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08/02/2017

Le poids du métier.

Alors que cette année, je ressens moins le poids étouffant de mon métier, je l'observe beaucoup chez mes collègues.

Hier, je discutais avec une collègue remplaçante d'un congé maternité et qui me racontait sa carrière. Elle a 50 ans et depuis deux ans, elle est remplaçante. Elle me racontait avoir le sentiment de revivre après toute une carrière titulaire de sa classe et juste avant son poste de remplaçante, 12 ans en cycle 3 + la direction d'école.

Nous échangions alors sur ce sentiment très alourdissant d'être titulaire de sa classe car moi aussi cette année, c'est ce qui m'enlève beaucoup de poids, de ne plus avoir ma classe à moi toute seule.

Elle m'a fait rire aussi en me disant " tu te rends compte, il y a 15 ans, au même âge j'aurais été à 5 ans de la retraite et du coup, je verrai un peu le bout mais là...il me reste au moins 15 à 17 ans...je ne peux l'envisager"

Comme pour beaucoup d'autres métiers, ( car vraiment je ne prétends pas que seuls les enseignants ont du poids), on ne se voit pas aller jusqu'à 65, 68 ans....

Mon changement de poste ne rend plus si urgent mon besoin de changer de métier mais je n'ai que 43 ans et je sais que je ne serai pas enseignante jusqu'au bout.

Vraiment, quelle bonne idée m'a prise de m'alléger un peu...non que je ne fasse rien car vraiment, j'ai du travail et je fais bien plus que mes 24 heures de présence devant les élèves mais y'a pas photo, je suis plus légère en responsabilités, en contraintes de réunions ou de rendez-vous, en relations...je profite des gens rencontrés que j'apprécie et les autres, je m'en éloigne, c'est super facile en fait et tellement allégeant !

Voilà, je voulais passer écrire que je perds du poids de stress et de pression au travail.

Même si je passe du temps à préparer certains cours, à me plonger dans quelques projets qui me plaisent, je l'écris et le re-écris, rien à voir avec le poids de toutes ces années seule à la barre du navire de sa classe.

Depuis trois semaines, les arrêts maladie des collègues tombent à gogo et des arrêts un peu longs...certes c'est le temps des grippes et autres virus d'hiver mais c'est aussi pile le milieu d'année, ce temps où le corps lâche un peu...le moral en prend un coup avec cette impression souvent très lourde qu'on ne tiendra pas jusqu'au 7 juillet.

Bizarrement, je ne me sens ni malade, ni ultra fatiguée, ni déprimée.

J'ai réussi à m'enlever un poids de taille en testant le changement de poste.

Il suffisait d'y penser et d'oser le faire.