Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/01/2016

Sécurité, suite.

Hier soir, c'était un conseil de maitres qui devait traiter de plusieurs points : l'organisation des olympiades de fin d'année, les sorties à venir, les demandes de travaux et investissement à la mairie, les avenants au projet d'école sur le thème de la citoyenneté ( et donc plancher sur un truc qui nous botte moyennement dans le sens où nous avons déjà fait plein de choses en la matière mais sans le décliner en terme d'objectifs, de critères de réussite et d'évaluation...lourd, lourd, lourd...) et.....le fameux exercice de sécurité.

Nous avions reçu dans la journée le déroulement écrit de cet exercice intitulé : "entrainement d'évacuation suite à une intrusion dans l'école par la porte d'entrée principale d'un homme armé avec une arme à feu."

Ensuite, tout est expliqué sur la marche à suivre.

Nous devions donc convenir d'un signal sonore autre que l'alarme incendie pour nous prévenir entre nous, premier paradoxe puisqu'en même temps il est indiqué d'être discret et de fuir sans bruit donc si on appelle la classe voisine, surtout moi qui suis complètement à l'opposé des classes de mes collègues...

Nous devions aussi convenir de la sortie utilisée ( pour nous, pas la même pour toutes les classes car par exemple, ma classe, contrairement à celles de mes collègues, n'a pas de porte fenêtre qui va direct dans la cour) et du lieu de rassemblement différent aussi selon les classes puisqu'il faut éviter les attroupements trop voyants.

Bref....nous avons fait le tour de l'école, vérifié toutes les fermetures/ ouvertures, nous sommes entrainés à ouvrir et fermer toutes les issues ( mes fenêtres coincent et une porte d'évacuation derrière ma classe est très difficile à ouvrir !) et parlé, parlé....et....

On se disait qu'on ferait bien nos rebelles et dire que nous ne voulons pas faire cet exercice. Nous sommes d'accord pour réfléchir, penser une telle situation, vérifier tous les accès de l'école mais vraiment nous avons le sentiment de générer beaucoup de stress à tous et à nous les premiers.

Nous nous sommes aperçus que durant toute la semaine, nous avons mal dormi, nous avons beaucoup pensé à cet exercice et surtout à la situation qui rendrait cet exercice réel. Nous savons que nous ne prendrons pas forcément les bonnes décisions au cas où. Moi, j'ai rêvé que je réussissais à m'échapper avec ma classe par la porte cachée au fond de la bibliothèque mais que du coup, je ne me souciais pas de mes collègues qui eux, avec leurs élèves, ne s'en étaient pas sortis et du coup, je culpabilisais terriblement.

Nous avons soudainement le sentiment qu'on nous dit non pas "il faut se préparer au cas où" mais plutôt " ça va arriver, préparez-vous!" et très honnêtement, cela nous angoisse.

Nous avons le sentiment de reléguer au second plan tous les projets...moi je démarre mes réunions individuelles de parents ce lundi, je ne suis pas concentrée là-dessus bref, cela nous mine un peu.

36000 écoles en France.

Pourquoi viendraient-ils dans la nôtre ?

Et toujours cette histoire de clés....car oui, mon collègue s'est aperçu qu'il sort par sa porte fenêtre et ensuite par la petite grille de l'école fermée à clé bien sûr ( consignes obligent). Un forcené peut passer par-dessus la grille ( même si le scénario de cet exercice c'est la porte d'entrée située de l'autre côté !) alors que faire passer par-dessus la grille 20 élèves prendraient bien trop de temps !

DONC, nous en concluons que nous devons toujours avoir sur nous notre trousseau de clés et notre téléphone portable, ouah super !

La seule chose de la fiche exercice qui m'a semblé assez intéressante c'est le conseil d'enregistrer le téléphone d'urgence ( donc là le 17) dans notre portable car en panique pas certain de savoir le composer.

Mais donc, il faut avoir son téléphone sur soi !

Ah, pas simple....conseil de maîtres d'un autre temps.

A quand la sérénité ?

Bonne journée.

Commentaires

J'ai entendu aux infos ce matin que des études allaient être menées sur le lien entre pathologies cardiaques et attentats, enfin peut-être plutôt médiatisation à outrance des attentats, d'ailleurs.

Écrit par : chenille | 10/01/2016

Les commentaires sont fermés.