05/01/2016
Petites ou grandes confidences.
Je me lance en toute confiance.
Alors, déjà, mon inconfortable confort, bien sûr, c'est de ne pas avoir osé quitter mon école actuelle cette année.
J'ai bien conscience que j'aurai bien du mal à trouver une école avec de si beaux locaux, une salle de classe spacieuse, aménagée à mon goût désormais, une belle cour de récréation, un terrain de foot à 10 mètres, une piste d'athlétisme et un terrain de basket à 50 mètres, une salle des fêtes à 100 mètres disponible pour du sport en intérieur, du théâtre, de la danse, des spectacles d'envergure.
J'aurai bien du mal à retrouver des collègues sympas, ouverts d'esprits mais surtout travailleurs et partants pour des projets. ( même si à mon goût, nous avons quand même du mal à travailler véritablement ensemble, le côte à côte est réel)
J'aurai bien du mal à retrouver une municipalité très à l'écoute, tout à fait partante dans nos projets, généreuse financièrement.
J'aurai bien du mal à retrouver une réforme des rythmes scolaires aussi aboutie avec 5 vraies journées de 5h15, une matinée allongée, un après-midi qui se termine à 15h45, un dialogue réel avec le personnel des temps de NAP.
Tout cela est un vrai confort.
Est-ce un caprice d'enfant gâtée de vouloir le quitter ?
J'en ai marre du CP-CE1, j'en ai marre d'apprendre à lire aux gamins et de connaitre tous les ans les mêmes difficultés avec les élèves qui ne rentrent pas dans la combinatoire du système de lecture, j'en ai marre de voir toujours les mêmes familles, les potins, les exigences des uns, les laxismes des autres. J'ai le sentiment de tourner en boucle.
Bien sûr, je pourrais changer de méthode de lecture, me lancer dans des nouveautés pédagogiques mais j'admets que c'est difficile de sortir de ce qu'on connait et qui surtout nous a demandé tant de travail pour être assez bien connu. Je fais des choses nouvelles, j'en réutilise d'autres...
Et puis, avec mon projet parallèle de reconversion, j'admets ne pas m'obliger à tout chambouler par manque de temps plus que par manque d'envie pour le coup.
Et aussi, j'en ai marre du temps partiel ! Non pas pour le grand confort de vie familial que cela apporte et le temps que cela me dégage pour la vie de famille mais pour le partage de ma classe ! Cette année, je suis tombée sur un "glandeur" tranquille, pas en stress, pas investi, bref pas top du tout. Je gère pas mal de choses à sa place, suis obligée de lui rappeler plein de trucs.
Bon du coup, caprice ou réelle démarche de renouveau, en parallèle du reste, l'an prochain, plusieurs décisions :
- pas de temps partiel. De toute façon, je n'en peux plus d'aller quémander mon temps partiel à l'inspection avec cet entretien obligatoire d'argumentation de sa demande. En plus, nous avons besoin d'argent pour les études de nos enfants alors si je suis dans une école l'an prochain,même si je me galère, autant gagner 500€ de plus et ne pas gérer de collègue de temps partiel.
- je vais passer au mouvement des mutations et demander des postes de remplaçant, non qu'un remplaçant ne fiche rien mais je veux tenter le poste sur lequel on ne s'accroche pas, sur lequel on n'a pas les mêmes impératifs d'investissement sur du long terme...mais pas sûr du tout d'en obtenir un.
- je demanderai 2 ou 3 écoles proches de chez moi mais qui sont des assez grandes structures, j'ai envie de me noyer un peu dans du monde, de l'activité, des collègues plus nombreux que 2 !
Je vous dis ça mais peut-être que dans trois mois, j'aurai changé d'avis mais très honnêtement ma réflexion s'affine sur le sujet.
Quitter un confort qui m'étouffe un peu.
Pendant que j'écrivais cet article, j'ai reçu un coup de fil d'un directeur d'un centre pour jeunes en difficultés des PEP...et oui, cela fera partie de la suite de mes confidences, tous mes CV envoyés durant les vacances...incroyable, cet établissement associatif était intéressé par mon profil pour un remplacement immédiat d'un mois....bien sûr impossible à faire....
Mais les cailloux semés porteront peut-être ces fruits.
Entre espoir et fort désespoir, entre découragements et motivations, il faut y croire Pascalinette, il faut y croire....
Suite des confidences plus tard.
17:55 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Étant donné que je participais au mouvement sans trop d'états d'âme tous les cinq ans, je ne peux pas te dire que c'est une mauvaise idée :-) !
PS : si tu veux que ça donne des fruits, sème des graines, pas des cailloux :-DD ! Je rigole, parce que ta phrase m'a amusée, mais je sais bien que tu es en train de semer plein de jolies petites graines, même si tu ne sais pas encore bien lesquelles vont "prendre".
Bises
Écrit par : chenille | 06/01/2016
et oui les graines ça pousse mieux que les cailloux mais ces derniers permettent de retrouver son chemin et qui sait si je n'aurai pas besoin de ces repères-là ! Tu fais partie des deux personnes instits que je connais qui ont changé de poste tous les cinq ans...( une autre collègue-amie à moi que j'ai complété en mi-temps avait un discours très intéressant sur la matière) mais bizarrement ces deux personnes que vous êtes....avez toutes les deux changé de métier !!!!! Un signe ???????????
Écrit par : pascalinette | 06/01/2016
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