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25/08/2017

Mardi soir.

Mardi soir dernier, j'ai téléphoné à ma fille qui était chez des amis à Etormay, vers Montbard pendant son stage de danse au conservatoire.

Hier soir, nous l'avons récupérée après une chouette présentation de fin de stage.

Ce fut beaucoup d'émotions car ce stage, mes filles l'ont fait 4 fois et la dernière fois c'était il y a deux ans.

Et j'étais arrivée en vrac à cette présentation, je me souviens que cela avait été une vraie épreuve de regarder mes filles danser.

La semaine dernière,avant de partir, ma petite chérie me disait qu'elle espérait que le stage n'allait pas lui porter malchance, tant le souvenir de cette triste nouvelle est encore ancrée en elle.( elle n'avait pas fait le stage exceptionnellement l'an passé) Je la rassure. La vie ce n'est pas de la chance ou de la malchance ou des bis repetita.

Hier soir dans la voiture, elle me demande pourquoi je l'ai appelé au téléphone mardi soir...tu te rends pas compte comme tu m'as fait peur, comme j'ai cru qu'il était arrivé une chose horrible ( notamment à sa grande soeur partie faire un trip vélo en Alsace), j'ai pleuré après, j'étais trop mal.

Mais ma chérie....c'est demain le triste souvenir.

Mais non maman, L. est morte un mardi soir et tu m'avais téléphoné le mardi soir pour me le dire et moi, tout le mardi, j'ai pensé à cela, alors quand tu m'as appelé, j'étais très angoissée.

Oui c'est vrai...mardi soir.

Mais ma chérie, nous vivons chaque jour avec joie, même les mardis soirs.

Mais pas celui du stage de danse de la fin du mois d'août.

Je fus retournée car moi-même n'avait pas du tout fait ce parallèle-là et je reste complètement désemparée par la façon dont chacun, chacune vit ses souvenirs, des plus joyeux aux plus cruels.

Déjà, dans le mois de juillet, une conversation tardive avec ma grande fille, avait fait enfin sortir toutes les larmes accumulées et non exprimées depuis deux ans de sa part. Peu importe le jour de la semaine de cette soirée, elle fut importante à vivre.

Et moi ? Mardi ou pas, quand j'ai relu mes articles à ce sujet, je me suis sentie tellement impuissante et tellement inutile avec mes pensées du moment qui n'ont rien transformé comme je l'aurais souhaité.

Aujourd'hui, je ne pleure pas, j'avance je le sens même si je culpabilise aussi d'avancer, je sais que je ne peux pas vivre en me punissant d'être vivante.

Je me dois d'honorer ma vie, du mardi soir et des autres jours et soirs, parce j'aime la vie, parce que je suis heureuse et parce que j'aime mon amie.

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