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18/12/2014

Vomito, acte 2 et 3.

Oui, je ne vous ai fait que l'acte 1.

Le soir de la chorale, à la fin des chants, j'apprends qu'un petit a vomi durant le spectacle quasiment sur sa maitresse de maternelle et qu'une élève de CE1 n'est pas montée sur scène car elle a vomi dans les toilettes durant tout le spectacle. ( les parents sont restés pour le petit frère) Je n'avais pas remarqué l'absence de cette élève sur scène, je rappelle qu'il y a 61 élèves en chorale et que j'ai quand même beaucoup de choses à gérer !

Durant l'apéritif, une maman d'une de mes élèves de CP qui a aussi un frère en CE1, vient sur scène avec ses enfants me remercier pendant que je range et là, boum, notre J. nous pose un vomito identique à notre L. durant la chorale sur la scène, symétriquement opposé au coin de L. au cas où la scène aurait été jalouse... La maman est confuse et on va chercher de quoi ramasser....là, je me dis que je vais finir la soirée en vomissant aussi !!!!

Bien sûr, le lendemain matin, j'ai précisé à l'employé communal de bien désinfecter la scène, il ne faudrait pas que les danseuses de Zoumba du mercredi soir attrapent la gastro !!!!

Bref....mercredi, 6 absents au total à l'école, des coups de fil "mon fils, ma fille a vomi toute la nuit...", on rit...

Et là, c'est l'acte 3.

Ce matin, une maman vient me dire que sa fille a vomi toute la nuit ( une autre pas de celles de la veille !), OK, je note et donne les cahiers, devoirs de vacances.

Puis une autre maman me prévient que son fils est fatigué et patraque, OK je note, avant de...ramasser !!! 9h45, en classe, vomito sur la table, le cahier et le pull....ah vomito bile plus facile à ramasser que vomito morceaux ! Je reste zen et réussis à avoir au téléphone la mamie du garçonnet pour qu'il rentre chez lui !

Donc après mes articles dans lesquels je tente de mettre un peu de philosophie, de réflexion, de sentiments, moi je vous le dis, la seule question du moment qui m'intéresse est la suivante : vais-je échapper à la gastro maintenant que je suis officiellement ce soir en vacances d'élèves ??????

Cet article me fait du bien car il me fait vraiment rire et j'en ai besoin car aujourd'hui, autre chose m'a carrément très contrariée à l'école, mais ça, je le raconterai quand je l'aurai digéré ou vomi !!!!

17/12/2014

Il était une fois.

Il était une fois une maitresse qui aimait chanter.

Il était une fois des élèves qui aimaient chanter ou qui apprenaient à aimer chanter, portés par la joie, le bonheur, le plaisir de partager avec le public.

Il était une fois le mardi 16 décembre, une salle comble avec 250 spectateurs, des enseignants gonflés à bloc, des enfants voulant donner le meilleur d'eux-mêmes.

Tout a commencé comme prévu et suivi son cours tranquillement. Les élèves de maternelle ont faire leur show de Noël accompagnés par leur maitresse puis les élèves d'élémentaire se sont emparés de la scène avec leurs chants, leurs interludes parlés, leurs gestes.

Les sentiments furent chantés...d'abord la petite colère du frère qui énerve sa soeur puis le grand sourire et le dévoilement des tee-shirts smileys ! ( ça a fait son effet !)

Nous devînmes alors joyeux avec Y'a de la joie version a cappella !!!!!

Et là, l'imprévu s'invita.

Nous allions devenir tendres, je venais de faire assoir les enfants de CP-CE1-CE2 sur la scène car ils ne font pas ce chant quand notre cher L. a choisi ce moment pour faire son premier jet de vomi ! Par chance, il ne touche pas d'autres élèves mais le temps que la maitresse réagisse, le fasse avancer d'un pas, le second énorme jet est parti ! Là, la maitresse le prend par les épaules et le descend de la scène, un petit CE1, ce n'est pas lourd....

Bien sûr, tous les enfants se déconcentrent et reculent de la zone concernée, le public, étonnement, reste tranquille...

Là, 15 secondes de solitude aigüe....il faut que je nettoie mais avec quoi ?????????

Une maman d'élève vient à ma rescousse avec un gros rouleau de papier essuie tout, un sac poubelle et ben, pas le choix, il faut mettre les mains dans ce vomi infâme et odorant au possible...( OK je vous passe les détails mais franchement raconter les détails me ferait me sentir moins seule qu'à ce moment précis de la soirée !)

Donc....avec la dite maman ( pas celle du gamin qui a vomi !), on récupère, on essuie, je fais un appel aux lingettes qu'un parent me donne gracieusement pour lustrer le sol, les deux steps repeints au vomi ( on met des bancs et des steps sur scène pour créer différentes hauteurs des lignes de chorale et pour que les enfants soient donc mieux vus et qu'ils puissent bien suivre la chef de choeur !!!)

Je suis convaincante pour persuader les enfants de la "zone" à reprendre leur place, que si, si, c'est nettoyé....bon Ok, ça ne sent pas très bon !!!!!

La maitresse prend le micro et chante " y'a de la joie, tatatatatta; y'a de l'a joie, tatatatatata!", ça fait rire tout le monde et on repart....

Il est difficile de remobiliser tout le monde, la maitresse elle-même ayant du mal à se reconcentrer mais on repart....tendresse, amour, amitié, bonheur....les chants défilent, les applaudissements fusent...mais dans le fond de moi, je ne pense qu'à aller au bout, mes émotions ne sont plus vraiment là....

Avec Happy et le "flashmob", la salle s'enflamme....on fait un bis de Happy et les familles sont heureuses de faire les mêmes gestes que nous !!!!

Quelques remerciements à mes collègues, mes élèves, une dédicace à mon papa ( qui adore le chant La tendresse), quelques recommandations pour récupérer les enfants et les affaires et voilà, la chorale se termine dans un sentiment....mitigé...

Les félicitations et les sourires de l'apéro font oublier les aléas du direct !!!!

Il était une fois une chorale bien préparée qui s'est laissée portée par la magie de la scène tant pour l'émotion dégagée par le fait de chanter devant le public que par l'humour dont il a fallu faire preuve face à l'imprévu.

Heureusement, la qualité de la chorale a pris le dessus sur cet imprévu.

La maitresse a survécu, elle s'est endormie fatiguée avec beaucoup de sentiments mélangés mais elle se dit qu'elle vivrait encore heureuse avec beaucoup d'élèves chanteurs !!!

15/12/2014

Etre ou ne pas être matérialiste.

De prime abord, je ne suis pas vraiment matérialiste si je m'en réfère à la définition du dictionnaire " qui s'intéresse davantage aux biens matériels, aux avantages immédiats qu'ils peuvent procurer qu'aux choses de l'esprit."

Les biens matériels, j'aime en avoir pour mon confort et mon plaisir mais je ne cherche pas à les accumuler ou à en tirer profit.

Les choses de l'esprit, j'aime les vivre, les ressentir, les partager. Des pensées, des souvenirs, des moments présents sont tout autant de biens précieux, mon matériel de silence qui me fait vivre la vie que j'imagine.

Mais voilà, être ou ne pas être matérialiste....

Et bien...je crois être une matérialiste sentimentale car je m'attache véritablement à certains objets, certains biens purement matériels mais toujours en lien avec un vécu, passé ou à venir, une émotion, un souvenir, une pensée, un ressenti.

J'aime mon collier en or que je portais le jour de mon mariage.

J'aime les meubles anciens en lien avec ma famille, la bibliothèque de ma grand-mère paternelle, le piano de ma grande tante, l'armoire de mon oncle, la malle, la machine à coudre et la commode de ma grand-mère maternelle. ( je vous assure que je n'ai dépouillé personne !!!)

J'aime ce petit cadre photo sur mon bureau de moi et mes amis dans les îles.

J'aime ce cahier rouge dans lequel j'écris.

J'aime ce bijou amoureux offert à telle ou telle occasion.

J'aime ces livres qui trônent sur mes étagères.

J'aime ce bracelet qui m'attache à mon amie.

J'aime ces objets qui me relient à ceux que j'aime, ce n'est donc pas purement matérialiste mais c'est quand même l'humain lié au matériel.

Hier, lors de la fête familiale d'anniversaire de mes grands, lorsque mon oncle adoré a fait tomber mon magnifique appareil photo reçu à mes 40 ans, j'ai compris à quel point j'étais une matérialiste sentimentale.

Après avoir compris que c'était mon appareil qui était là cabossé et ne fonctionnant plus, après avoir une première réaction rapide de " je suis trop dégoûtée", après avoir passé un temps fou à consoler mon tonton super embêté, après avoir découvert le prix de cet appareil en retrouvant la facture et la boite d'emballage, après avoir décidé que tonton allait tenter de faire fonctionner son assurance pour récupérer un peu d'argent pour racheter un appareil photo, après tout ça....tout ce côté, de zut de zut, un si bel objet qui se casse là sous mes yeux...

J'ai compris que sans doute je n'aurai plus cet appareil-LA, celui que j'ai déballé avec tant de joie et d'émotions le jour J, celui offert par mes amis les plus chers, celui choisi en pensant que cela allait me faire super plaisir, celui que j'ai tout de suite adopté et su utiliser avec grand plaisir, celui avec lequel j'ai pris mes dernières plus belles photos de ma super vie d'après 40 ans, celui qui était devenu un vrai compagnon dans mon quotidien.

L'appareil est parti se faire réviser pour voir s'il est réparable et si cela vaut la peine financièrement de le réparer.

Ce modèle n'existe plus, il se peut donc que je n'aie plus jamais cet appareil photo LA.

Vous vous dites "elle ne va pas nous faire pleurer pour un appareil photo quand même...!" mais je le répète je suis une affreuse matérialiste sentimentale...

Il n'y a pas mort d'homme juste mort d'appareil photo.

A moi, de ne pas faire mourir tous mes souvenirs et toutes mes émotions liés à l'obtention de cet objet.

A moi de surpasser le matérialisme sentimental et ne pas me morfondre dans la perte de l'objet aimé !

A moi d'assumer un matérialisme sentimental excessif et de me recentrer sur les sentiments tout courts.

Mais j'aurai beau faire, dire ou écrire, je sais déjà que le prochain appareil photo restera celui qui a remplacé mon cadeau d'anniversaire, sa valeur matérielle sera la même mais sa valeur sentimentale ne retrouvera jamais la valeur initiale.