Vertige.

Sensation de la semaine.

Difficilement explicable.

Mais c'est le mot qui m'est venu pour ce titre du jour.

Passer de 3 semaines complètement folles en terme de travail et d'occupations familiales à l'absence d'élèves et d'enfants me provoque le vertige.

Je ne me sens pas stable, prête à tomber dans un précipice, happée par un gouffre que je ne visualise pas mais que je ressens.

Bizarre...

En parallèle, des tuiles me tombent dessus concernant l'un des camps scouts dont je m'occupe ( 1 camp sur 3 se gère mal...bref compliqué)

Du coup, j'essaie ma technique habituelle de combat du vertige c'est à dire l'action et le rangement.

Nettoyage et tri à la maison, à l'école, dans ma classe et hier soir, j'ai jeté la moitié de mon bureau...j'ai trié tous mes classeurs et cours emagasinés depuis des années et j'ai réussi à faire de la place sur mes étagères.

L'action, la remise en ordre pour me retrouver bien en forme face au vide , sans vertige, avec confiance et conviction.

Coup de vent.

Je suis attendue à l'école pour le RV avec la responsable des pep...classe de mer, un vieux rêve d'enseignante, allons-nous réussir à convaincre toutes les familles ? Résultat des courses dans un an !!!

Hier, j'ai fait la pause chez moi après avoir emmené mes grands à la gare à 5h30 du mat mais j'ai quand même imprimé plein de trucs ( et vidé une cartouche perso, aïe) et donc ce jour, c'est mon amie la plastifieuse qui va être drôlement contente de me voir arriver, ahaha !!!!

Bref, semaine sans enfants mais avec école et scouts car je passe sur les camps et gère les dernières choses administratives.

Plus quelques invitations, au moins 3 soirs de pris et un futur WE entier pour les 40 ans de nos chers A. et A., il faut emmener les baskets et la tente....hum, hum....

Donc en coup de vent je passe même si mes idées sont bien présentes et que j'ai des tas d'articles sous le coude, ils verront le jour ou non, de toute façon, moi, j'entends mon silence et je le laisse me dire ce qui est bon pour moi pour vivre la vie que je m'imagine....

Et je vis bien grâce à ce silence bienveillant et amical.

Merci pour mon silence.

Il y a un an.

Hier soir, après avoir écrit dans mon blog, j'ai relu mes articles écrits entre le 20 juin et le 20 juillet.

Bizarrement, j'ai retrouvé toutes les sensations que j'éprouve ces jours-ci.

Bizarrement, j'ai trouvé mes écrits bien plus intéressants que maintenant, plus poétiques, plus optimistes, plus "dans le recul", plus créatifs bref plus plaisants pour les lecteurs.

Bizarrement, j'avais plus de commentaires que maintenant.

Je viens de relire mon article du premier juillet "apnée avec oxygène" ( et oui mes titres étaient plus recherchés aussi je trouve !)et toute la dernière partie de cet article est exactement ce que je ressens un an après.

Besoin de solitude, d'oxygène et pourtant beaucoup de pensées pour ceux que j'aime.

Il y a un an, le camion de la crise partait pour de vrai.

Il y a un an, la confiance en la vie était très présente.

Les événements de cette année (année scolaire mais événements pas seulement liés à l'école) me font entre-apercevoir le camion de la crise et surtout la fragilité de la vie.

Il y a un an, G. commentait mon article,quand j'écris en pensant à elle, c'est la beauté de la vie qui me vient à l'esprit.

Dans un an, je sais que la vie nous aura de nouveau souri, plus de camion, plus de fragilité, plus d'angoisse.

Pour elle, je le veux à tout prix.

Pour moi, mon bonheur, même instable, n'a pas de prix.

J'essaie de revenir plus poétique, promis...et avant un an !