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12/09/2015

Je récolterai ce que je sème.

Pour celles et ceux qui me suivent depuis le début, je peux dire que je suis sortie de mon état de mini-crise de la quarantaine avec cette envie destructive de mon travail.

Il y a trois ans, j'aurais fait n'importe quoi pour jeter mon métier, j'aurais pu agir sur un coup de tête, je voulais m'en débarrasser.

C'est toujours le cas mais pas dans l'esprit crise et plutôt dans l'esprit construction pour le long terme.

Je vais semer des cailloux, je vais prendre mon temps, mais je vais agir.

Déjà, agir en osant le dire pour de vrai. Une fonctionnaire qui veut se barrer, ça parait toujours être un caprice alors que c'est le résultat d'un vrai cheminement intellectuel.

Agir en prenant des contacts et en se faisant un réseau dans le domaine qui m'attire à savoir le milieu associatif. Les postes sont rares mais ils existent. Pour preuve, le poste de "mes rêves" qui était là pour le premier octobre. Animateur de réseaux de solidarité au secours catholique. Un poste était à pourvoir pour cet automne pile dans mon secteur géographique. J'ai eu vent de ce poste car avec mon groupe scout nous sommes en partenariat avec cette antenne du secours catholique et au mois de juin, quand j'ai participé à l'une des journées diocésaines de cette antenne, j'ai rencontré des gens, des bénévoles et des salariés et j'ai sympathisé avec certains.

Agir. La semaine passée, j'ai rencontrée l'une des salariés, nous avons discuté et bien sûr, elle m'a vraiment confirmé que le poste est à pourvoir de suite. Mais elle m'a donné plein de conseils, de pistes sur d'autres associations proposant le même genre de postes, elle m'a encouragée à rencontrer certaines personnes, à faire part de mon projet, à semer des cailloux.

Agir en sachant exactement comment on peut quitter l'éducation nationale car ce n'est pas chose simple. Bien sûr, je préfèrerais passer par une prise de disponibilité mais elles sont données au compte gouttes. La démission, est-ce raisonnable et surtout comment cela se passe ? Donc agir....j'ai Rendez-vous le 9 octobre avec le service spécialisé du rectorat,j'y suis déjà allée il y a trois ans, j'avais bien vu qu'ils ne pouvaient pas m'aider à me reconvertir ( trop de demandes ma ptite dame de gens qui veulent partir !) mais au moins ils vont savoir répondre à mes questions pratiques de demandes, de préavis, de devoirs, de droits, enfin je l'espère.

Parce que je suis plus apaisée sur le sujet, je pense que je récolterai ce que je vais semer.

Pas de précipitation. Deux ou trois ans ce serait l'idéal pour construire une vraie reconversion dans un domaine qui me plait.

Financièrement, ce domaine ne rémunère pas trop mais l'avantage est que lorsqu'on a été prof à temps partiel toute sa vie, on n'a jamais gagné plus de 1500€ net par mois. Je ne suis donc pas habituée à plus, notre vie est construite en fonction de cela ( et nous ne sommes pas malheureux, le seul vrai tournant aura lieu quand nous ne toucherons plus les allocations familiales d'un seul coup, triplés obligent...)et donc le salaire n'est pas ma priorité du changement.

Je sème et je vais semer.

Je récolterai, je dois avoir confiance pour avancer.

La crise est destructrice.

L'acte de semer est porteur.

La récolte est inconnue mais je crois véritablement qu'elle aura lieu.

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