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08/11/2013

Inconnue des autres.

Le fameux " Connais- toi toi-même " de notre ami philosophe Socrate a toujours résonné pour moi, tantôt de façon très cliché et très populaire, tantôt de façon plus aprofondie, quand étudiante en philosophie, on me poussa à en comprendre la signification et la portée.

Je ne me souviens plus très bien de toutes les analyses fines et certainement que je reste enfermée dans le lieu commun qui consiste à penser que l'on conduit un peu mieux sa vie quand on apprend à se connaître soi-même, quand on prend le temps de penser à ses aspirations, quand on sait un peu mieux trouver la personne qu'on aimerait être, quand on connait ses défauts qu'il faut améliorer ou dont on peut apprendre à rire, quand on connait ses qualités qui peuvent être mises à profit à bon escient.

Quand on écoute son silence en somme....et qu'on essaie d'être en adéquation avec lui.

C'est alors qu'on aimerait que ce silence, cette connaissance de soi, cette intériorité réfléchie pour agir en accord avec sa pensée, on aimerait que ceux qui nous cotoient, nous apprécient, voire nous aiment, ressentent cette connaissance que l'on a de soi et que surtout cela les aide à mieux nous connaitre pour ce que l'on est vraiment.

Suis-je connue de ceux que je cotoie au quotidien, de ceux que j'apprécie et que j'aime....de ceux qui m'apprécient et qui m'aiment....ou qui ne m'aiment pas d'ailleurs..?

Ces temps-ci, je dois bien admettre que malgré ma volonté d'être vraie avec moi-même et donc vraie dans mes paroles ou mes actes avec les autres, certaines personne de mon entourage n'ont pas l'air de vraiment me connaitre.

Ainsi, il en va de collègues, de membres de la famille, de connaissances copains-copines ( je place dans cette catégorie par exemple les filles ( heu femmes ) que je vois lors de mon cours de danse...) ou des personnes cotoyées de temps à autre.

Certaines de leurs remarques, de leurs écrits, de leurs paroles, de leurs actes me font bien ressentir qu'ils ( elles ) ne me connaissent pas vraiment.

Est-ce moi qui ne leur permet pas de me connaitre davantage ?

Est-ce eux qui ne prennent pas le temps de me connaitre ?

Est-ce leur façon de voir, de penser, d'agir qui fait que de toute façon, cela ne leur vient pas à l'idée que je puisse voir, penser, agir, autrement, différemment ?

Cet article que je vous livre est difficile à écrire car il se doit de rester dans les généralités alors qu'en bonne argumentation, il aurait besoin d'être étayé d'exemples mais ceux-ci livreraient trop de mon vécu personnel et surtout de celui des personnes concernées pour lesquelles je me perçois encore trop comme une inconnue à leurs yeux.

Concernant les copines de danse, je peux me permettre de dire que je me suis sentie bien seule quand celles-ci ont commencée à critiquer ouvertement le système scolaire, la réforme, les rythmes et tout cela dans des termes très excessifs, très exagérés, très clichés sans se soucier de moi, sans me demander ce que j'en pensais, moi, qui quand même vis cela de l'intérieur et qui essaie de garder un avis assez objectif sur plusieurs questions telle que la réforme des rythmes et tant d'autres choses complexes du sytème qui ne peuvent se résumer ou se critiquer de façon simpliste et raccourcie. Surtout j'essaie d'atteindre le je ne sais combientième degré en tentant d'apporter un regard philosophique, constructif, pédagogique et sans partir du principe que de toute façon, tout est nul là-dedans.

Pour le reste, je ne peux guère en dire plus si ce n'est que je m'interroge sur le volonté de certaines personnes à mieux connaitre l'Autre et le Comprendre et peut-être par la même occasion, lui faire Plaisir. Cet Autre peut être moi mais c'est valable pour les Autres que ces personnes cotoient.

Alors, certes, je continuerai à tenter de me connaître moi-même et plutôt que de savoir si les autres me connaissent, je dois m'attacher à également continuer à mieux connaître ces Autres proches et moins proches.

Peut-être aussi, devrai-je davantage montrer mon intériorité à certains autres mais cela en délicatesse, sans prendre le risque de générer des conflits ou des discussions trop houleuses, un art de la diplomatie que ceux qui me connaissent bien, savent que je ne maitrise pas vraiment.

Entre le franc-parler et le silence...pour que l'autre nous connaisse mieux, on ne peut se taire ou s'arrêter de penser et d'agir mais on ne peut pas toujours être trop direct non plus.

Il faut quand même aussi une démarche de l'autre vers ce moi qui cherche à être mieux connu et ressenti par ses proches et là, non plus, la volonté de connaitre et écouter l'autre n'est pas toujours présente.

Un labyrinthe tout cela ? Une impasse ?

Non....si je reste inconnue de certains autres auxquels je suis attachée, il me suffit de me plonger dans un certain livre rose, de parler, de rire, de vivre des moments rares, précieux,nombreux avec plein d'Autres issus de ma famille ou de mes amis pour savoir que malgré tout, certains me connaissent vraiment mieux que les Autres dont je me sens encore inconnue !

Je tourne en rond car mes écrits ne me satisfont pas et ne parviennent pas à retranscrire vraiment ma pensée...ah, c'est difficile de se faire connaitre...

En tout cas, ceux qui me lisent sans me connaitre pour de vrai, en savent peut-être plus sur moi que d'autres qui me connaissent dans la vraie vie...

Quant à ceux qui me lisent alors qu'ils me connaissent vraiment ( au propre comme au figuré), j'ose espérer qu'ils reconnaissent dans mes mots ce que j'ose leur dévoiler de moi lors de nos rencontres, de nos discussions,de nos échanges, de nos délires et de nos sérieux partagés.

Quoiqu'il en soit, je cherche vraiment à mieux connaitre ceux qui m'entourent, à mieux les accepter tels qu'ils sont pour que ces Autres n'aient pas le sentiment d'être inconnus à mes yeux...

Le vaste voyage de la connaissance de soi et d'autrui me laisse pensive...un vrai défi...

Commentaires

ll n'y a rien de plus difficile à pratiquer que la véritable écoute de l'autre, je trouve.

Écrit par : chenille-revevie | 09/11/2013

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