Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/11/2014

Je déteste...

Le retour des fermetures éclairs !!!

Toute instit digne de ce nom me comprendra !

Je les déteste toutes...

Les fermetures éclairs trop difficiles à enclencher et à tirer vers le haut.

Les fermetures éclairs qui déraillent par le bas et qui laissent deux rails côte à côte bien embêtés et bien embêtants.

Les fermetures éclairs qui se coincent dans le petit bout de tissu intérieur, celui qui frotte tout le long de la fermeture interne.

Les fermetures éclairs qui prennent pour ami le bout d'écharpe qui dépasse et qui ne veulent plus le quitter sans devoir couper une frange ou deux !

Les fermetures éclairs qui une fois débloquées, remontent trop vite et pincent le menton de celui qui vient se faire aider et qui repart en pleurant, pincé !

Les fermetures éclairs qui choisissent comme moment idéal de "coinçage" celui où on rentre en classe et que du coup, à la porte, il reste un élève, le manteau sur le dos, la tête dans les épaules et "maitresse j'arrive pas à enlever ma fermeture éclair!" La maitresse s'acharne, souvent parvient à bout de cette feraille mais parfois elle capitule et le manteau est tiré par la tête, les bras en l'air, la classe en pagaille pendant ce temps court mais trop long !

Aujourd'hui, j'ai eu mon lot de fermeture éclairs coincées, déraillées, mal fermées et ce n'est que le début de la haute saison des fermeture éclairs !!!!

Alors bien sûr, j'ai pris soin d'huiler ou de rafistoler mes propres fermetures éclairs car l'an passé, je me revois bien embêtée, coincée moi-même dans mon grand manteau d'hiver avec une fermeture déraillée ! Je n'arrivais pas à enlever mon manteau et après je n'osais plus attacher mon manteau de peur de me retrouver de nouveau coincée !!!!

En tout cas, je l'affirme, je déteste véritablement les fermetures éclairs même si je deviens de plus en plus compétente en la matière !

Et d'abord pourquoi cela s'appelle fermeture "éclair" si on met trois plombes à l'attacher ou la défaire ??????

C'est sur, on n'a pas pensé aux gentilles instits de CP....

Hum...merci les fermetures éclairs, au moins, je sais où passer ma haine, toujours mieux que sur de vrais sujets....

En route pour la collection hiver 2014-2015 des fermetures éclairs qui énervent les maitresses !!!!!

 

 

16/11/2014

Charlotte et Claire.

Dans une vie, on croise des personnes dont on n'oublie jamais le prénom.

Charlotte et Claire étaient élèves sage-femme au CHU de D. en novembre et décembre 1998.

Charlotte et Claire, à peine plus jeunes que moi à l'époque,ont joué un rôle fondamental pour moi du 18 octobre au 22 décembre, pendant ces semaines d'hospitalisation sans voir le ciel, elles étaient un vrai soleil.

Charlotte et Claire m'ont beaucoup fait rire, m'ont beaucoup encouragée, m'ont beaucoup parlé quand elles sentaient que mon moral flanchait un peu.

Charlotte et Claire étaient désolées de devoir me piquer quotidiennement, entre les perfusions et les prises de sang, au bout de quatre semaines, il devenait difficile de piquer sans se rater et sans faire mal, elles tentaient des techniques pour créer de la sérennité autour de ces moments désagréables. Elles mettaient toujours beaucoup d'humour quand elles devaient me faire des prélèvements divers et variés et m'ausculter dans des positions toujours très inconfortables pour moi !

Charlotte et Claire aimaient me dire " mais rendez-vous compte Mme C., vous êtes notre première maman de triplés, on se souviendra de vous" Elles me demandaient pour toucher mon ventre et s'entrainer à "chercher" le placement des bébés et on riait de bon coeur.

Charlotte et Claire m'ont ainsi fait passer les 6 semaines d'avant naissance de façon plus gaie, plus détendue, plus volontaire car elles étaient là pour faire remonter la pente quand il y avait un coup de mou ou d'angoisse.

Charlotte et Claire m'ont beaucoup encouragée la dernière semaine avant le grand jour car physiquement c'était difficile pour moi.

Charlotte et Claire étaient presque plus impatientes que moi que le grand jour arrive.

Le matin du 4 décembre, elles sont venues très tôt me préparer pour la salle d'opération ( je préfèrerais dire naissance mais c'était quand même vraiment ultra médicalisé !), elles m'ont installée dans mon lit et m'ont brancardée jusqu'à l'ascenseur de "séparation". Sur la vidéo, on les entend dire: " C'est le grand jour Mme C., regardez, vous ressemblez à une reine !"

Charlotte et Claire n'étaient pas là pour la naissance car elles n'étaient qu'élèves, elles n'ont pas vécu les premiers moments de bonheur avec moi.

Charlotte et Claire n'étaient pas là quand tout a soudainement basculé vers la souffrance, l'angoisse, la solitude, la peur, la douleur de plus en plus forte.

Charlotte et Claire auraient compris que je ne me plaignais pas pour rien.

Charlotte et Claire sont parties en week-end comme d'habitude et quand elles sont revenues le lundi, elles n'ont pas pu me voir car ma santé s'était franchement dégradée.

Ce ne sont pas elles qui ont installé les poches de sang à transfuser, elles n'ont pas pu me rassurer, elles n'ont pas pu me toucher et moi, j'aurais aimé les avoir à mes côtés.

Charlotte et Claire ne furent pas celles qui m'ont retransportée en salle d'opération, ni celles qui ont pris soin de moi en réanimation, ni celles qui auraient pu me parler dans l'oreille.

Charlotte et Claire sont revenues vers moi quelques jours plus tard, je ne pouvais que les regarder vaguement à travers mes paupières qui se soulevaient difficilement, je ne pouvais pas leur parler à cause de cette maudite sonde naso-gastrique mais je les ai entendues me dire " Bonjour Mme C., on peut revenir vous voir et nous occuper de vous...et bien, vous nous avez fait une sacrée peur...mais tout va bien aller maintenant, vous devez être patiente et puis...vos bébés sont magnifiques."

J'avais tellement envie de leur répondre, j'ai certainement souri, prenant conscience que j'étais bel et bien en Vie.

Charlotte et Claire ont alors passé plus de deux semaines à me redonner confiance, à me chouchouter, à me parler.

Charlotte et Claire m'ont proposé un shampoing, puis m'ont lavée, plus tard m'ont tant aidée pour me lever, marcher, aller me doucher, aller aux toilettes. Et tout cela avec l'humour et la gentillesse de l'avant naissance.

Charlotte et Claire m'ont redonné du goût à beaucoup de choses que je ne peux décrire car j'en ai déjà écrit beaucoup trop d'intime.

Charlotte et Claire, le 22 décembre, m'ont souhaité d'être heureuse.

Après 10 semaines d'hospitalisation, j'étais heureuse de rentrer chez moi, main dans la main avec mon mari.

Mais j'ai beaucoup pleuré en quittant Charlotte et Claire.

Charlotte et Claire ne m'ont sans doute pas oubliée.

Je n'oublierai jamais Charlotte et Claire.

Charlotte et Claire, vos voeux de décembre 1998 se sont exaucés, je suis heureuse.

Me remémorer Charlotte et Claire commence à me faire plus de bien que de mal...parce que ces prénoms me rappellent tant de bons moments et tant de mauvais.

16 ans plus tard, Charlotte et Claire sont plus que des prénoms pour moi.

11/11/2014

Commémorer.

Se souvenir officiellement n'empêche pas de se souvenir aussi à d'autres moments.

Nous avons commémoré ce jour la Grande Histoire.

Ma participation modeste fut importante pour moi.

La très grande majorité des élèves de mon école ont participé à la commémoration du village. La municipalité nous avait demandé de nous y associer en faisant chanter La Marseillaise aux enfants.

Ce fut une très belle commémoration.

Mes grands enfants musiciens ont commémoré de leur côté avec leur harmonie municipale lors de trois cérémonies de suite.

Nous avons échangé nos impressions sur nos commémorations respectives.

Il est important de commémorer l'Histoire collective de notre pays.

Ma vie, ma petite histoire, j'espère que mes descendants la commémoreront toujours joyeusement, se rappelant des bons moments, de mes qualités, de mes défauts, de mes rires, de mes révoltes, de mes engagements, de mes idées. ( peut-être de mes actions si certaines en valent la peine d'ici là...)

J'ai aussi commémoré l'amitié.

Nul besoin de grande cérémonie, de chant ou de protocole pour se rappeler toujours que l'amitié, la famille, l'amour vivent en moi au passé, au présent et au futur.

La petite histoire banale de ma vie imbriquée dans la Grande Histoire de la Vie.