouve pas moi dans tous ces termes quand ils sont détachés les uns des autres. Oui, je sais, l'idée que je veux transmettre est complexe.

Quoiqu'il en soit, parce que mon rôle de mère ne m'apporte pas que d'immenses joies ou un épanouissement débordant, j'aurais préféré une citation plus générale ou accès sur un sujet qui me tient à coeur comme le partage, la bienveillance, l'humanisme.

Cela me fait penser comme j'ai pu détester entendre parler de moi comme " ah oui, P., la mère des triplés...". Cette phrase m'a souvent fait comprendre à quel point des jumeaux et des triplés pouvaient détester qu'on dise d'eux "les jumeaux, les triplés " car vraiment, cela nie l'individualité.Je m'aperçois que je ne dis pas souvent que j'ai des triplés, je préfère dire que j'ai quatre enfants, c'est certainement lié tout cela...

Bon, il faut bien admettre que c'est rassurant de savoir que "les graines d'amour des mères fleurissent toute notre vie dans nos coeurs" et j'admets bien volontiers que les graines semées par ma mère et mon père sont belles et bien porteuses de magnifiques fleurs dans mon coeur. Il en sera sans doute de même pour mes enfants que j'aime profondément.

Maman est là, ça, je le sais, je le sens, je le vis. Que ce soit ma maman pour moi ou moi pour mes enfants.

Mais la réciproque ? Nous sommes là, maman. Je suis là, maman.

Patience P. Réfléchis au nombre d'années qu'il a fallu pour que tu fasses ressentir cela à ta maman alors il faut laisser du temps à tes propres enfants pour le laisser l'opportunité de te dire, maman, je suis là, avec toi, pour toi, sans toi.

Savoir que l'autre est là, c'est bien, lui montrer parfois, c'est quand même agréable, le ressentir au delà des mots et des gestes, c'est l'apothéose.

Maman est là dans tous les sens du terme.

Maman n'est pas que maman et grâce à cela, elle se nourrit intérieurement de beaucoup d'autres façons d'aimer.

Je suis maman, mais pas que... et fort heureusement !