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22/02/2016

Concrètement, au boulot !

Après quelques jours d'écrits philosophiques, enfin, de réflexions plus poussées, peut-être pas vraiment philosophiques, ce matin, je retourne au concret de la situation, au boulot !

Départ pour l'école à savoir le travail dans quelques minutes.

J'y rapporte ce que j'avais emmené à faire à la maison : des sous mains nettoyés, des cahiers d'écriture préparés, des originaux inventés à photocopier.

Je vais faire du rangement, changer les tables de place pour un nouveau plan de classe ( et déplacer ainsi certains élèves, un vrai casse tête...), faire des photocopies, tenter quelques préparations plus poussées.

J'y retournerai dans la semaine car là, je ne pense pas tenir plus de trois heures dans ma classe, qui même sans élèves, m'oppresse.

Mais concrètement, c'est mon travail, mon gagne pain alors il faut se donner la peine de ne pas trop galérer à la reprise et donc assurer un gros minimum de préparations.

Concrètement, au boulot, pas le temps de tergiverser et c'est peut-être mieux ainsi !

 

21/02/2016

Fratrie.

Je suis fille unique.

Je ne connais pas la relation entre frères et soeurs de sang.

Est-ce un manque, une souffrance, un fantasme ?

Je ne sais pas puisque je ne connais pas ce lien.

Il y a quelques personnes que je considère comme mes frères et soeurs mais en fait, qu'est-ce que j'en sais puisque je n'ai pas de frères et soeurs ?

Certainement que cette considération que je porte à ceux-ci est l'idéalisation de la fratrie ? Celle où tout va plutôt bien , celle où l'on partage les bons moments et mauvais moments de la vie sans trop de pudeur et avec beaucoup de joies.

Mais de tout cela, je ne peux faire que des suppositions.

Je ne connaitrai jamais cet amour-là.

Je l'observe autour de moi.

Fratries d'adultes dans ma famille, mes amis.

Fratries d'enfants dans ma famille également et aussi dans ceux de mes amis.

Mais ce n'est pas ma fratrie.

La fratrie offre de grands bonheurs et de grandes détresses.

L'un de mes fils , au détour d'une conversation sur le fait que pour leur projet humanitaire scout, les trois grands vont partir dans le même avion dans un pays lointain et que cela me rendait anxieuse, moi la maman, et bien mon fils m'a dit très calmement et sincèrement " tu sais maman, je préfère mourir avec mon frère et ma soeur que d'affronter leur mort".

Est-ce cela l'amour dans la fratrie ? Un lien si fort que la peine de se perdre serait juste impossible à vivre ?( ou du moins l'impression que cela serait impossible à vivre)

Et pourtant, quand l'un ou l'une meurt, l'amour est toujours là, la souffrance aussi mais je me plais à croire que même avec cette souffrance, ça vaut quand même vraiment la peine de vivre la fratrie, cet amour, ce lien particulier.

Et quand celles ou ceux qu'on considère comme son frère ou sa soeur meurent et bien, et bien l'illusion de souffrir autant que les vrais frères et soeurs est bien présente aussi.

Mais comme je ne connais pas cet amour-là précisément, je ne peux que supposer.

Ce que je ressens n'est pas supposition mais réalité et je ne mets aucune hiérarchie dans les souffrances de chacune, chacun.

Alors mon fils, je te le dis, si je devais connaitre ce grand malheur, désolé de te décevoir mais je préfèrerais que tu affrontes cela avec moi plutôt que vous perdre tous ensemble, non mais !

En tout cas, parce que la fratrie c'est quand même, dans ce que j'observe, beaucoup de bonheur, je ne regrette pas d'avoir eu quatre enfants et donc d'avoir fabriqué une fratrie ! J'espère qu'ils y puiseront de grandes forces et de supers moments de joie !

Moi, je continuerai à me fabriquer des frères et soeurs de coeur, sans leur dire.

Je ne sais pas si je souffre d'être fille unique mais oui, cela me manque , du moins dans la façon que j'imagine de vivre ce magnifique lien.

Frères et soeurs lecteurs, belle journée !!!

20/02/2016

S'engager.

Quand on écrit ce mot dans google, on nous renvoie immédiatement à l'engagement dans l'armée, pourquoi pas ?

Ce n'est pas mon engagement, mon kiff comme diraient les jeunes mais je respecte.

J'ai envie d'écrire sur l'engagement car je crois être beaucoup guidée par cette notion.

M'engager dans ma vie de famille, dans l'institution du mariage, dans la vie associative, dans l'éducation nationale, dans une démarche de confirmation d'adultes, bref, beaucoup de choix et d'actions de ma vie sont liées à cette conviction qui me guide, savoir s'engager.

Pour moi, il n'y a pas d'engagement plus noble qu'un autre et je ne prône pas l'engagement absolu dans des associations caritatives, humanitaires, sociales.

S'engager en politique, pour les arts, la culture, le sport, les animaux, des courants de pensées, tous ces domaines, je trouve que c'est engageant et passionnant !

Avant-hier soir, une discussion paisible avec autrui sur le sentiment de ras le bol des gens, ras le bol de l'immigration, des aides sociales versées à tout va, des impôts payés par toujours les mêmes, etc etc, je tentais de raconter ce que je vois à mon échelle, quand je m'engage et que vraiment, cela fait cogiter. Non que je ne nie les problématiques évoquées lors de la discussion mais quand on s'engage et qu'on met des visages derrière des soi disant profiteurs, des politiques pourris, des personnes égocentriques et bien on s'aperçoit qu'il y a aussi des personnes en vraie détresse qui demandent de l'aide ou qui ne sont pas qu'assistées car on leur apprend aussi à faire des choses, qu'il y a aussi des personnes géniales et honnêtes investies dans des conseils municipaux, qu'il y a aussi des personnes super investies dans des associations de loisirs, d'arts et qui organisent des actions super intéressantes.

Et aussi...que remettre en cause tout ce qui nous semble injuste ( payer tout le temps pour les autres ),c'est aussi remettre en cause un système de solidarité de santé, de retraite, d'éducation etc.

Lors de la porte ouverte d'une école à laquelle va postuler notre fille, j'ai été assez surprise de l'action de solidarité obligatoire en première année ( école formant des logisticiens à visée humanitaire ou autre, ça colle au thème mais quand même !) Chaque étudiant de première année fait pendant 70 heures sur l'année, à savoir environ deux à trois heures par semaines, une action en lien avec une association locale. Ainsi sont venus témoigner des étudiants, l'un faisait les maraudes de la croix rouge, l'autre du soutien scolaire, l'autre des visites aux personnes âgées, une autre en bibliothèque, une autre avec une association sur le logement.

Cela devrait être au programme du lycée non ?

Eduquer à l'engagement solidaire, voilà une matière qui me plairait, pouvant se décliner en théorie et surtout en pratique.

Il existe le service civique et ceux qui se lancent en sont très majoritairement contents et débouchent parfois sur des vocations et des emplois mais le service civique ne touche que très peu de jeunes car cela fait peur d'arrêter ses études ou de les retarder pour se lancer dans une telle action.

L'engagement rend heureux, j'en suis foncièrement convaincue.

L'engagement est utile à soi et aux autres.

L'engagement aide à mieux comprendre des situations qui nous semblent , parfois à juste titre, intolérables et nous mènent à ce sentiment de ras le bol et de rejet de l'autre.

Quand on s'engage, ce n'est pas facile tous les jours.

Ma maman me racontait que lundi dernier, à la distribution des repas des paroisses aux demandeurs d'asile, une dame bénévole a demandé à maman pourquoi elle servait une troisième fois une personne qui avait déjà eu deux fois du plat en lui disant " c'est bon, là, il a assez mangé". Maman fut étonnée car de toute façon, il restait de la nourriture et a donc demandé à la personne en quoi cela la dérangeait, que c'était mieux dans son estomac que dans les restes ?

Certainement que l'engagée eut le sentiment que la personne aidée profitait de l'action de solidarité et je peux le comprendre.

D'où la réflexion nécessaire à toute action engagée et les limites à savoir s'imposer dans l'aide que l'on peut apporter.

Mais s'engager, je le répète, ce n'est pas que dans le social et l'entraide.

Quoique...

Pour moi, ceux qui s'engagent dans la musique, le cinéma, les arts en général m'aident à vivre une vie tellement plus riche et agréable qu'au final, ils sont bien dans l'entraide aussi ! En tout cas, ces engagements-là m'aident.

Quand on s'engage les uns avec les autres, par le biais d'actions et de convictions diverses et intenses, il me semble qu'on vit pour de vrai la solidarité humaine, quelle qu'en soit l'échelle et le sujet.