Les minutes déconnectées.

Dans le monde dans lequel nous vivons, la déconnexion est difficile à vivre.

Hier, j'ai savouré les quelques minutes uniques durant lesquelles seule, tu sais une bonne nouvelle que les autres ne savent pas.

Cela m'arrive assez fréquemment cette saveur des minutes déconnectées.

Parmi les plus belles, il y a celles de la naissance de ma petite dernière, là, quand elle est posée sur moi, mon mari à côté et que nous ne sommes que tous les trois à savoir que ça y est, une nouvelle vie commence. Nous avons fait durer ces minutes avant de téléphoner et annoncer la bonne nouvelle.

Hier, je n'ai pas fait durer le plaisir car j'ai voulu prévenir mon mari assez vite mais vraiment il y eut 5 minutes de pur bonheur, de solitude au milieu des gens, des paroles, des rires, des bousculades, cinq minutes durant lesquelles le temps s'est arrêté, durant lesquelles on ne veut penser à personne, à rien.

On se déconnecte de tout et on se connecte à l'instant présent.

Ces minutes-là, on les vit aussi pour les mauvaises nouvelles de la vie, celles où il faut bien se résoudre à annoncer un événement triste.

Mais je reste sur ma déconnexion de la veille avec cette saveur encore en moi.

J'avais presque envie de garder ces minutes pour moi mais bon, j'ai bien dû me résoudre à partager et à me reconnecter via le portable, via la parole, via la joie, via la vie en vrai.