Procédure de divorce.

Je demande le divorce de l'éducation nationale.

Hier, je suis allée au service adéquat du rectorat pour mon second rendez-vous concernant les reconversions d'après-prof.

J'y étais allée en 2013, mme L. avait mon dossier sous les yeux.

L'entretien s'est excellemment bien passé et je crois qu'on peut dire que j'ai affirmé ma demande de divorce.

J'ai eu les réponses à mes questions concernant l'aspect purement administratif et procédurier sur le sujet de la demande de mise en disponibilité, la demande de congé formation, la démission.

J'ai apprécié qu'on ne passe pas beaucoup de temps sur les raisons de la demande de divorce mais plutôt sur comment bien faire le divorce et surtout que faire après !

Ce serait long à expliquer et je ne divulguerai les infos qu'au fur et à mesure des avancées et des reculs car je sais que les mois à venir ne seront pas simples pour mener à terme et à bien ce projet mais vraiment, je suis sortie de cet entretien avec le vrai espoir que cela fonctionne.

De toute façon, même sans emploi au premier septembre prochain, je ferai une demande de mise en disponibilité au mois de mars pour la rentrée prochaine, ça, c'est la première étape concrète du divorce car dans la tête cette étape était déjà franchie. Le service va m'aider à motiver ma demande et surtout va faire en sorte que je cherche dès maintenant quoi faire après. Il y a des pistes, j'ai du travail de recherche à faire, des devoirs à rendre ( mon bilan de compétences bien fait et détaillé, mon CV) et beaucoup d'énergie à déployer pour mettre en pratique tous les conseils, suggestions faites hier.

J'espère réussir un divorce à l'amiable.

Je ne veux pas d'un divorce de crise.

Je ne me sens redevable de rien vis à vis d'une institution pour laquelle j'ai été un numéro pendant des années et pour laquelle j'ai bien plus donné que reçu.

Par contre, je reste consciencieuse et redevable envers mes élèves mais maintenant que je sais qu'un départ en cours d'année reste possible quand il y a une vraie embauche et un accompagnement du dossier par le rectorat, j'ose quand même dire que si l'opportunité se présente ( parce que je l'aurai créée), je n'hésiterai pas à être égoïste et laisser ma classe en cours d'année.

Je n'en suis absolument pas là mais vraiment hier, pas mal de choses ont fait du chemin.

Demain, j'ai un entretien au secours catholique avec une personne salariée des ressources humaines, pas d'offres d'emploi en vue mais une prise de contact importante pour me faire connaitre du domaine dans lequel je voudrais travailler à savoir le domaine associatif, l'insertion sociale ou la médiation sociale.

J'ai aimé me marier à l'école, j'aimerai en divorcer.

La cerise sur le gâteau de l'école.

Alors que depuis quinze jours, je compte les minutes qui me séparent des vacances d'élèves...

Alors que je galère en classe avec un groupe de CP très très hétérogène, des enfants en vraies difficultés scolaires pour lesquels je dois prendre des rendez-vous avec les parents, signaler au Rased, mettre en place je ne sais pas quoi tellement cela me déroute...

Alors que mon CH. me mène juste une vie d'élève impossible à gérer...il a rendez-vous avec une psychologue dans le privé durant les vacances...je reverrai les parents...mais là, c'est sur, même s'il est vraiment très attachant, lui, il peut me faire craquer...

Alors que j'ai passé 10 heures par jour à l'école cette dernière quinzaine pour gérer beaucoup de choses...

Alors que j'ai dû accepter le départ de mon élève E., celui pour lequel j'ai fait un signalement l'an passé, celui pour lequel nous avions décidé qu'il fasse le CE1 avec moi car j'avais réussi des choses avec lui et qu'on voulait tenter d'assurer des fondations. Et bien, il déménage....là à la rentrée, le papa et la belle maman qui attendent un bébé ont un nouveau logement social à l'opposé de notre village....tout s'est précipité, il faut gérer le suivi car lourde équipe....suivi CHU + suivi éducateur + suivi scolaire bref, j'ai dû passer un temps pas possible au téléphone et accepter que cet enfant sera désormais ailleurs que dans ma classe. Nous sommes tous très inquiets car il est encore très instable mais loin de moi l'idée que seule moi peux le gérer...juste qu'il a besoin de stabilité... Je n'arrive même pas à me réjouir d'avoir un gros cas en moins à gérer dans ma classe mais ça va venir...

Alors que vraiment cette dernière quinzaine à l'école m'a semblé interminable...

Alors que je n'avais pas envie de participer à la conférence pédagogique de mercredi dernier après-midi...

Alors que je suis partie tôt pour me rendre à 20km de chez moi, sur le campus de la ville, que j'ai tourné, vraiment cherché pour trouver une place...j'ai fini par me garer sur un bout de trottoir aux côtés de nombreuses personnes s'étant garées là également...

Alors que cette réunion fut moyennement intéressante mais bon...

Et bien cerise sur le gâteau de l'école ! Une contravention sur le pare-brise en sortant ! Youpi !

La vraie cerise positive de la vie ce jour-là, fut la visite du magnifique bureau de l'amie Chenille, tellement à l'image de ce qu'elle nous a décrit ! La seule "chose" jeune dans ce bureau c'est elle !!!!!

On ne peut pas dire que l'éducation nationale fait des frais dans la décoration et la modernité des meubles, ceci dit, je suis preneuse du magnifique dérouleur de scotch, tellement plus solide que tout se qui se vend actuellement sur le marché !

Et dire que Chenille aurait pu me faire garer derrière les barrières du personnel...

Ben tant pis, je vais manger la cerise en essayant de ne pas m'étouffer avec le noyau !

Vive les vacances !

La première soupe de légumes.

Dimanche, j'ai préparé une soupe de légumes, essentiellement à base de courges.

Hier soir, après mon acte 1 quasi réussi ( heureusement car l'acte 2 de ce jour le fut moins), nous avons dégusté la soupé préparée avec amour la veille.

Et là...

Première soupe de légumes, fumante et parfumée.

C'est aussi bon que le premier barbecue de l'été.

Aussi goûteuses que les premières fraises du printemps.

Aussi doux que les premières marrons chauds de l'hiver.

Aussi colorées que nos belles vignes actuellement.

La première soupe de légumes marque le temps qui passe, les saisons qui s'enchainent, la vie qui se vit.

Elle nous impose le renouvellement incessant des plaisirs retrouvés.

Et à la première soupe de légumes, quelle joie de ne pas entendre en se mettant à table : " oh non, encore de la soupe ????!!!!!!"

La première soupe de légumes de l'automne est savoureuse.