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31/12/2016

Ce même prénom.

J'attendais ce dernier jour de toute cette première année entière passée sans elle pour lancer cet article qui me trotte dans la tête depuis longtemps.

J'attendais aussi de ne pas être trop triste pour l'écrire.

J'attendais en fait de ne jamais l'écrire car peut-être impudique mais j'en ai besoin alors comme il faut savoir se faire du bien.

Je connais trois personnes qui s'appellent L.

Deux sont mortes et l'une vit.

L.M, fille des amis de mes parents, 50 ans qu'ils se connaissent et partagent leurs vies respectives. L.M fut alors pour moi une amie d'enfance,d'adolescence et que j'avais plaisir à voir adulte. Quand je parle d'elle à la maison, j'ajoute toujours son nom de famille pour qu'on sache de quelle L. je parle. Déjà huit ans...en pleine vie de jeune adulte, embolie pulmonaire.

L. tout court. Quand je parle d'elle à la maison, pas de nom de famille, pas de surnom, juste L.tout court. Maudit cancer.

L. de la musique. Jolie quadra, souriante et avenante, c'est la prof de musique de nos enfants, solfège et piano, une personne vraiment sympathique que j'apprécie beaucoup. Quand on parle d'elle à la maison, on dit toujours L. de la musique.

Un soir de mois de juin dernier, je récupère ma grande fille au lycée et je lui dis que L. a téléphoné pour fixer le jour de la répétition. Silence.  Question de ma fille L. ??????

J'avais oublié le " de la musique". Ben oui...L. de la musique pour ta répétition clarinette/piano.

Ah oui...L. de la musique.

Nous avons fait les 5 kms nous séparant de la maison en silence, les yeux embués et le souffle court. Je suis persuadée qu'à cet instant précis nos pensées étaient les mêmes.

Nous n'avions plus besoin de dire L. de la musique et encore si besoin de le dire pour différencier nos trois L. tant aimées.

Quand j'y pense, mes trois L. ont pas mal de points communs dont beaucoup de qualités et surtout celle de la bienveillance envers autrui et de la "solarité,"  vraiment, c'est assez fou quand j'y pense. Et d'autres qualités aussi. L'une jouit encore de sa vie sur terre et je la lui souhaite la plus longue et heureuse possible, toujours à transmettre sa passion de la musique.

L.M, L. tout court, L. de la musique.

Les trois vivent véritablement dans mon coeur.

Je m'habitue presque à ne plus dire L. de la musique car cette année ma dernière fille l'a en solfège et en piano et du coup, nous parlons souvent d'elle, nous citons souvent son prénom et nous savons qu'il ne peut s'agir que d'elle quand cela fait référence à des faits de la vie quotidienne.

L'autre soir, chez mes parents, je parlais avec eux de L.M, de ses parents, tellement encore dans la douleur, de son fils qui a grandi, de son mari qui a continué.

L'autre nuit, je rêvais de L. tout court, si lumineuse et si présente dans mon âme.

Lundi prochain, je saluerai L. de la musique et lui souhaiterai une belle année à venir en toute sincérité.

Ce même prénom me procure tant d'émotions.

Je ne suis pas triste mais mes yeux se sont embués, je ne vois plus le clavier de l'ordinateur.

Mes L., chacune avec ce même prénom.

Je termine l'année en pensant à ces L. avec qui je partage encore tant de moments, les pensées spirituelles étant aussi importantes que les actions partagées dans la vie.

Chaque L. existe, avant 2016, en 2016, 2017 et pour toujours.

 

30/12/2016

Maudite liberté de prof.

Et oui, moi qui suis très attachée à la liberté en générale et à celle de l'enseignant en particulier, des jours comme aujourd'hui, je maudis sa liberté.

Liberté de pouvoir travailler chez soi, quand on veut, comme on veut et de mettre en place l'apprentissage pédagogique des notions avec ses idées propres.

Aujourd'hui, je me suis organisée pour être seule à la maison, sans être dérangée car je dois travailler pour l'école. Suis-je libre car en fait je n'ai pas le choix, rien n'est est prêt pour ma rentrée et je ne peux tout improviser même sur le poste actuel que j'occupe.

Sauf que je préfèrerais qu'on me dise d'aller toute la journée de lundi prochain à l'école ( on ne reprend que mardi avec les élèves) pour travailler, qu'on ne me laisse pas le choix, que c'est ainsi et pas autrement et que je sache que ce lundi sera fructueux en travail. Mais ma liberté m'a fait prévoir des choses pour lundi alors je dois travailler aujourd'hui.

J'aimerais parfois qu'on me livre des cours tout prêts, que je n'aurai plus qu'à dispenser à mes élèves, je suis assez forte pour m'adapter....mais non, je suis une prof libre, certes, je respecte les programmes mais à ma façon, en faisant mes programmations, en choisissant la façon dont je vais démarrer un thème etc etc.

La liberté du prof me pèse de plus en plus car elle est trop souvent liée à la solitude.

Seule devant son ordi, son bureau, ses cours et tout est à inventer, à organiser, à préparer.

Seule à penser que du temps obligatoire dans les écoles hors temps élèves serait bénéfique à un sentiment de travail efficace, qui n'empiète pas sur la vie personnelle.

Seule à devoir se motiver, se mettre un coup de pied aux fesses, à s'auto-discipliner, tel l'étudiant qui doit se mettre à réviser.

Je dois dompter ma liberté de prof, j'y arrive de moins en moins, je me laisserais bien aller à la fainéantise mais je ne sais que trop que je le regretterai après, une fois devant les élèves...

Ma liberté me dicte que je dois m'y mettre véritablement.

29/12/2016

Dépenser en comptant.

Cela doit être assez agréable de dépenser sans compter mais au final, cela l'est aussi de le faire en comptant.

Quand on compte et qu'on arrive à répartir ce qui est compté bien sûr car pour celles et ceux qui comptent et qui s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas assumer les dépenses, j'imagine qu'il n'y a rien d'agréable.

Hier, j'ai emmené ma fille dépenser son bon d'achat de Noël dans un magasin de beauté et j'en ai profité pour m'acheter un peu de maquillage, ce que je n'avais fait depuis longtemps. Puis, j'ai acheté à ma fille ses bottes pour l'hiver et une housse de couette pour remplacer l'actuelle un peu enfantine à son goût.Nous avons déjeuné à trois en retrouvant son papa puis sommes allées au cinéma avec achat de pop corn en prime ! Avant de rentrer, un petit détour à Maison du monde pour l'achat d'un plaid pour la grande fille.

Ces divers achats du jour m'ont fait ressentir que cela faisait un moment que je n'avais pas dépensé autant d'argent dans une journée sauf pour remplir un caddie de courses alimentaires.

De cette réflexion partagée, mon mari et moi nous sommes félicités de notre gestion financière du moment, surtout que là, pendant trois mois de suite, nous avons un gros prélèvement de l'école de notre fille.

Nous avons su bien compté.

Grâce à mes 500€ supplémentaires par mois dû au temps plein, grâce à l'augmentation de mon mari avec effet rétroactif annuel versé tout d'un bloc et grâce à nos économies réalisées au quotidien.

Depuis début septembre, nous avons tous les frais fixes liés à notre logement, ceux liés aux études de nos enfants et ceux des courses alimentaires. Les extras furent le repas des 18 ans et le projet Marrakech qui prend forme. ( billets d'avion en poche, Ryad réservé !)

C'est vrai que nous avons été hyper vigilants sur toutes les autres dépenses d'objets, de vêtements, de sorties, de livres ou tout autre choses. Nous n'avons quasiment rien acheté et fait aucune sortie loisirs. Parfois, je me dis même que nous sommes trop attentifs mais je m'aperçois assez vite que grâce à cela, nous y arrivons !

Et donc, malgré mon habitude prise de compter mes dépenses, de prévoir et de recalculer, je ne me sens pas du tout prisonnière de notre nouvelle situation financière.

Je me dis que c'est une vraie chance alors que le budget dépenses incompressibles a véritablement augmenté de se sentir heureuse et sereine à ce sujet.

Bon d'accord, parfois, il y a quelques coups de chaud ou de petit stress mais je compte et je vois que ça va le faire !

Du coup, tant que l'on peut dépenser en comptant, ça me va.

Et si un jour, je dépense sans trop compter, ça m'ira aussi.

Si je dois compter et ne presque plus dépenser voire pas du tout dépenser, là, ce serait certainement plus angoissant.

L'essentiel étant de compter les uns sur les autres et de garder le plaisir de dépenser pour faire aussi plaisir aux autres.