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15/05/2019

Souffrir en silence.

Je pensais écrire comme titre "Prendre son mal en patience" mais non je crois que souffrir en silence est plus adapté à ma reprise à temps plein et à mes remplacements.

J'ose écrire que je souffre, je ne fais que l'écrire puisque je ne le dis pas, je ne me plains pas ailleurs que sur le blog alors je me dis que l'écrire c'est autorisé.

Souffrir de subir tout ce que je fuis...

Les classes difficiles, les enseignants en vrac et démotivés, plaintifs, qui ne croient qu'il n'y a que leur situation qui est la pire...

J'aurais plein d'exemples à citer en seulement quatre jours de remplacement mais en fait je vais me faire plus de mal qu'autre chose que de me les remémorer !

Tous les lundis je serai donc en classe de petite et moyenne section pour remplacer une décharge de direction partie en congé maternité. J'avais dit à l'inspecteur que je ne souhaitais pas aller en maternelle, ma seule expérience datant de mon stage à l'IUFM il y a 25 ans...Donc non seulement je ne sais pas faire mais en plus ce n'est pas du tout mon truc et déjà ce lundi j'ai vraiment souffert mais en silence.

Le mardi, je serai pour le moment en remplaçante volante d'une école à l'autre...hier ce fut des CM1/Cm2 d'une école très populaire et vraiment ce fut très dur...avec de vrais petits morveux...et une instit qui ne m'avait pas facilité la tâche pour ce qu'il y avait à faire...

Jeudi et vendredi, je retrouve mes décharges habituelles avec mes collègues et élèves habituels mais je souffre quand même....l'ambiance avec les adultes est bonne, c'est essentiel mais le côté discipline me pèse beaucoup surtout dans la classe du vendredi qui devient de plus en plus ingérable....

Ma tête est ailleurs...dans des projets...dans mes validations de mes camps scouts de cet été...dans un poste des PEP sur lequel je viens de postuler...dans le projet associatif que je dois construire pour l'association qui a fait appel à moi...dans mon souci pour mes enfants et tout leur vécu du moment, leur changement de cap, leurs nouveaux projets.

Je rêve de vacances et de farniente, de lectures, de repos.

Je compte les jours, je sais que je suis forte pour souffrir en silence même si j'essuie une larme de temps à autre, je vais tenir.

J'aimerais dire et écrire que c'est juste un mal à prendre en patience mais hélas, non, je souffre véritablement au travail chaque jour.

Mais je ne peux m'empêcher de clôturer en écrivant qu'il y a bien pire.

Au moins, moi, j'écoute mon silence, c'est une chance.

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