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18/05/2016

La tristesse qui transpire malgré soi.

Le titre se veut philosophique mais avant explications pratiques.

Depuis hier soir, je connais officiellement ma mutation de poste.

Je suis donc entrée dans la phase de l'annonce car nous ne voulons aucune rumeur.

Hier, j'ai prévenu le maire et l'adjointe au maire aux affaires scolaires, tous deux très prévenants avec moi et très encourageants lors de ces six années.

Ce jour, j'ai envoyé un mail personnel à trois mamans avec lesquelles j'ai partagé de vraies belles relations.

Demain, nous faisons passer un mot à toutes les familles et donc je l'annonce aux élèves.

Après-demain, tout le monde sera au courant et en ira de son commentaire bienveillant ou non !

Mais donc, mon titre....

L'une des mamans m'a fait un superbe mail cet après-midi et m'écrit qu'elle n'avait pas soupçonnée ma volonté de changement mais qu'elle avait vu que ce n'était pas comme d'habitude.

Elle m'écrit entre autres : " J'ai pensé cet automne que l'un de vos enfants était malade pour que vous soyez si affectée."

Je n'ai dit à personne d'autre qu'à mes collègues cette sensation d'être en apnée depuis début septembre.

Cette tristesse qui transpire.

Et pourtant, je suis heureuse, j'ai des vrais moments de joie mais quand même, je ne m'y fais pas, la tristesse me colle, comme la transpiration qui revient à chaque effort.

Cette maman est médecin chirurgien, je l'aime vraiment beaucoup.

Elle a senti ma transpiration sans jamais me juger contrairement à d'autres qui ne se sont pas gênés pour dire que j'étais de mauvaise humeur.

J'essaie de moins transpirer mais vraiment c'est dur.

Aller, demain, quand je l'aurai annoncé aux élèves, tout suivra son cours, avec ou sans transpiration.