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10/10/2014

Psychologue scolaire.

Sous titre : psychologue pour du beurre, psychologue toi-même, psychologue de mes fesses.

Ouais je sais, c'est dur et je suis rarement moqueuse mais mon entretien d'hier midi avec la psychologue scolaire m'a pourri le reste de ma journée.

Trop long à expliquer et à résumer.

En gros, très gros....on discute, on fait un état des lieux des difficultés de certains élèves mais surtout on ne prend pas de décisions car on n'est pas sur....on propose un saut de classe, oui mais, un maintien, oui mais, une constitution de dossier MDPH oui mais, ceci ou cela, oui mais...

Oui mais, je ne suis pas certaine que ce soit la bonne choses à faire, oui mais les listes d'attente sont longues, oui mais le Rv ne sera qu'en février , oui mais la section trouble du langage à tel endroit va peut-être fermer, oui mais tu as un bon niveau de classe alors peut-être que ce ne sont pas de si grandes difficulés, oui mais....

Frilosité, pas de prise de risques inhérente à toute prise de décision et surtout pas d'aide apportée à l'élève concerné. Quant à l'instit qui déballe ses questions, ses doutes, ses remises en cause, ses inquiétudes et son stress face à la situation, ben là, seule, tu es seule pour gérer.

Et donc j'ai mis les pieds dans le plat.

Oui j'ai un bon niveau de classe mais je te parle de 3 élèves sur 16, 3 élèves qui seraient en difficulté partout, dans n'importe quelle école sauf qu'avec un moins bon niveau, ce serait plus masqué mais au final, les non acquis seraient les mêmes.

Oui, cette petite fille, l'unique de ma classe qui n'a RIEN retenu de ce qu'on a appris depuis 6 semaines et qui a de graves troubles du langage m'inquiète au plus haut point et on ne doit pas louper le coche MAINTENANT si on peut faire quelque chose avant la tombée dans le précipice.

Oui, je sais que dans la zep d'à côté, il y a la moitié des élèves en difficulté, je te rappelle que j'ai bosse 10 ans dans ce contexte et que je n'ai pas oublié et que je sais que les 3 enfants dont je te parle sont en réelle difficulté.

Oui, j'ai un autre élève en suivi AEMO et CHU et éducateur spécialisé et oui, je passe du temps pour ce suivi, et oui, c'est un enfant super difficile à gérer en comportement et tu vois, je ne me plains même pas, il a un bon niveau d'apprentissage alors je garde pour moi les problèmes comportementaux, je ne voudrais surtout pas que tu pense que je me plaigne.

Oui, je suis pour tenter de saut de classe de cet élève de moyenne section en grande section pour lequel on hésite depuis 1 an, pour lequel les indices nous incitent à tenter le coup mais oui, j'entends qu'on n'est pas certain que cela marche mais est-ce une raison pour ne pas essayer ?

Oui, je souhaite un suivi précis pour cet enfant de grande section qui ne sait pas compter jusqu'à 5, dont la maitresse décèle de graves difficultés et qui sera complètement largué au CP et non, je ne veux pas attendre, et non je ne veux pas entendre qu'il y a pire ailleurs car là, déjà c'est du pire.

Oui tu n'as plus de frais de déplacements...stop....car là, je vais passer de la discussion houleuse à l'énervement total.

Merci d'être venue.

Merci d'avoir écouté et noté sur ton ordi nos constatations.

Merci de nous laisser dans notre merde sans même compatir.

Je déteste écrire des articles de ce genre mais il faut que cela sorte.

Les psychologues scolaires sont peut-être débordées mais il y a un moment où il faut agir, décider, proposer, essayer.

On peut lister les problèmes à l'infini, désolé, cela ne m'intéresse pas et surtout, cela n'aide ni les élèves, ni les enseignants face à leurs difficultés respectives.

Je fais de la psychologie à deux balles mais bon, avec ce que j'ai vécu hier, je suis tentée de dire que je suis à bonne école pour cela.

Je ne lâcherai pas, je vais matraquer de courriers, multiplier les réunions ( et la psychologue scolaire devra y assiter), faire des dossiers mais au moins, je ne resterai pas les bras croisés à attendre de refiler le bébé au collègue suivant.

Aller, on se calme Pascalinette.